Genève-Servette n’y arrive toujours pas

Dans la patinoire du futur champion suisse (on prend les paris ?), les Grenat n’ont de loin pas été ridicules et auraient mérité de ramener au moins un point. Las, peu aidés par des étrangers en mal d’inspiration et de réussite, c’est une nouvelle fois bredouilles que les Genevois sont rentrés à la maison. Fâcheuse habitude que les boys de McSorley ont tout intérêt à perdre d’ici les playoffs sous peine de voir leur saison se terminer plus tôt que prévu.


Les défaites à l’extérieur se suivent mais ne se ressemblent pas pour Genève-Servette. Prenons ce qui s’est passé depuis début 2009 : une prestation fantomatique à Berne, une autre que l’on qualifiera d’un peu moins pire à Fribourg, et finalement celle de samedi. Combattifs et, une fois n’est pas coutume, disciplinés, les Grenat ont parfaitement tenu tête à l’une des meilleures formations actuelles. Las pour eux, l’ouverture du score des ex Swissair-Boys après moins de 2 minutes de jeu allait radicalement leur compliquer la tâche.
 
Privé de leur tour de contrôle, j’ai nommé l’immense Robin Breitbach, et apparemment diminués par  une épidémie de grippe, Bezina et ses petits copains sont parfaitement parvenus à contenir les assauts de la flotte zürichoise durant le reste du premier tiers, se contentant de répondre par contres. Et comme souvent (voire toujours) lorsque ces deux équipes s’affrontent, on pu assister à un spectacle plaisant et engagé.
 
Le début du deuxième tiers ressemblera au premier au niveau de l’évolution du score, puisqu’il fallut moins d’une minute à Santala pour doubler la mise d’un maître tir. Logique au vue de la domination territoriale des Aviateurs, même si les Genevois ne déméritaient pas. Ceux-ci allaient d’ailleurs nous réserver une surprise de taille quelques minutes plus tard, puisqu’ils allaient réussir à revenir à une longueur grâce à un but marqué en one-timer. Si, si, on vous le promet ; une passe à l’aveugle de Bezina pour un homme seul démarqué au deuxième poteau qui tira donc sans contrôler le puck au préalable. Surprenant, d’autant plus que l’homme en question n’était autre que Fedulov, l’éternel fantasme lausannois, qui bien que disputant vraisemblablement la saison de trop, parvenait à loger la rondelle au bon endroit. Et l’espoir de renaître.
 
Espoir qui sera malheureusement scié par Du Bois, dont le tir était dévié par Wick devant un Conz impuissant, alors que les banlieusards zürichois évoluaient encore une fois avec un homme de plus sur la glace. Quant on voit que Kloten a marqué deux fois en cinq supériorités, alors que les Genevois n’ont pas allumé la lampe en 6 périodes de surnombre, inutile de chercher plus loin la cause de la défaite genevoise.
 
La réduction du score de Debrunner aura au moins le mérite de relancer le suspense dans les dernières minutes qui seront hautes en émotions. Alors que Welti et Von Gunten perdaient leurs nerfs et écopaient respectivement de 10 et 5 minutes de pénalité, les Grenat pressaient, mais les ratés successifs de Kolnik, Aubin et Rubin ne leur permirent pas d’égaliser. Mais l’incident majeur de cette fin de match interviendra à la 57ème minute, lorsqu’un slap puissant de Bezina vint heurter le visage de Rothen qui s’était couché devant lui. Stupeur dans les gradins, tant le choc nous a paru violent. S’il s’est vite relevé, la large flaque de sang à même la glace et la difficulté qu’il a eu à regagner son banc témoignent de la violence du choc. Sa saison est d’ores et déjà terminée et nous lui souhaitons un prompt et rapide rétablissement.
 
Peu aidés par l’arbitre dans les dernières minutes (sans que cela soit la cause de la défaite), Genève-Servette ne parviendra pas à revenir, malgré un dernier baroud d’honneur.
 
Les grenat viennent donc d’essuyer leur 4ème défaite consécutive à l’extérieur et le déplacement de demain à Berne ne va pas être une promenade de santé. McSorley et ses hommes seraient néanmoins bien inspirés de ne pas égarer trop de points lors des prochaines journées, sous peine de voir Fribourg passer devant eux. Et ça, franchement, on ose pas l’imaginer, faut pas pousser non plus.Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

KLOTEN FLYERS – GE SERVETTE  3-2 (1-0 1-1 1-1)

Kolping Arena. 4015 spectateurs.
Arbitres : MM. Kurmann, Mauron et Schmid.
Buts : 2e Liniger (Du Bois, Jenni) 1-0, 21e Santala (Hamr, Rintanen/5 c 4) 2-0, 29e Fedulov (Bezina, Vigier) 2-1, 47e Wick (Du Bois/5 c 4) 3-1, 51e Debrunner (Fedulov, Suri) 3-2.
Kloten Flyers : Rüeger; Hamr, Schulthess; Winkler, von Gunten; Du Bois, Sidler; Müller, Welti; Wick, Santala, Rintanen; Lindemann, Brown, Jacquemet; Jenni, Liniger, Rothen; Stancescu, Kellenberger, Walser. Entraîneur: Eldebrink.
GE Servette : B. Conz; Vukovic, Bezina; Gobbi, Keller; Schilt; Heynen; Cadieux, Trachsler, F. Conz; Vigier, Aubin, Savary; Rubin, Ritchie, Kolnik; Debrunner, Suri, Fedulov. Entraîneur: McSorley.
Notes : les Kloten Flyers sans Bonnet (blessé); GE Servette sans Mona, Mercier, Höhener, Augsburger, Rivera (blessés), Breitbach, Salmelainen (malades) ni Déruns (suspendu). Liniger sort sur blessure (cuisse/4e), Winkler sort sur blessure (épaule/32e), Rothen sort sur blessure (visage/57e). Temps-mort demandé par GE Servette (59’55). GE Servette sans gardien de 58’56 à 60’00.
Pénalités : 6 x 2′ + 1 x 5′ (von Gunten) + 1 x 10′ (Welti) + pénalité de méconduite de match (von Gunten/60e) contre les Kloten Flyers, 5 x 2′ contre GE Servette.

Écrit par Robin Dousse

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3 Commentaires

  1. Good job

    oui, en effet….
    ca fait ronronner les genevois…
    … et ronfler les autres…

    Pourquoi ce site ?
    Parce qu’on aime pas la presse molle, consensuelle et remplie de non-dits.
    Parce que nous aimons déconner, écrire et râler.
    Parce que c’est un sujet de plus à aborder derrière le bar, où nous passons la majorité de notre temps.
    Parce que ça plaît aux filles… heu non, ça c’est faux.
    Parce que l’actualité sportive serait triste sans Pigeon d’Or.
    Parce qu’on en avait marre de lire L’Equipe.fr… ou pire, Planetehockey.com.
    Parce qu’il n’y a pas que les Cahiers du Football dans la vie.
    Parce qu’on avait envie de côtoyer des vedettes en salle de presse comme Pierre-Alain Dupuis ou Eric Willemin.
    Parce que ça nous démangeait d’écrire un blog sur Marc Rosset, Christian Constantin et Chris McSorley.
    Parce que notre rêve d’enfant était de devenir pseudo-journaliste ©
    Parce que c’est amusant d’être con et qu’on a de l’entraînement.
    Parce que c’est enivrant d’être aimé… ou détesté, c’est selon.
    Parce qu’on s’ennuyait au boulot.
    Parce qu’on s’ennuyait en couple.
    Parce qu’on n’a pas peur pour nos accrédit’… enfin ça dépend des fois.
    Parce qu’il n’y a pas que So Foot dans la vie.
    Parce qu’on cherchait une nouvelle excuse pour organiser des apéros.
    Parce que foot régional.
    Parce que Roger Federer le vaut bien.
    Parce que sinon il y aurait personne pour rigoler des Sports de la TSR.
    Parce qu’il n’y a pas que Jean Ammann dans la vie.
    Parce que comme ça on a pu être à la mode en créant un groupe sur Facebook.
    Parce que sinon McStein aurait sûrement assassiner un joueur du LHC en mars dernier.
    Parce qu’autrement, Ludo Magnin aurait finir par croire qu’il est le Beckham du flanc gauche.
    Parce que sinon tu n’aurais pas connu Gabriel Agbonlahor et Luka Modric avant tout le monde.
    Parce que l’expression «dans le bureau» aurait définitivement disparu.
    Parce que Yves Martin méritait une Place des Grands Hommes.
    Parce que George Baudry et Psyko Franco seraient restés dans l’ombre.
    Parce que boire ou écrire, il ne faut pas choisir.

    … ah bon ?

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