A Bienne, à part trois points, rien de nouveau

Ouais, trop top les ex-pingouins seelandais ont encore battu les Tigres de l’Emmental ! Mais attendez encore un poil avant de jouer hautbois, de résonner musette et de sacrifier le veau gras. Attendez parce que si les trois points supplémentaires récoltés font du bien, il n’y a vraiment rien de bien nouveau sous les néons du Stade de Glace.

Thomas «Nuts» Nüssli marque par deux fois sur autant de tirs d’une puissance dévastatrice ? Oh mais stupeur et tremblements que voilà une étonnante démonstration de la part de l’Helvète le mieux rémunéré au HC Bienne depuis… depuis… toujours ! Rrrriiiicccooooo Fata va vite, très vite ? Bigre, quel scoop ! Le système des transferts en cours de saison sous le régime du «mon ancien joueur ne peut pas être aligné contre moi  est une farce ? Ni la première ni la dernière de nos règlements, Fröhlicher appréciera si par hasard la route en play-outs du HCB devait croiser celle des Tigres…  Langnau aussi souffre de ne pas avoir plus de trois vrais défenseurs à aligner pour couvrir un Schoder bien fébrile dans ses buts ? La défection d’un Jane Niinima au premiers tiers en aurait affaibli d’autres ! Karel Popovic est aussi crédible un sifflet aux lèvres que ma regrettée grand-mère ne l’aurait été un bandeau dans les cheveux, catapultée dans la jungle birmane un M-16 à l’épaule ? Et ça continue, encore et encore…

La fuite en avant

Evoluant sans Sean Hill, victime d’une blessure aux adducteurs toute politique, c’est dans une configuration à quatre attaquants étrangers que Bienne s’est présenté face aux canines émoussées des Tigres. Bonne pioche. A se demander pourquoi cela n’a pas été tenté avant (tentative de réponse : parce qu’il n’y avait pas quatre réels attaquants étrangers à disposition ?), tant on est encore tout surpris de la vitesse de jeu imprimée par le trio Fata-Banham-Bicek. Même le gentil Eric Himelfarb a retrouvé toute sa classe de début de saison en renouant avec son talent incomparable pour saborder ses rares occasions de faire autre chose que de patiner après la rondelle.
Du coup, en l’absence du colosse aux pieds de béton Hill, les p’tits gars se sont enfin décidés à se sortir les phalanges de-là-où-je-sais-que-vous-savez-que-je-pense. Et chose incroyable depuis quelques mois, on a soudainement vu des charges, des duels gagnés dans les bandes, des joueurs qui ne sont pas parfaits mais qui travaillent. Parce que ça non plus, ce n’est pas une nouveauté. Si Bienne veut des résultats, ses hockeyeurs doivent travailler, travailler et travailler encore, tels les shadocks de la ligue.

Une gottéronade pour Christian Weber ?

Au bout du compte, on ne retiendra que l’amère impression qu’avec des importés dignes de ce nom dès le début de l’exercice en cours, il y aurait eu un fort joli coup à jouer. Mais Kevin Schläpfer est encore loin d’avoir les contacts et le réseau à même de faire venir des pointures dans le Seeland. Il faut laisser le temps au temps…
C’est avec cet esprit que les SCL Tigers caressent d’ailleurs l’ambition de jouer pour la première fois autre chose que le tour des losers qui est leur place depuis plus de dix ans. Las, privés de Murphy, Toms et désormais également de Niinima, les pauvres Kariya et Setzinger pourraient bien avoir toutes les peines du monde à éviter à leur équipe de subir une splendide gottéronade, de perdre dans leur place dans les qualifiés lors des dernières 180 minutes du championnat. Ils peuvent désormais sentir le souffle de Zougois revenus à une seule petite unité leur hérisser les poils de la nuque. Bienne pourrait bien venir jouer les arbitres involontaires dans cette course à la dernière place en play-off dès demain soir.
Ici c’est Bienne, et la dernière place est repartie au Tessin. Pour ne plus revenir. Non, vraiment, à Bienne, rien de nouveau…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Bienne – Langnau 5-2 (2-1 2-0 1-1)

Stade de Glace, 5328 spectateurs.
Arbitres : Popovic, Bürgi et Marti.
Buts : 4’26 Nüssli (Truttmann, Reber) 1-0. 10’29 Fata (Peter, Reber, à 3 contre 4!) 2-0. 13’18 Zeiter (Joggi, Helfenstein) 2-1. 21’39 Banham (Fata, Bicek) 3-1. 29’19 Fata (Nüssli, Reber, à 5 contre 3) 4-1. 56’22 Nüssli (Meyer, Gossweiler) 5-1. 56’48 Helfenstein (Sutter) 5-2.
Bienne : Caminada; Reber, Kparghai; Gossweiler, Meyer; Boss; Ehrensperger, Peter, Tschantré; Truttmann, Himelfarb, Nüssli; Banham, Fata, Bicek; Neff, Dostoinov, Bärtschi; Tschannen.
Langnau : Schoder; Blum, Niinimaa; Christian Moser, Gmür; Kobach, Bayer; Sandro Moggi, Camenzind, Bieber; Kariya, Sutter, Simon Moser; Steiner, Elik, Setzinger; Joggi, Zeiter, Helfenstein; Claudio Moggi.
Pénalités : 6 x 2’ contre Bienne et 7 x 2’ contre Langnau.

Écrit par Jean-Philippe Ritz

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4 Commentaires

  1. Voilà du CartonRouge.

    J’ai pas grand intérêt en hockey, mais je ris à chaque fois des résumés du LHC et de Bienne, sans aucune animosité pour ces 2 clubs.

    Comme pour le FC Sion de Psycho…

    Pourquoi ne pas supprimer les articles inutiles comme les résumés du HCC ou du HCA (quoique le dernier était marrant, espérons que ca dure!). CartonRouge veut-il de la qualité ou devenir le PlaneteHockey n°2??

  2. Oui, Langnau privé de ses vedettes étrangères redevient une équipe quelconque et se fait étriller par un Bienne qui n’avait pourtant que 5 défenseurs estampillé LNB à disposition. Un pâle Emmental bien mou qui s’est fait bouffé tout cru par des Biennois viguoureux. De bonne augure pour croquer du papet vaudois prochainement. Mmmh !

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