Enfin ! Les play-off vont commencer…

Après avoir disputé une saison régulière exceptionnellement longue de 53 matches, les choses sérieuses vont enfin commencer avec le début des séries finales. En choisissant délibérément de perdre ses 6 derniers matches, Genève-Servette a donc réussi son coup en héritant de l’adversaire le plus faible, et de très loin, des 4 premiers du classement : les ex-Swissair Boys, renommés Kloten Flyers. Toute autre issue qu’une accession aux demi-finales aurait donc un sacré goût Hamr pour les hommes de McSorley.

MAIS, car il y a un mais ! Afin de défavoriser la pauvre équipe genevoise, sur laquelle la ligue s’acharne depuis tant d’années, cette si décriée Ligue a cette année décidé de changer quelque peu le mode de play-off. Alors qu’il suffira à Kloten de gagner une seule rencontre pour accéder au tour suivant, Genève-Servette devra aligner 4 victoires à la suite. Toujours bien informée des derniers ragots du monde de la petite rondelle, la rédaction de CartonRouge.ch sait de source sûre que Chris Tout Puissant a déjà fait appel à Julien Lepers pour l’aider dans cette mission. Mon avis est que si un Français pouvait s’avérer décisif dans une série de play-off, ça se saurait…Comme si ce nouveau mode ne suffisait pas, il va sans dire que les arbitres désignés pour arbitrer cette série seront bien évidemment ceux ayant le plus de rancune vis-à-vis de l’homme à tout faire des Vernets. N’oubliez pas, chers lecteurs, que Genève-Servette ne perd jamais ses matches à cause de son faible niveau de jeu, mais toujours à cause de l’arbitre, ou alors à de plus rares occasions, dans un but stratégique. 
Comme vous pouvez donc le constater, tout est fait pour que Genève-Servette ne passe pas son premier tour. Cet acharnement de la part des (bien)-pensants de notre ligue est tel que le futur-Lausannois-qui-siège-sur-le-banc a préféré mettre directement une droite à l’un des directeurs de jeu, histoire de pouvoir passer plus de temps dans les coursives de Malley. Quand on vous dit que cet homme pense à tout !
Kloten bénéficie donc de trois jokers, qu’il ferait néanmoins bien de ne pas mettre à profit. A défaut, et afin d’éviter que cette série n’accouche d’une terrible désillusion pour eux, ils devront alors trouver un moyen de contraception efficace à la fougue de ce merveilleux collectif genevois lors d’un éventuel 5ème match décisif. Car emmenée par un Serge Aubin au sommet de sa forme et un Tony Salmelainen qui aura enfin trouvé le système de freinage sur ses patins, cette magnifique équipe genevoise risque de faire des dégâts. Et cela même si la Ligue, encore elle, va trouver le moyen de pénaliser le plus injustement du monde Tyson Ritchie, pour un malheureux coup de poing sur un zébré. Quelle honte !
Tous ces paramètres étant si difficiles à gérer, on comprend mieux pourquoi Chris Tout Puissant souhaite s’en aller à Lausanne, Aubin à Fribourg, Ritchie en Suède et Mercier dans les bacs à sable : là-bas au moins, personne ne leur voudra de mal.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Kloten – Genève-Servette 4-1 (1-1, 2-0, 1-0)

Kolping Arena, 5441 spectateurs.
Arbitres : MM. Stalder, Abegglen et Kaderli.
Buts : 6e Liniger (Wick, Von Gunten, à 5 c 3) 1-0. 20e Savary (Aubin, Salmelainen) 1-1. 30e Von Gunten (Bodenmann) 2-1. 38e Hamr (Liniger, Winkler, à 5 c 3) 3-1. 58e Santala (penalty) 4-1.
Kloten : Rüeger; Winkler, Schulthess; Du Bois, Von Gunten; Welti, Hamr; Sidler, J. Bonnet; Jacquemet, Brown, Walser; Jenni, Liniger, Wick; Rintanen, Santala, Lindemann; Bodenmann, Kellenberger, Della Rossa.
Genève-Servette : B. Conz; Mercier, Bezina; Gobbi, Keller; Vukovic, Breitbach; Heynen; Cadieux, Trachsler, Déruns; Rubin, Ritchie, Kolnik; Salmelainen, Aubin, Savary; Conz, Augsburger, Fedulov; Suri.
Pénalités : 6 x 2’ contre Kloten; 7 x 2’, 2 x 10’ (Vukovic, Ritchie) et pénalité de méconduite de match (Kolnik) contre Ge/Servette.
Notes : Kloten sans Lemm, Rothen et Stancescu (blessés). Ge/Servette sans Höhener, Rivera, Schilt (blessés) ni Vigier (étranger surnuméraire).

Écrit par Robin Dousse

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6 Commentaires

  1. A force de jouer les calimeros on finit vraiment par pleurer, un peu de fierté dans cette équipe svp. A part cette désilusion, on a, à part une seule fois, chaque fois fait les playoffs depuis notre montée.

  2. faire les play-offs, c’est bien, mais y participer en proposant du jeu et de la volonté, ce serait mieux !

    sinon, bon article, on reconnait bien la le nouveau souffle donné à CR par G. Baudry !

    .o)

  3. Alors non, Aubin à charmey, Aubin à Yerdon, Aubin à Saillon, Aubin à Lavey, Aubin à Schönbuehl, même Aubin à Aquaparc… Mais pas Aubin à Fribourg… A part le Levant à cette saison y a pas grande possibilité ! Mouahahahaha fallait la faire celle là quand même !!

  4. De toute évidence, le Servette souhaite démontrer que c’est une équipe qui a le sens du spectacle… en attendant d’être menée dans le dernier tiers du 4ème match avant de réagir et de réaliser une remontée fantastique qui laissera une trace dorée dans l’Histoire de la Ligue et pour laquelle les actuels supporters pourront raconter dans quelques générations qu’ils ont vécu cette page glorieuse, point de départ d’une époque de domination sans égale du championnat pendant de nombreuses saisons pendant lesquelles les Aigles sauront réduire l’adversité à une simple figuration, obligeant l’ensemble du hockey suisse à s’incliner devant une telle maestria…..

    où bien alors, ils continuent à se chier dessus et se font sortir comme des chèvres.

    réponse dans un poil plus de 24 heures.

    ^_^

  5. Genève, patinoire des Vernets, 5 mars 2008, 21h58.

    Roman Wick profite des errements de la défense genèvoise pour porter le score à 5-2 en faveur des Aviateurs de Kloten, alors que ceux-ci évoluent en infériorité numérique.
    Son équipe vient d’inscrire 2 buts en 2 minutes et valide ainsi son billet pour la demi-finale. La saison de Genève-Servette est terminée.
    On croit percevoir le bruit des gorges serrées des supporters grenats dans le silence des Vernets.
    La résignation a envahi les esprits, les 8 minutes à venir risquent de paraître bien longues.

    On espère surtout que la déroute va prendre fin, que l’adversaire ne va pas ajouter de sel sur les plaies en faisant tourner la rencontre en une démonstration… ou une humiliation.
    Déjà, les critiques acerbes jaillissent sous la plume des journalistes et de certains autres observateurs pour qualifier la (non) prestation des Aigles, leur (probable) manque de combativité, l’absence de révolte.
    Sans doute sont ils nombreux, les aigris, à vouloir déverser leur fiel sur ce club dont on attendait autre chose, dont on attendait peut-être trop.

    C’est à ce moment précis qu’une meute de chiens morts de faim a enfilé le maillot grenat, pour livrer 420 secondes d’un combat démentiel, qu’il est inutile d’essayer de décrire.

    Cette réaction d’une intensité folle à laquelle plus personne ne croyait prend une dimension dramatique, celle qui fait naître les plus rares et précieuses émotions sportives.

    Lorsque la volonté vient compenser les approximations techniques, le manque de réussite et de confiance, ces gars sont donc capables de renverser des montagnes.

    L’attitude des joueurs au moment de l’égalisation en dit plus que tous les mots.
    Pas de sourires sur les visages, juste des bras levés, les traits marqués par un effort que l’on ne peut produire que dans des situations désespérées, animé par l’instinct de survie du guerrier touché dans son orgueil.

    L’orgueil. Les hommes de McSorley – Matte ont montré qu’ils n’en manquaient pas. On pourra seulement regretter qu’il se soit manifesté un peu tard dans cette série.

    La suite est presque anecdoctique.

    Leur saison se termine donc… ok, c’était sans doute simplement pas leur année. Ou peut-être bien que Genève-Servette n’était pas dans les meilleures dispositions pour entamer les play-off. L’état de forme et de réussite d’une équipe est un paramètre qui évolue tout au long de la saison. L’essentiel étant de se qualifier et d’attaquer le mois de mars à 200% de son potentiel. Ce n’était manifestement pas le cas. C’est d’autant plus frustrant que les Aigles ont fini par montrer qu’ils avaient les moyens d’aller bien plus loin.

    Je n’ai aucun reproche à faire aux joueurs de Genève-Servette, tombés les armes à la main. Je ne peux que les remercier de m’avoir fait vivre un grand moment de sport.

    Respect les mecs.

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