Biélorussie, les pions qui venaient du froid

Après la Slovaquie et la Hongrie, la présentation des Mondiaux berno-zurichois continue avec un pays se terminant en «ie». Ce n’est ni la Syrie ni l’Australie mais bel et bien la Biélorussie, rebaptisée par nos soins la Bioulourussie. Ceci étant, qui d’autre qu’un Bioulois pure souche pour présenter cette équipe de rêve ? A toi, Jean-Philippe.

1) Pourquoi ai-je choisi de présenter ce pays ?

Personne ne choisit le Belarus. Personne. D’ailleurs, quand ils le peuvent, les Biélorusses eux-mêmes choisissent plutôt de se barrer.

2) A quoi sert ce pays ?

A pas grand-chose, tant une importante partie de cette ancienne république soviétique n’est qu’une sorte de Jurassic Park forestier dans lequel même les autochtones ne se risquent plus depuis environ la préhistoire. On s’emmerde un peu en Biélorussie, il faut bien le dire.

3) Comment on joue au hockey dans ce pays ?

On y joue pas tout seul. Ce pays grand comme quatre fois la Suisse s’est vu contraint d’importer quatre clubs lettons pour pouvoir aligner quatorze participants à son Extraleague. Mais comme le Biélorusse aime se singulariser, les ex-Russes n’ont pas hésité à suivre le courant de la KHL en y inscrivant leur Dinamo Minsk. Du coup, comme les talents locaux ne sont pas tous des vedettes, on s’est également préoccupé d’importer quelques ressources déjà connues par chez nous, tels Ben Clymer (lockout 2, le retour, à Bienne) et Richard Lintner (Gottéron, à l’époque où le club de la Sarine savait si bien choisir ses étrangers).

4) Pourquoi vont-ils gagner les Mondiaux ?

Euh là non, faut pas pousser mémé dans les orties, d’autant que ça ne vit pas si vieux que ça là-bas, une mémé, alors prenons-en soin quand même !

5) Pourquoi vont-ils se faire éliminer au premier tour ?

Parce que sur les cinq meilleurs joueurs ayant «l’honneur» d’arborer le si chatoyant emblème du Belarus, près de la moitié seront encore engagés dans les séries de LNH.

6) Qui sont les joueurs à surveiller ?

Il y aurait donc bien la fratrie Kostytsyn, mais les deux inséparables Anrei et Sergei font encore mumuse du côté du Centre Bell. Il ne reste donc guère que Ruslan Salei (qu’il ne fait toujours pas bon croiser le soir à l’orée d’une bande ou d’un plexi) éliminé avec les Avalanches, et Grabovski (joueur de l’ombre des Maple Leafs). Côté KHL, il faudra tout particulièrement garder un œil sur le très remuant Alexei Kalyuzhny du Dynamo toujours, mais de Moscou cette fois-ci.

7) Qui sont les joueurs à ne pas surveiller, mais dont on peut éventuellement se moquer ?

L’intégralité du staff de «Notre Télévision» lorsqu’il s’agira de prononcer les patronymes fleuris de la cohorte biélorusse… Pari tenu ?

8) Une bonne raison de les supporter ?

Parce qu’il reste une bonne proportion de hockey «à la URSS» dans ces patins-là. Et que dans un bon jour, ça peut suffire à venir enquiquiner les Tre Kronor et à exploser les Hongrois.

9) Une bonne raison de ne pas les supporter ?

Parce que le Biélorusse, même dans un instant de liesse et de profonde allégresse, c’est pas Bozo le clown… et que la joie intérieure c’est bien, mais ça n’est que moyennement communicatif.

10) Bon d’accord, mais sinon ?

Sinon les Biel-orusses vont bien, merci pour eux. D’ailleurs, avec un nom de pays pareil, leur destin est déjà tout tracé. Ils finiront derniers sur le fil et ne sauveront leur place dans le Groupe mondial qu’au dernier match contre le LHC – Liechtenstein Hockey Corporation.
Photos Pascal Muller, copyright
www.mediasports.ch

Écrit par Jean-Philippe Ritz

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2 Commentaires

  1. sympa! sauf pour le LHC – Liechtenstein Hockey Corporation qui a bien plus sa place que la Biel-orussie dans le groupe (ligue) A! 😉

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