On les aime à l’autrichienne

Plus connu pour ses stations de ski, son bal et ses Sachertorte, Le pays de Mozart possède aussi une équipe de hockey – paraît-il – mais obtenant souvent de bien piètres résultats. En dépit de ses multiples promotions et relégations comme tout porteur d’un maillot rouge et blanc qui se respecte, l’Autriche est en progrès. En particulier sur le plan de la résistance physique et de la vélocité, les jeunes Autrichiens devant apprendre à courir plus vite que leur père (donc leur grand-père), et ce dès leur plus jeune âge.

1) Pourquoi ai-je choisi de présenter ce pays ?

Plus par nécessité que par choix on dira ; histoire de me disculper de manière franche. Sinon, parler de l’équipe d’Autriche représente un joli challenge. Similaire à celui de tenter de sortir avec Mirka Vavrinec alors que l’on pourrait avoir l’occasion d’en savoir plus sur Heidi Klum.

2) À quoi sert ce pays ?

Ayant autrefois été utile à être annexé sans réelle possibilité de rébellion, l’Autriche s’est récemment spécialisée au niveau d’une belle présence dans des faits divers particulièrement gratinés. Plus sérieusement, cette nation sert principalement à faire enrager les Helvètes lors de la saison de ski en raflant tout, bien que leur mainmise ait tendance à s’effriter. D’un point de vue strictement hockeystique, sa fonction est de faire relativement souvent l’ascenseur entre le groupe A et le groupe B.

3) Comment joue-t-on au hockey dans ce pays ?

Aux dernières nouvelles, de la même manière que dans les autres nations : c’est-à-dire avec des patins, des gants et une crosse.

4) Pourquoi vont-ils gagner les Mondiaux ?

Car ils bénéficieront d’un parcours typiquement servettien. Mais contrairement à leurs homonymes genevois, les Aigles autrichiens ne se rateront pas lors de l’ultime marche sanctionnant leur impeccable parcours. Et ce en ayant eu un parcours idyllique après le fiasco russe, la déroute canadienne, la pataugée tchèque et l’effondrement suédois lors du tour intermédiaire.

5) Pourquoi vont-ils se faire éliminer au premier tour ?

Car les pauvres vont se farcir la Suède, les States et la Lettonie dans leur groupe. Trois jolies branlées sont donc à prévoir pour le pays de Josef Fritzl, ce qui va donc les gicler hors de la compétition.

6) Qui sont les joueurs à surveiller ?

Indiscutablement Thomas Vanek. Les Sabres de Buffalo ayant lamentablement échoué dans la course aux séries, le redoutable attaquant autrichien sera le fer de lance de la formation autrichienne. Le tigre Setzinger – qui sort d’une bonne saison avec Langnau – sera aussi à surveiller.

7) Qui sont les joueurs à ne pas surveiller, mais dont on peut éventuellement se moquer ?

On pourra dire que s’il y a une ligne Koch-Harand-Ofner, ça risque de sacrément puer le poisson dans le four (mais bon faut le dire vite). Sinon, nous pourrions éventuellement avoir un rictus à la vue de noms tels que «Ibounig» ou «Kaspitz» surtout s’ils se font écorcher propre en ordre par nos géniaux commentateurs de la TSR. De plus, heureusement que Pöck a déclaré forfait… Trêve de plaisanterie, quelque chose me fait dire qu’on pourrait éventuellement rire à la vue d’André Lakos, le Zdeno Chara du pauvre. Je ne sais pas pourquoi ; intuition féminine sans doute.

8) Une bonne raison de les supporter ?

Franchement, je n’en vois aucune. Déjà que leurs skieurs sont insupportables… Néanmoins, c’est toujours sympa d’être fan d’un Petit Poucet et avouez que les voir taper les Etats-Unis, ce serait assez poilant.

9) Une bonne raison de ne pas les supporter ?

Paradoxalement, trouver une raison objective à cela serait fastidieux. Disons qu’au meilleur des cas, les Aigles ne susciteront qu’une indifférence polie.

10) Bon d’accord, mais sinon ?

L’Autriche devrait logiquement se retrouver dans le tour de relégation, mais ils se sauveront cette fois-ci grâce à la présence de la Hongrie et à la nullité extrême de nos voisins français.

Écrit par Mathieu Nicolet