Petit guide pour le supporter de dernière minute de la Nati

Si vous revenez d’un voyage sur Jupiter ou si vous êtes de retour d’un périple autour du Monde à dos de chameau, sachez que Krueger est toujours à la barre de l’équipe nationale, Reto von Arx et Riesen ne font toujours pas partie du contingent alors que la trace de Ngoy s’est perdue quelque part entre Los Angeles et Mourmansk. Après avoir débuté par une présélection transitoire provisoire de 429 joueurs, voici un petit guide de la Nati avant d’entrer dans le vif du sujet !

Gardiens

Martin Gerber

Depuis son passage en séries en 2005-2006 contre Montréal, Martin Gerber a connu une carrière épique qui l’a vu côtoyer le très stylé Raymond Emery et se faire traiter d’indésirable par la direction la plus incompétente des équipes de NHL du Canada. Quelle offense ! Depuis que Brian Burke l’a saisi au ballotage à la date limite des transactions, Tinu semble avoir retrouvé l’aplomb devant son filet et exprime sa frustration sur les arbitres, plutôt qu’en alignant les déculottées. Un net progrès.

Ronnie Rüeger

L’expérience et la maturité de Rüeger ainsi que sa stabilité en club font de lui un excellent numéro 2. Sans pression, il pourra donner leur meilleur de soi pour la sélection. Si Hiller devait revenir de l’Ouest, il céderait sa place sans pourrir l’ambiance de l’équipe.
Daniel Manzato

Le rappel du portier de l’organisation des Carolina Hurricanes tombe à pic pour sa carrière. S’il écarte Flüeler, qui est en passe d’être choisi assez tôt au prochain repêchage, il témoigne de la relation de confiance que l’ancien joueur de Gottéron a développée avec le sélectionneur. Le portier des Albany Rats verra néanmoins l’action des tribunes.

Ils n’y seront pas

David Aebischer

Montréal pourrait nous en racheter un, vu dans quel état ils nous l’ont rendu…

Jonas Hiller

Woooow ! Jonas Hiller vient de signer son second blanchissage en 4 matches contre les vainqueurs de la saison régulière, les Sharks de San José et d’un certain Joe Thornton. Ce type est tellement bluffant qu’il fait perdre la voix à bon nombre d’analystes québécois qui comprennent que désormais, la place de leur compatriote, Jean-Sébastien Giguère, est menacée.

Marco Bührer

La Nati, ça semble fini pour lui. Dommage, car après les courtes saisons de Berne, le camp de Lenzerheide était pour lui un bon moyen de se maintenir en forme. On parle beaucoup de lui dans le monde du hockey, mais c’est pour une histoire de pénalty mettant plus en valeur le tireur que le préposé au rattrapage…

Défense

Philippe Furrer

Allez sur youtube et tapez son nom… Quoique c’est salaud… Il a joué l’automne dernier contre les Rangers, le club qui l’a repêché. 1-8. Bon ça va… Il pourra laisser sa place à Weber ou Sbisa au second tour.

Goran Bezina

Goran Bezina amène une dimension physique nécessaire à l’équipe de Suisse. Malheureusement pour lui, s’il s’avère redoutable pour déplacer de quelques décimètres des attaquants de puissance devant le but de son gardien et que la force de son tir en a fait décrocher sa mâchoire à plus d’un, le frère de Tony n’est pas forcément un génie d’inventivité à 5 contre 4. S’il fait bien paraître Mark Streit et qu’il évite les revirements, personne ne lui en voudra excessivement.

Mark Streit

Parti aux Islanders pour faire passer Yves Grasset de grand connaisseur à guide spirituel au sein de la rédaction, Mark Streit a réussi l’exploit de surmonter la pression montréalaise pour devenir l’un des cinq meilleurs joueurs à son poste au monde. S’il n’est pas un dieu parce que beaucoup trop accessible et humble, il a réussi à faire remonter la cote du joueur suisse en Amérique du Nord après le travail de sape exercé par les quelques Riesen et Von Arx. Mark Streit, peu importe la suite, merci.

Félicien Du Bois

Systématiquement écarté de la formation des Mondiaux lors des précédentes saisons, Du Bois a saisi sa chance cette année. Il fait partie de ces éléments du système Krueger qui sont désormais une bonne quarantaine et qui n’ont pas nécessairement besoin de porter un nom.

Matthias Seger

L’homme au sourire laconique a une expérience dont la Nati ne pourrait pas se passer. Entre coups bas et soulèvements de Coupe, Seger est un gagnant qui connaît parfaitement Streit et Blindenbacher pour avoir joué des années durant avec eux. Il est l’un de ceux qui peuvent se tuer sur la glace pour que la Suisse ramène une médaille.

Severin Blindenbacher

Auteur d’une bourde contre les USA, Severin Blindenbacher n’en reste pas moins un joueur brillant, en plus d’être un grand artisan du succès de Zurich en Coupe d’Europe cette année. Il part en Suède, mais il aurait eu à mon goût les qualités pour être un 4e défenseur en NHL d’ici 2 à 3 ans.

Beat Forster

Dernier arrivé d’un camp de montagne pour gosses difficiles, voire pourris-gâtés, Forster a néanmoins participé au triomphe en 21 matches de Davos. Rugueux mais ne disposant pas d’un gabarit de bison, il vient probablement de poser ses bagages aux Grisons pour une très longue période. Après sa crise des fêtes, il est peu probable que des scouts s’intéressent à lui, à moins qu’ils soient morts au fond d’un bois.

Roman Josi

Roman Josi est super. Il est grand, physiquement taillé pour la NHL. C’est le futur blueliner de l’équipe de Suisse. A 18 ans, il arrive à occuper une place de régulier au sein du club au plus gros budget de la LNA et il a décidé de rester encore l’année prochaine afin de parfaire son jeu. Mais si Josi va jouer en NHL, ce sera pour les Predators de Nashville. Une hérésie.

Rafael Diaz

Rafael Diaz est à moitié espagnol. Des journalistes en ont assez subtilement déduit qu’il avait le sang chaud. Ça, c’est informatif… Il verra l’action des tribunes.

Ils n’y seront pas

Jörg Reber

Contrairement à tous ces espoirs au futur prometteur qui remplissent les rangs de l’arrière garde helvétique, Jörg Reber est un homme du présent.

Michaël Ngoy

Solide gaillard et ancien compagnon d’une star hollywoodienne, Michaël fut un temps ce que nous avions de plus proche d’un Tony Parker ou d’un David Bekham en Suisse. Si l’on fait bien entendu exception de l’actuelle Miss Suisse et des frères Degen.

Attaquants

Andres Ambühl (aussi appelé Anderrrs en bulles par Jean-François Rossé)

Oui, c’est vrai, on a connu Andres Ambühl avec des hauts et des bas cette saison. Mais les hauts furent plus notables que les bas. Foudre de guerre provoquant une excitation extrême chez Jean-François Rossé, même s’il ne prononce pas correctement son nom depuis plusieurs mois, je le verrais très bien à Buffalo participer à un retour sur le premier plan de l’équipe de Lindy Ruff (sélectionneur du Canada cette année). Vous en conviendrez, mes prérogatives de rédacteur bénévole ne me laisseront pas d’autres possibilités que de rêver…

Thomas Déruns

Normalement, je hais ce joueur cochon. Or, jeudi passé, le numéro 18 m’a beaucoup plu avec son jeu physique, avant que je ne réalise qu’il s’agissait en fait de l’ennemi public numéro 1. Thomas Déruns est en tout cas aussi bon que la moitié des joueurs de 4e ligne des franchises de NHL. C’est un travailleur acharné et sa présence sur la glace sera un atout en termes d’intimidation. Rendre possible ce type de retournement de veste est une des raisons qui devraient tous nous faire aimer l’équipe nationale.

Ryan Gardner

Meilleur attaquant de puissance du championnat helvétique (Jeff Toms a des genoux en argile), Ryan Gardner a eu la bonne idée de devenir suisse. On pourrait déjà entendre rire ici et là des Canadiens du fait que l’on doive se résoudre à naturaliser un des leurs pour les battre (cf. les buts de Di Pietro à Brodeur aux JO de 2006) ou pour intégrer certaines dimensions à notre jeu. On leur rappellera sans peine qu’ils sont eux d’ascendance anglaise ou française.

Sandy Jeannin (aussi appelé 110 Jeannin par Jean-François Rossé)

Sandy Jeannin est de ces joueurs qui rendent le championnat de Suisse attractif, pas uniquement par le spectacle, mais aussi par la qualité du jeu. Joueur d’impact, il me semble faire partie intégrante de la transformation des mentalités à Gottéron qui font des Fribourgeois d’éventuels prétendants au titre l’année prochaine.

Romano Lemm

Chaque fois que je me demande ce qu’il peut véritablement apporter à l’équipe nationale, il fait des étincelles. Au fond, il sert à quoi ?

Ivo Rüthemann

Ivo Rüthemann et ses 1m72 symbolisent à lui seul la réputation de robustesse des ours de la capitale… S’il est difficile pour lui de rester devant la cage pour prendre des rebonds, comme peut le faire Gardner, son compagnon de trio, il a la qualité de se faire oublier et de compter dans les moments clés. Pour preuve, s’il ne venait pas d’égaler le record de Steinegger, sa 220e sélection ce soir passerait inaperçue.

Martin Plüss

Durant longtemps, on vouait au collectif de la Nati toutes les vertus et déplorait l’incapacité de faire la différence avec des individualités. Martin Plüss a été l’exception qui a confirmé cette règle. Revenu de blessure, il est en passe de retrouver le jeu de ses meilleures années. Associé à Gulliver et Atchoum, sa ligne devrait se mettre statistiquement en évidence dès ce soir.

Julien Sprunger

Si Julien Sprunger et Thomas Deruns pouvaient fusionner, nous aurions un Jarome Iginla dans notre équipe nationale. Ou bien un autre Valentin Wirz, ça dépend si l’on garde que le pire ou le meilleur…

Roman Wick

Prenez Roman Wick et notez toutes ses spécificités dans les moindres détails. Il faudrait nous en produire si possible 10 du même calibre dans les 5 prochaines années. Avec Sprunger et Ambühl, il sera sur une vitrine pour les recruteurs.

Thierry Paterlini

Voici un joueur qui n’est pas aligné dans le but de gagner, mais bien d’éviter de perdre trop lamentablement. Police d’assurance, Thierry n’a pas peur de la douleur. On apprend sur le site hockeyfans.ch que si vous voulez enchanter ses papilles gustatives, c’est en lui servant une assiette de fléchettes que vous aurez le plus de succès. Avec un peu de piment, miam !

Thomas Ziegler

Thomas Ziegler est un des éléments qui me fait ne pas perdre mon calme lorsque la Suisse se retrouve à 4 contre 5. Il a aussi pu montrer quelques qualités offensives en marquant un but en plus d’un assist contre les Américains.

Thibaut Monnet

Thibaut Monnet sera attaquant surnuméraire pour le premier tour. Il ne forme plus la paire avec Julien Sprunger. Pour leur amitié, c’est certes un sale coup, mais la ligne Wick – Ambühl – Sprunger est trop enthousiasmante!

Raffaele Sannitz

Le Tessinois, fort d’une expérience dans les ligues juniors d’Amérique, a la qualité de savoir se mettre devant la cage adverse et de pouvoir y rester quelques instants. Mais l’arrivée de Gardner devrait le transformer en joueur d’utilité.

Ils n’y seront pas

Thomas Nüssli

Thomas Nüssli aime les femmes (profil hockeyfans.ch). Il faut constater qu’il n’y en a pas beaucoup dans la sélection…

Andreï Bykov

Ça viendra…

Adrian Wichser

Meilleur compteur de la Champions League, Wichser souffre du dos. Son tir du poignet manquera à plus d’un…

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Jean-Boris Cochet-Lamouche

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4 Commentaires

  1. C’est Jean-Sébastien Giguère, et non Jean-François.
    Sinon, très bon état des lieux avant ces matchs que tout le monde attend.

  2. Ne seront pas là(comme d’hab’): von Arx, Riesen, Guggisberg. C’est parce qu’on a un trop grand réservoir de buteurs, surtout un Powerplay.

  3. Effectivement, t’aurais pu faire le « Ils n’y seront pas » pour toute l’équipe de Davos ! Et pour Jenni biensûr (compagnon de beuverie de Reto !!!) 😉

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