Manchester Champion !

Enfin ! Il aura fallu attendre l’avant-dernière journée de Premier League pour voir les Red Devils être sacrés champions d’Angleterre devant leur dauphin Liverpool, assuré de la deuxième place. Les hommes de Ferguson ont accroché le point qui leur manquait pour s’assurer le titre en concédant le nul (0-0) sur leur pelouse face à de biens pâles Gunners.

Au bas de tableau on connaît déjà le nom du premier relégué. Les Baggies de West Bromwich défaits sur leur pelouse par les coéquipiers de Steven Gerrard (0-2) joueront l’année prochaine en Coca Cola Championship.

Manchester égale Liverpool

En remportant sont 11ème titre avec les descendants des «Busby Babes», Sir Alex a offert le dix-huitième titre de champion d’Angleterre à son club qui rejoint Liverpool au nombre de championnats gagnés. Ils sont maintenant deux clubs à être majeur dans la Perfide Albion.
Un retour explosif sur le plus prestigieux club d’Angleterre à l’image d’une saison exceptionnel. Malmenés au début de l’année, perdus entre eux et sans repères, les Mancuniens nous apparaissaient bien émoussés de leur splendide saison passée. La motivation apparemment pas au beau fixe, le jeu ne parvenant pas à se mettre en place, on s’inquiétait de l’état de forme des Red Devils.
Mais pourtant, patiemment, les acteurs du «Théâtre des rêves» revinrent dans la course en enchaînant notamment une quantité de matches terminés sur le plus petit des scores : 1-0. Un peu de chance et beaucoup d’expérience permettaient donc aux Mancuniens de retrouver leur place de leader, bien aidés par une baisse de régime du côté de Liverpool en hiver. Puis finalement, après deux défaites sans conséquences contre Fulham et Liverpool, les champions d’Europe ont conservé leur trophée pour la troisième année consécutive.
Un exploit historique qui ne doit rien au hasard. Les hommes d’Old Trafford ont instauré cette saison une défense bien plus solide que les années précédentes, s’appuyant notamment sur un Vidic au jeu de tête d’anthologie et sur un mur d’acier nommé Ferdinand. Même si quelques frasques défensives vinrent parfois altérer leur réputation, on ne leur enlèvera pas leur badge de meilleure défense d’Europe.
Une arrière-garde, il faut l’avouer, bien aidée par un esprit d’équipe irréprochable. Tout le monde défend et tout le monde attaque ! Bien sûr, Ronaldo le solitaire ne fait pas partie de cette bande de copains soudés… Monsieur s’admire peut être un peu trop pour s’occuper des autres. Mais peu importe, le Portugais ne sera peut-être plus là l’année prochaine…
Du côté offensif, c’est une armada atomique que les Mancuniens ont livré cette saison. Les Tevez, Rooney, Park et Ronaldo ont mouillé et illuminé le maillot de toute leur classe. Complémentaires, opportunistes et dévoués pour la plupart, la ligne d’avant des Red Devils ont fait des ravages que bien peu de défenses sont parvenues à contenir.
Tout ça pour dire que Manchester est actuellement la meilleure équipe du monde, à moins que Barcelone ne prouve le contraire dans un futur proche. Les Reds de Liverpool auront fort à faire pour conserver leur statut de plus prestigieux club d’Angleterre dans les années à venir. Un grade qui se sentirait un peu plus fragilisé par une éventuelle victoire mancunienne en Coupe d’Europe qui serait son 4ème sacre continental.

West Bromwich descend et Liverpool ne remonte pas

L’exploit n’aura pas eu lieu dans un camp comme de l’autre. Les Baggies ne seront plus en Premier League l’année prochaine, et Liverpool ne sera pas champion. Si les hommes de Tony Mowbray peuvent se mordre les doigts de ne pas avoir concrétisé leurs belles occasions en début de match, le club pourra surtout regretter de s’être réveillé si tard dans la lutte pour le maintien. Un mois de novembre et un mois de février apocalyptiques auront ombragé la fin de saison encourageante des promus. Le maigre effectif en carence de star ou de joueurs cadres porte d’ailleurs en lui tout le symbole de cet échec. Le fantastique public des West Midlands aurait certainement mérité mieux…
Pour sa  part, Liverpool aura joué le jeu malgré l’assurance au début de match de ne pas gagner le championnat. Une maigre consolation pour des Reds qui peuvent tout de même être fiers de leur parcours. Leur capitaine Steven Gerrard faisait notamment part de sa satisfaction sur le chemin que prend l’équipe et sur les résultats encourageants de la saison. Une équipe en construction qui arrive à maturité et qui gagne en expérience. Les années à venir ne pourront qu’en être plus fructueuses. En effet on ne peut pas véritablement trouver des regrets pour des Reds qui n’étaient pas favoris en début de saison et qui ont craqué seulement à Noël, avant de se ressaisir et de s’accrocher jusqu’au bout.
Pourtant on ne peut s’empêcher de porter une once de déception quand aux  brillants résultats des Scousers face aux grosses équipes qui auraient pu et dû les guider vers le titre : deux victoires face à United, deux victoires face à Chelsea, et aucune défaite contre Arsenal. Ma seconde tristesse va aux six matchs nuls concédés à domicile devant le plus grand public du monde et des occasions gâchées de rapporter trois points dans des confrontations face à de petits adversaires tels Stoke ou Hull City. Un résumé qui m’interpelle et qui me pousse à me poser cette question : n’est-ce pas Liverpool qui perd son championnat plutôt que Manchester qui le gagne ? Question de point de vue je suppose…

Qui sera en Championship l’année prochaine ?

La dernière journée de Premier League s’annonce palpitante en bas de tableau. Si «Boro» est pratiquement assuré de descendre et que Newcastle ne possède plus son destin entre ses mains, Sunderland et Hull City ont toutes les armes à disposition pour éviter la relégation.
Pour pimenter le tout, admirez seulement les adversaires de choix qui opposeront nos mauvais élèves : Hull City-Manchester United, Sunderland-Chelsea, West-Ham-Middlesbrough et Newcastle-Aston Villa… Et comme nous avons pu le voir avec Liverpool, personne ne fait de cadeau !

Écrit par Julien Billarant