Was für ein Branlee !

Incroyable. Historique. Monumental. Renversant. Hallucinant. Autant de mots qui peuvent qualifier la performance allemande de cette demi-finale. On le savait à demi-mot, la Seleção est une équipe d’imposteurs cette année et maintenant on en est totalement persuadé. Quelle baffe ! Probablement la déconfiture la plus renversante de l’Histoire de la Coupe du Monde.

1. Le résumé.  Après un cinéma d’avant-match absolument pathétique, où oui on aura compris que Neymar est blessé, que c’est dégueulasse et qu’il est présent par l’esprit dans cette demi-finale, l’équipe de clowns entame le match d’une relativement bonne manière en dominant les cinq premières minutes. Ce début de match n’est qu’un feu de paille et après cinq bonnes premières minutes, la bande de brêles s’écroule pour encaisser un premier but de l’inévitable Thomas Müller (Thomas Möller si vous persistez à regarder TF1).
Puis c’est l’avalanche de buts. 4 buts en l’espace de 6 minutes, on a rarement vu ça, même au FC Pampigny. A peine 30 minutes de jeu et les amateurs surfaits doivent déjà se battre pour sauver l’honneur devant un public partagé entre les larmes et la colère (j’avoue quand même avoir eu de la peine à la vue insupportable de Jujinho, 8 ans, qui pleurait à chaudes larmes avec sa casquette de Fouquinho sur la tête). La deuxième mi-temps n’est que remplissage. Saloperie d’imposteurs ! On avait des doutes sur la capacité du FC Neymar à avoir un niveau digne de ce stade de la compétition. Il aurait visiblement mieux valu pour cette équipe de se faire éliminer aux pénaltys face au Chili. Mais le niveau de cette équipe de sacs à pain était apparemment si faible qu’il nous aura privés de ce qui est normalement une vraie demi-finale. Au moins cette défaite aura fait relativiser la prétendue débâcle de 1950. Il fallait au Brésil une victoire en finale à domicile (mais pourquoi en fait ? ça ne suffisait pas juste de gagner 5 titres ?) pour laver cet affront. Mais finalement une défaite 7-1 en demi-finale ça fera l’affaire.
2. L’homme du match.
La plupart des Allemands qui ne sont eux pas qu’une somme d’individualités voulant à tout prix sauver la patrie ont été exemplaires. On citera bien entendu Thomas Möller (sans doute le fils d’Andreas), Mats Heummels (sans doute le fils de l’inventeur du Hummer), André Schörrle (sans doute le fils d’un certain Apfel Schörrle), Miroslav Klose (qui à ce qui paraît a battu un record) ou encore Sami Khedira qui a enfin joué à son niveau. Mais pour une fois on a envie d’élire homme du match un certain Toni Kroos auteur d’un doublé. Bien à l’image de l’Allemagne, Kroos est un joueur discret souvent sous-évalué qui est sans doute le grand artisan de cette victoire historique allemande.
3. La buse du match.
Alors là, on a l’embarras du choix. Difficile de se décider tant on a assisté au festival de la buse qui se tient chaque année au mois de juillet à Belo Horizonte. Fred qui a été nul durant toute la compétition et qui risque désormais sa peau au Brésil ? Dante qui est apparu comme un bien pâle remplaçant de Thiago Silva ? Julio Cesar qui en a pris 7 ? David Luiz qui n’a toujours pas compris qu’il était censé jouer au poste de défenseur central ? Luis Gustavo auteur de plusieurs vilains tacles ? Fernandinho qui a à peu près raté toutes ses interventions ? Hulk qui sait juste courir, pousser le ballon et tirer très très fort ? Oui, tous ces joueurs méritent le titre de buse du match, mais au final notre préférence va à Marcelo qui a enchainé les simulations et qui croit toujours qu’il joue ailier gauche. On est désolé pour lui, mais tout porte à croire qu’il a 2 ans d’âge mental. Et dire qu’il y a un peu plus d’un mois le mec remportait la Ligue des Champions. Un succès qu’il va probablement très vite oublier.
4. Le tournant du match.
Certains diront peut-être que c’est la blessure de Neymar ou la suspension de Thiago Silva. Personnellement je pense que c’est tout simplement le coup d’envoi de cette partie. Un Brésil qui veut être champion du monde ne peut se permettre d’être dépendant de deux joueurs à ce point. Ils auraient pu jouer avec les mains, à quinze contre onze, obliger la Mannschaft à ne jouer que du pied gauche et de la cuisse droite, cela n’aurait rien changé.
5. Le geste technique du match.
Ce but est vilain et il ne pouvait en être autrement. Le deuxième but allemand signé Monsieur Miroslav Klose est dégueulasse comme les quinze autres qu’il a pu inscrire dans sa longue carrière en Coupe du Monde. Néanmoins, ce but est celui du record que l’on attendait depuis le début du tournoi. Ironie du sort, c’est face au Brésil qu’il est tombé. Pendant ce temps-là, Ronaldo commentait pour TV Globo la déroute totale de son pays.

6. Le geste pourri du match.
Sans aucun doute celui de l’imbuvable David Luiz qui effectue un cinéma pas possible avec son maillot de Neymar avant le début du match. Au lieu de faire le malin et de prier Neymar comme si c’était Jésus et qu’il était mort dans un accident d’avion, il aurait peut-être mieux valu se concentrer un chouïa avant de disputer un match avec un tel enjeu. Ah ouais, et la casquette de Thiago Silva à la fin du match ça aussi c’était pas beau à voir.
7. Ce match m’a fait penser à…
Allemagne – Arabie Saoudite en 2002. Non, on est trop sévère avec les Saoudiens qui avaient quand même été moins ridicules que ça.
8. L’anecdote.
Du record de buts pour une demi-finale à la pire défaite de l’histoire du Brésil en passant par le plus grand nombre de buts inscrit en Coupe du Monde par un joueur, ce match est une mine de records en tous genres. Ce qui permet de dire que ce match détient également le record du nombre de records battus.
9. Le tweet à la con.
Impossible de vous sortir un tweet à la con tant il y en a. Le match le plus tweeté de l’histoire à ce qu’il paraît. Bon et pis mince la Coupe du Monde est presque terminée je me lance : cette rubrique « Le tweet à la con » est vraiment une plaie qui m’a fait souffrir durant toute la compétition. Il y a au moins 800’000 tweets à la con à chaque match et chaque bonne blague que tu penses placer dans ton article, ben en fait elle est déjà sur Twitter.
10. La rétrospective du prochain match.
Le Brésil dispute le match pour la troisième place face à l’Argentine que les arbitres ont tout fait pour éliminer en demi-finales afin d’éviter une double catastrophe nationale. Au début du match les Brésiliens prient Bouddha et Mahomet, car ils se sont rendus compte que finalement Jésus n’avait probablement jamais existé.
En pleine confiance, l’Allemagne dispute la première finale 100% européenne en Amérique de l’Histoire face aux Pays-Bas. Comme d’habitude les Bataves perdent et l’Allemagne gagne 8-1. Thomas Müller inscrit un septuplé et bat le record de Miroslav Klose qui n’aura duré que 5 jours. Il bat accessoirement 18 autres records. 

Mercredi 9 juillet dès 18 heures, quelques rédacteurs de CartonRouge.ch viendront boire l’apéro au Bamee Bar, avenue de la Gare 32 à Lausanne. Un rédacteur t’a fait marrer ? Viens lui payer un coup ! Un autre t’a énervé ? Peut-être pourras-tu le convaincre de t’offrir une bière… On t’attend de pied ferme pour refaire le monde… Ou le Mondial !