Liga 2008/2009 – L’heure du bilan

Le meilleur championnat de la planète foot a vécu dimanche sa dernière journée de la saison. L’occasion pour CartonRouge.ch de vous proposer un bilan de l’exercice !

Vers le bas : une âpre lutte contre la relégation

Comme en atteste le classement (disponible en fin d’article), la lutte contre la relégation a été extrêmement disputée cette année en Espagne. Après un suspense qui a duré jusqu’à la dernière seconde et dont l’issue dépendait de quatre (!) matches simultanément, le couperet est tombé : le Betis a rejoint Numancia et le Recreativo parmi les relégués, provoquant un véritable choc dans tout Séville (ou disons dans une partie de la ville). Un revers au goût amer pour les Verdiblancos, d’autant plus qu’Osasuna – longtemps lanterne rouge – a eu la chance de jouer les secondes garnitures du Barça et du Real lors des deux dernières journées, empochant presque logiquement les six points nécessaires à son maintien (grâce notamment à ce but de science-fiction : http://www.youtube.com/watch?v=bzrciKaF2Dg). Les trois cancres de la Liga devraient être remplacés la saison prochaine par Xerez, Tenerife et Saragosse, dont la promotion semble acquise à trois journées de la fin de la Segunda.

Vers le milieu : des équipes à ne pas oublier

Hormis l’Espanyol Barcelone, qui n’a dû son salut qu’à une fin de saison tonitruante, les équipes du milieu de classement ont connu une saison calme et sans histoire, à l’image d’Almeria et Majorque. Malaga et surtout le Depor, de retour au premier plan après des années de disette, auraient même pu prétendre à une qualification pour la Ligue Europa sans une période de flottement à la mi-saison. Une chose est sûre : si le championnat d’Espagne est aujourd’hui le plus relevé de tous, c’est en partie dû à l’excellent niveau de ces équipes dites de seconde zone ; lorsqu’on voit qu’en Angleterre le 7ème du classement s’appelle Fulham ou qu’en Italie Palerme a terminé 8ème, on se dit que le Racing Santander aurait légitimement pu jouer une place européenne dans ces deux pays.

Vers le haut : la fin d’une ère

Au terme de l’ultime journée, c’est finalement les très inconstants Rojiblancos de l’Atlético qui ont arraché le dernier billet pour la prochaine Ligue des Champions. Un salut en grande partie dû à la classe d’Agüero et Forlan (Pichichi avec 32 buts), qui devraient logiquement aller voir ailleurs lors du prochain mercato. A noter également la très bonne saison du Séville FC qui, malgré le rapt en été 2008 de Daniel Alves et Keita par le Barça, a encore une fois démontré qu’il possédait des valeurs de cœur et de fierté qui feraient pâlir certaines équipes d’Espagne et d’ailleurs. Quant au Real Madrid, en crise après une saison catastrophique tant au niveau sportif que dans les coulisses, il devra reconstruire sur les bases d’un chantier avec un nouveau président (Florentino « Galactico » Perez), un nouvel entraîneur (Pellegrini, qui lâche Villarreal après cinq ans de bons et loyaux services) et un nouveau staff (Mijatovic s’étant fait virer). Arrivées annoncées du côté de la Maison Blanche : Cristiano Ronaldo, Kaka, Messi, Ribéry, Villa, Silva et Torres. Heureusement qu’avec Pepe, la défense est solide !

Le Barça

Le FC Barcelone, auteur cette année d’un triplé historique et grand dominateur de la Liga, méritait bien un paragraphe à part entière. Merveilleux tant au niveau du jeu présenté que de ses résultats, le club catalan a ravi la planète entière après deux saisons calamiteuses. En privilégiant une solution interne pour remplacer Rijkaard l’été dernier, le président Laporta avait vu juste : Guardiola a en effet su redonner à cette équipe ses véritables valeurs que sont la confiance, le plaisir et la dignité. A la fois proche et distant de ses joueurs, il entamé son mandant en demandant à Deco et Ronaldinho d’aller exhiber leur talent de danseurs sous d’autres cieux, apportant ainsi de la constance à un groupe qui en manquait cruellement ; Xavi, Iniesta et Henry en sont sortis particulièrement grandis, tandis que Messi a littéralement explosé. S’en sont suivis les excellentes acquisitions de Daniel Alves et Piqué, qui sont venus compléter une équipe soudée et disciplinée, avec le succès que l’on sait. Le Barça peut dès lors regarder l’avenir avec optimisme : considéré par beaucoup comme une des meilleures formations de tous les temps, elle fait déjà figure de grande favorite à sa propre succession la saison prochaine. Le football en sort grand vainqueur !

Le classement final :
1. FC Barcelone – 87 pts
2. Real Madrid – 78 pts
3. Séville FC – 70 pts
4. Atlético Madrid – 67 pts
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5. Villarreal – 65 pts
6. Valence – 62 pts
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7. Deportivo La Corogne – 58 pts
8. Malaga – 55 pts
9. Majorque – 51 pts
10. Espanyol Barcelone – 47 pts
11. Almeria – 46 pts
12. Racing Santander – 46 pts
13. Athletic Bilbao – 44 pts
14. Sporting Gijon – 43 pts
15. Osasuna – 43 pts
16. Valladolid – 43 pts
17. Getafe – 42 pts
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18. Betis Séville – 42 pts
19. Numancia – 35 pts
20. Recreativo Huelva – 33 pts

Écrit par Raphi Stollé

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5 Commentaires

  1. « lorsqu’on voit qu’en Angleterre le 7ème du classement s’appelle Fulham ou qu’en Italie Palerme a terminé 8ème, on se dit que le Racing Santander aurait légitimement pu jouer une place européenne dans ces deux pays.  »

    Mouais, pas convaincu par ta théorie…

  2. « Une chose est sûre : si le championnat d’Espagne est aujourd’hui le plus relevé de tous, c’est en partie dû à l’excellent niveau de ces équipes dites de seconde zone ; lorsqu’on voit qu’en Angleterre le 7ème du classement s’appelle Fulham ou qu’en Italie Palerme a terminé 8ème, on se dit que le Racing Santander aurait légitimement pu jouer une place européenne dans ces deux pays.  »

    Du second degré?

    Pour jouer une coupe européenne un jour, Racing devrait d’abord se classer devant les redoutables Malaga et Mallorca, 8ème (!) et 9ème de sa si relevée Liga.

    De plus, quand je vois les équipes que le Racing a laissées derrière lui cette année, je l’imagine assez mal gêner des formations de seconde zone du calcio comme Udinese, Lazio, Sampdoria ou Aston Villa, Tottenham et City en Angleterre.

    Je dirais plutôt que l’inscription de Santander en Premier League aurait peut-être sauvé Newcastle de la relégation.

  3. Malgré le fait que je sois un hardant défenseur de la Liga je rejoins totalement les deux précédents commentaires…
    Entre un Fulham coaché par le « Roi » Hodson et le Santander de l’ex Sauterelle anémique : Le résultat serait certainement plus serré que ce que ne prédit l’article…

  4. Attention M. Poutre, on ne touche pas à Roy Hodgson, svp, c’est le seul qui aie réussi à nous faire rêver avec la Nati ces trente dernières années !

    Merci d’avance 😉

    (Parce qu’Artur Jorge, parce que Rolf Fringer, parce que Gilbert Gress, parce qu’Enzo Trossero, parce que Köbi Kuhn….pfffff……pfffff……misère….misère…..)

  5. Si la Liga est spectaculaire, c’est globalement parce qu’ils ont tous des défenses en bois. Du coup, beaucoup d’offensives, beaucoup de tirs, de buts.

    Mais face à des équipes anglaises, aïe aïe aïe. On a vu la demi-finale face à Chelsea, les difficultés du Barça… alors que le Barça, c’est une équipe monstrueuse comparé aux autres de la Liga.

    Une équipe comme Everton, Tottenham, ou autre… jouerait clairement les premiers rôles en Liga.

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