Une troisième Stanley pour les Pens !

Déjouant tous les pronostics des soi-disants professionels, l’équipe pennsylvanienne est venue chiper la coupe Stanley sur la glace de la Joe Louis Arena en remportant 2-1 un 7e match de piètre facture. Les Pens prennent donc leur revanche une année après avoir été vaincus par ces mêmes Red Wings en finale.

Après avoir soulevé une première fois la coupe au Met Center de Bloomington face à Minnesota (avec au passage un dernier sec 8-0 dans la poire des North Stars) en 1991 suivi par l’explosion des Hawks une année plus tard au Chicago Stadium, la franchise de Mario Lemieux remporte le troisième titre suprême de son histoire en s’imposant une fois encore à l’extérieur. C’est peut-être mieux ainsi car remporter ce vénérable trophée dans leur Mellon Arena qui est à la NHL ce que l’Ilfis est à la LNA, ça aurait été franchement indécent et disgracieux. Enfin bref, revenons à l’essentiel.

Sept de chute

Ayant aisément dominé son adversaire lors des trois précédentes rencontres à domicile, Detroit a attendu l’ultime affrontement pour réaliser sa plus infâme performance de cette série. Au contraire de Pittsburgh qui a su à merveille matérialiser ses chances sur les contres tout en réalisant une excellente partie sur le plan défensif. Ce 7e match fut justement la rencontre de tous les paradoxes : au niveau de l’expérience, les Wings possédaient un net avantage sur leurs rivaux. Ce sont pourtant bien les pingouins qui se sont mis en évidence dans ce domaine, annihilant et neutralisant avec une déconcertante aisance l’armada scandinave de l’équipe du Michigan.
Comme mentionné précédemment, la défense de Pittsburgh – son point faible – est graduellement montée en puissance et a réalisé le match parfait lors de ce match décisif. Et pourtant, qu’est-ce qu’on avait pu rire en voyant les Scuderi, Eaton et autres Gill se mélanger les pinceaux en mode Kamber lors des séries contre Washington et même durant les premières rencontres de cette finale… Au niveau des gardiens, même topo : alternant le passable, le médiocre et le franchement mauvais, Fleury a répondu présent juste quand il le fallait, à l’image de son arrêt sorti de nulle part à quelques secondes de la sirène finale. Son vis-à-vis Osgood, plus régulier mais non stratosphérique, a fait son job mais ça n’a simplement pas suffi.
On attendait naturellement le duo Crosby-Malkin pour mettre le feu à cette finale. Malkin fut d’ailleurs logiquement élu MVP de cette coupe Stanley version 2009, Sidney Crosby étant plus affairé à distribuer des coups de crosse sur Zetterberg en particulier. La délivrance vint toutefois de Maxime Talbot, auteur de deux splendides réussites, propulsant les siens au sommet de la Ligue Nationale.

La marche des Empereurs

Si la présence de Detroit à ce stade fut le résultat d’une logique implacable, les pensionnaires de la «JLA» trustant le haut du pavé depuis déjà un sacré moment en dépit de quelques piteuses éliminations prématurées lors des séries finales, celle de Pittsburgh se révéla bien inattendue. Engluée entre la sixième et la dixième place de la moins relevée des conférences, minée par les problèmes au niveau de sa défense notamment, la franchise de Pennsylvanie a peu à peu sorti la tête de l’eau et est parvenue à décrocher son billet pour les séries grâce l’intronisation de Bylsma comme head-coach et aussi grâce à l’extrême nullité de Florida, Atlanta et consorts. Proches de la sortie contre les Capitals du génial Ovechkin, l’équipe a également su profiter de la rétrogradation des Hurricanes de Caroline en force zéro sur l’échelle de Beaufort.
Du côté ouest, Detroit avait également bien failli se faire surprendre par le jeu détestable d’Anaheim qui misait sur cinq défenseurs permanents. Il y avait une justice et heureusement pour la beauté du jeu, c’est la ville possédant une réelle tradition de hockey sur glace qui est passée. Du bout des lèvres, on dira néanmoins que ce fut dommage pour un Jonas Hiller qui a rendu la meilleure fiche au niveau du pourcentage d’arrêts (94.3%) durant les séries. Toutefois, les Red Wings n’ont pas su rééditer le même scénario au dernier stade de la compétition. Comme quoi, avoir une équipe bien plus homogène, nettement plus régulière tout en dominant la quasi-totalité des rencontres n’assure en rien une victoire finale. La troupe de Babcock l’a appris à ses dépens et n’en déplaise à Marian Hossa (qui avait quitté les Pens pour signer un contrat d’une année à Detroit…), ça doit faire un peu mal aux bourses.

Arizona nightmares

Si le côté purement sportif s’achève donc par cette victoire surprise des Penguins, ça va prochainement s’agiter en coulisses en vue de la Draft et des signatures d’agents libres. Si la victoire de Pittsburgh est aussi un peu celle de leur copropriétaire Mario Lemieux, la situation est un peu plus pénible pour un autre grand nom du hockey : Wayne Gretzky. Ses Coyotes de Phoenix venant de faire faillite, il sera décidé d’ici au 30 juin si la vente de la franchise à Jim Balsillie pourra être réalisée ainsi que son déménagement en Ontario (très probablement Hamilton). Quoiqu’il en soit, le prédécent déménagement de Winnipeg en Arizona aura été une monumentale erreur. Autant créer une ligue professionnelle de beach volley au Spitzberg oriental ; le succès serait peut-être meilleur…

Écrit par Mathieu Nicolet

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14 Commentaires

  1. @SidTheKid

    Ah je suis content de trouver un mordu des Pens comme moi! J’ai connu les Penguins en 1993, à mes 15 ans, sur le jeu NHL 93 sur Sega MegaDrive et à l’époque, j’étais la terreur de la NHL avec la redoutable ligne Jagr, Lemieux et Francis.

    Depuis alors, je n’ai cessé de suivre l’actualité des Penguins rêvant d’une victoire en Stanley Cup et qui plus est contre les Wings, équipe préférée de mon meilleur ami!

    Par rapport à l’article, il est vrai que celui qui a écrit cela est de mauvaise foi quand il sort bêtement que c’est de la faute à Florida ou Atlanta si les Pens se sont qualifiés. Je rapelle que depuis l’évition de Michel Therrien (qui avait également amené les Penguins en finale l’année dernière), le jeu de Pittsburgh, axé sur la défensive a drastiquement changé sous l’ère Bylsma (coach qui faisait des miracles avec la franchise des Wilkes-Barre Scranton Penguins) qui lui, a proné un jeu très offensif en mettant la pression dans la zone de défense adverse. Les résultats ont suivi avec des résultats excellents comme tu l’as souligné. Et s’ils sont arrivés quatrième, c’est à cause de la nullité des Flyers qui ont réussi à perdre leur dernier match de saison régulière à domicile contre les Rangers et un Lundqvist en état de grâce. Résultat, les Penguins ont eut l’avantage de la glace en finale de Conférence contre les Hurricanes, ce qui constitue quand même un avantage de commencer une série à domicile même si on admettra volontiers que les Hurricanes d’Eric Staal se sont fait laminer par les Pens de Jordan, le frangin et qu’au final, ca a pas changé grand chose.

    Ensuite, tu dis également juste sur la blessure de Gonchar (involontaire selon Ovechkin, je le crois d’ailleurs, ils sont roomate en séléction russe si je ne m’abuse ou alors est-ce avec Malkin?), Gonchar est la pièce maitresse du powerplay des Pens et il a manqué pour les deux derniers matchs de la série contre les Caps.

    Quant aux mots utilisés pour Marc-André « Flower » -Fleury alternant le passable, le médiocre et le franchement mauvais- il faut vraiment être un ignare de la NHL pour sortir des âneries pareilles. Ok il est inconstant, ca on ne peut le nier mais s’il avait été que passable, je ne pense pas qu’il aurait permis de rapporter 3 matchs aux Pens dans cette série se montrant intraitable à domicile.

    Son dernier incroyable arrêt à 1,5 seconde de la sirène, à plus de 4 heures du matin, m’a d’ailleurs failli faire une crise cardiaque! Lidstrom rata la une occaz en or devant un Fleury qui se jeta corps et âme devant sa cage grande ouverte, le tir du suédois s’écrasant sur le torse de Fleury! 1,5 secondes plus tard, c’était la mêlée générale des Pens et ma plus belle émotion pour moi qui suit l’équipe depuis plus de 15 ans!

    Quant à Hossa le traître, qui ose avoueur qu’il ne regrette pas son choix, je n’aurais jamais autant jubilé à voir sa tête de chien battu voyant ses ex-coéquipiers fêter un titre qu’il croyait pouvoir remporter avec Detroit cette année. Et oui Marian, entre un contrat dans une franchise pleine d’avenir aux joueurs talentueux, tu as préféré l’équipe vétéran des Wings. Mal t’en a pris, le retour de manivelle fait mal!

    Quant à Pittsburgh, nous sommes la cité des champions! Superbowl remporté par les Steelers et Stanley Cup la même année! Que demande le peuple! Il manquerait plus que les Pirates se bougent le fion pour devenir une équipe de MLB potable et la coupe sera pleine!

    Let’s Go Pens! Let’s Go Pittsburgh!

  2. J’aime bien l’article.

    Cependant je ne vois pas en quoi la Conférence Est serait moins relevée que l’Ouest, bien au contraire. Serait-ce de l’ironie que j’ai mal compris ?

  3. Et si jamais, la vente des Coyotes à Balsillie a été rejetée par le juge en charge de l’affaire. Ils resteront donc en Arizona..

  4. Ce n’est pas encore certain: si la franchise ne trouve aucun acquéreur (il y en a 4 potentiels pour l’instant), la NHL elle-même pourrait la relocaliser.

    Depuis 1996, la perte s’élève à plus de 300 millions de dollars…

  5. Bof, pas trop d’accord avec l’article qui va dans le sens d’une victoire non-méritée des Pens.
    A mon avis ils la méritent tout autant que Detroit cette année, en tout cas pour leurs play-offs.

  6. Autant pour moi.

    Cependant, si non rachat, la ligue envisage, comme tu l’a dit, de relocaliser elle-même cette franchise. Je vois mal un autre endroit que l’Ontario pour le faire, c’est le seul endroit ou ils seraient sur d’avoir un bassin de population suffisament important et intéressé par le hockey pour avoir une autre équipe d’après moi .. leur opposition au rachat de Balsillie, n’est-ce pas alors un peu contradictoire ?

  7. Il y a aussi Winnipeg, lieu que la ligue privilégie pour l’installation d’une nouvelle franchise. À l’époque, Lemieux était même à 2 doigts de déménager les Penguins là-bas lorsque l’équipe était dans la mouise. Les Jets avaient justement déménagé du Manitoba pour des raisons de nouvelle arène plus qu’à cause du soutien populaire.

    Le problème d’Hamilton est la proximité de Toronto et de Buffalo. Il existe une règle (non-rétroactive) qui stipule de deux franchises ne peuvent se trouver à moins de 100 miles (ou un truc comme ça) l’une de l’autre pour des raisons de marché.

    Ensuite, il est vrai que l’opposition de la ligue au rachat des Coyotes peut s’avérer contradictoire, mais depuis l’épisode des Predators, les représentants de la ligue n’apprécient pas trop Balsillie et son empressement à vouloir absolument racheter une franchise pour la relocaliser à tout prix dans l’Ontario.

    Sinon, la ligue semble convaincue que les Coyotes peuvent être viables à Glendale, via un meilleur management et de meilleures résultats sur la glace (ce qui, au vu de leur situation financière, semble compliqué dans un futur proche).

    Comme ce fut le cas de Minnesota ou de Hartford, il est probable que les Coyotes restent à Phoenix enocre une année ou deux avant de déménager car la ligue devra plier tôt ou tard si la situation ne s’améliore par clairement.

  8. Ouais alors là ! 🙂 Comme si t’avais regardé le match en direct plus de 5 minutes, t’avais bien mieux à faire il me semble 😛

    Sans compter que c’est une victoire splendide, amplement méritée, récompensant 2 représentants de génie des meilleurs hockeys du monde (le Canadien Crosby et le Russe Malkin) aux détriments d’une bande de roux à la Baudry ! Sans rancune, Go Pens !!! 😀

  9. Je comprends mieux !

    Donc Winnipeg serait privilégié car la ville n’est pas près d’une autre franchise, a un bassin de population suffisament important et pas forcément de concurrence forte d’autres ligues sportives (NFL, MLB etc) c’est bien ca ?

    Et y’a-t-il déjà une arène capable d’acceuillir une équipe de NHL actuellement ou est-ce à construire ?

  10. En gros, c’est ça. Kansas City était aussi un temps pressenti, mais aceuillir une franchise dans le mid-west, bof… D’autant plus que les Scouts (actuellement New-Jersey) n’ont tenu que 2 ans là-bas: vendre à peine 2000 abonnements de saison, ça l’a pas trop fait.

    À ma connaissance, il n’y a pas de nouvelle arène à Winnipeg mais des projets existent et une enceinte serait construite si la ville acueillait à nouveau la NHL, comme ce fut le cas de Minnesota et leur magnifique X-cel center.

  11. T’es un incapable de la NHL et ton article est un torchon, on sent le fan de Detroit et Washington frustré par le génie de Malkin et Crosby, qui sont vraiment les meilleurs joueurs de la planète, et cela ne se juge pas juste sur un but spectaculaire à la Ovechkin, l’égoïste qui a laissé son compteur perso prendre le dessus sur son club, on voit le résultat, dehors face aux PENS!

    Les PENS on mérité cette victoire, d’ailleurs les matchs 1 et 2 perdus à Detroit l’ont été de justesse et par malchance, surtout le 1! Donc va revoir les matchs…
    Le seul dominé totalement par Detroit c’est le match 5, là OK!
    Et un gardien on s’en fiche du nombre d’arrêts, faut les faire au bon moment, Fleury l’a fait! Un grand gardien d’avenir, n’a QUE 23 ans… ABE

    Et Scuderi a fait une fin de saison exceptionnelle, et déjà avant la série finale contre Detroit, là encore va revoir les matchs!

    La conférence de l’EST est beaucoup plus corsée que l’OUEST, la preuve, les équipes sont plus proches niveaux points pour les 8 premières places, c’est plus combattu pour les plays-offs, donc va réviser à ce niveau aussi!

    Et la fiche des victoires des PENS sur la fin c’est 18-4-3 sous Bylsma, dont 5x matchs de rang gagnés à l’OUest, alors dire que c’est la nullité de Atlanta ou Florida, tu prouves encore que tu parles dans le vie. Pas de bol, certains suivent avec assiduité les PENS et je peux confirmer le non-sens de tes propos!

    Les PENS reviennent de loin, saison difficile, mais faut être prêt au bon moment, c’est ça le hockey! Demande à Berne… ABE

    Et Crosby a été maintenu non-stop par Datsyuk et Zetterberg, c’est pourquoi il a été limité, sachant le génie du bonhomme…

    Non vraiment, ton article est nullissime, tu n’as pas regardé les matchs ou t’es aveugle! Change de sport…

  12. @ SidTheKid

    « T’es un incapable de la NHL et ton article est un torchon »

    « Et Crosby a été maintenu NON-STOP par DATSUYK et Zetterberg, c’est pourquoi il a été limité, sachant le génie du bonhomme… »

    Moi j’ai trouvé de Yzerman était juste l’élément clé de la série et c’est dommage que ce nianiou de Nicolet ne l’aie pas retenu. Tout ça parce que c’est un fan des Panthers de l’Arizona, ça tu peux être sûr.

    Pour les gens comme nous, être un pingouin, c’est avant tout une philosophie de vie et on s’en cache pas!

    Allez, moi je dis Pittsburg en 7!

  13. @ SidTheKid

    je réponds rarement à ce genre de message mais le tien…. énorme!!!!

    Tu connais quoi en Hockey alors ???? Article parfait, Detroit mérite sa place amplement en finale, Pitt une mini-surprise vu la saison régulière.

    Pitt a eu un peu plus de chance que Détroit mais très belle victoire.

    Le match 1 et 2 vaut bien le 3 et 4 alors.

    Pour moi Fleury n’est pas du tout un gardien sûr, trop inconstant! Ce qu’avait Osgood mais ne fait pas assez la différence….

    N’oublions pas le slashing de Crosby lors du match 5 (?) qui aurait bien mérité une suspension et tout… bla bla bla bla… je ne m’attarde plus comme toi..

    Les pens ont bien joué, ont été plus chanceux (parce qu’ils le voulaient) et belles victoires that’s all…

    Pour le reste, apprend à être un supporter objectif et on en reparle…..

    ++

  14. @ Francky:

    Jamais dis que Detroit n’avait pas sa place en finale, relis-le mon message, pense, si tu le peux, puis tu postes, ok?
    Pens ce n’était plus une surprise depuis l’envolée en mars, on savait que cette équipe allait aller loin depuis les changements apportés par le GM (Ray Shero)…
    Tout a changé dès la mi-février pour ton information, c’était une équipe avec un autre visage!

    Je suis objectif, le seul match a côté de la plaque était le 5, sinon les deux équipes se tenaient et méritaient de gagner, ce qui me gonfle, car c’est faux, c’est que les PENS ont usurpé le titre, alors là je rigole!

    Si Crosby méritait la suspension pour le coup à Zetterberg, ce que je doute, quid de Ovechkin est son coup de genou assasin à Gonchar qui lui a fait manqué 2 matchs + jouer avec une blessure depuis la fin des 1/2 finale? Personne en parle là du coup…

    C’est cette article qui n’est pas objectif, relis-le bien!

    Fleury est parfois inconstant, c’est vrai, mais il n’a que 23 ans et il sait admirablement bien rebondir d’un mauvaise soir et ses arrêts spectaculaires arrivent toujours au bon moment, il a fait son boulot pour aider les PENS à gagner donc.

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