LHC II – GSHC II 5-4

C’était à une rencontre pas comme les autres que nous avons eu l’honneur d’assister dans le pittoresque Schoren de Langenthal. D’un côté, cinq anciens Lausannois (Kevin Ryan, Raffael Walter, Silvan Lüssy, Yanick Bodemann, Andreï Bashkirov et ce, sans présager du dégraissage qui pourrait être cinglant dans les prochaines semaines au LHC) et de l’autre, huit joueurs passés par le club (non-)partenaire de Genève-Servette (Benjamin Conz, Sebastian Schilt, Olivier Keller, Ralph Stalder, Jérémy Gailland, Jérôme Bonnet, Gaëtan Augsburger et Igor Fedulov).

Vous connaissez la fable qui veut que les joueurs recrutés par Lausanne perdent leur talent en passant par Malley et le font payer à leur ancienne équipe ensuite ? Bingo ! Cela n’a pas manqué. Après s’être fait tailler en pièce par l’établissement de recyclage de joueurs du LHC sis à Graben (Federico Lardi, Oliver Schäublin, Ronny Keller, Omar Tognini, Bernie Sigrist et ce, sans présager du dégraissage qui pourrait être cinglant dans les prochaines semaines au LHC), les Vaudois se sont faits cette fois tourner autour par leur deuxième filiale : le SC Langenthal. Fallait-il vraiment voter en faveur de Tridel ?

Ici c’est la crise !

Quand deux équipes en crise – oui oui, c’est désormais le bon mot  – s’affrontent (les supporters du SCL ont fait grève pour exiger le départ de Kevin Ryan dans un passé proche), c’est toujours le moins malade qui s’en sort. Et c’est ainsi le plus logiquement du monde que Lausanne a montré toutes les caractéristiques d’une formation qui ne tourne pas.
Avec deux punitions de surnombre, dont une a coûté un but, les Lions ont montré que quelque chose ne jouait pas dans le coaching. Dominé à égalité numérique, le LHC a prouvé que malgré sa somme d’individualités, il ne formait de loin pas une équipe. Inefficaces en power-play, les Lausannois ont encore pêché dans les moments-clés. Impuissants en infériorité numérique face à «l’immense» Stephan Moser – Moser fucker, a-t-on éructé d’ailleurs à plusieurs reprises –, ils ont encore démontré tout le travail qui attend Dave Chambers.

Mmmh… Donuts…

Loin de nous l’idée de lancer la pierre à Terry «gentil flic» Yake, mais l’équipe qui devait marcher sur la LNB tel Homer Simpson sur un champ de donuts est actuellement un champ de ruines (made in bout du lac, diront les mauvaises langues). Les anciens Igor Fedulov et Olivier Keller attendent toujours de donner leurs premiers coups de patin dans le bon sens. Les joueurs présents et décisifs la saison dernière tels Jérémy Gailland, Jérôme Bonnet ou encore Larry Leeger ont perdu le fil, quand ils ne se sont pas tout bonnement fait lausannoisifiés comme le dernier nommé. Les espoirs Benjamin Chavaillaz et Nicolas Villa ont quant à eux inversé leur courbe de progression.
Et que dire de la gestion du «cas» du gardien… Alors que l’on sait que Michael Tobler est fragile psychologiquement, l’encadrement lausannois a tout fait – absolument tout ! – pour lui savonner la planche. Les décideurs (qui c’est, au fait, qui décide ?) du LHC ont pris leur temps pour le prolonger, pendant que l’ancien Zougois attendait désespérément un coup de fil d’«en-haut». Ensuite, Lausanne annonce à qui veut bien encore l’écouter chercher un autre portier et tergiverse par rapport à Gianluca Mona, Benjamin Conz et j’en passe. Pourtant, la dernière fois que tant de portiers de talent étaient sur le marché, La Chaux-de-Fonds devait être championne de Suisse six fois de suite…

Portés disparus

Bref, cela ne vous apprend jusqu’ici pas grand chose sur le match, mais nous avons appris de source saoule que les fans en colère de Langenthal s’était cotisés pour faire venir Himelfarb plus tôt que prévu, c’est-à-dire pour le match de ce samedi. Calcul intéressant, quand on connaît la facilité avec laquelle le Canadien avait réussi à faire gicler Ryan il y a deux saisons à Malley. Mais, comme on dit vulgairement, bis repetita non placent (non, Diego, pas toi), et l’apport de ce centre déplacé à l’aile associé au néo-ailier Roy finalement remis au centre n’a pour le moins pas été probant.
Donc au lieu d’aligner Mike Maneluk, peut-être pour le dernier match de sa carrière face à ses anciens coéquipiers du Schoren, Yake lui a préféré un Himelfarb descendant de l’avion, ayant encore les séquelles de son pétage de gueule réalisé par Mike Comrie en match de pré-saison de NHL. C’était dans l’Alberta, c’était il y a à peine trois semaines… Que ce temps doit sembler lointain à celui qui a remplacé Mike McParland dans le rôle du Droopy du championnat de Suisse.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

LHC II – GSHC II 5-4 (2-2 1-1 2-1)

Schoren, 1258 spectateurs.
Arbitres : MM. Favre ; Micheli et Tscherrig.
Buts : 1re (0 »40) Lüssy (Bashkirov, Gerber/5c4) 1-0, 3e Schnyder (Chavaillaz, J.Roy/4c5!) 1-1, 12e Baumgartner (Wegmüller) 2-1, 18e Fedulov 2-2, 31e Moser (Bodemann, Gruber) 3-2, 36e Schnyder (J.Roy, Stalder) 3-3, 46e Moser (Bodemann, Wegmüller/5c4) 4-3, 49e Lussier (Zeller) 4-4, 55e Gruber (Moser, Bodemann) 5-4.
Pénalités : 4 x 2′ contre Langenthal ; 7 x 2′ contre Lausanne.
LHC II : Walter; Fäh, D.Bochatay; Wegmüller, Randegger; Gurtner; Bashkirov, Lüssy, Gerber; Moser, Bodemann, Murley; Baumgartner, Fischer, Bärtschi; Kummer, Gerber, J.Schäublin; Blaser.
GSHC II : Conz; Stalder, Schilt; O.Keller, Kamerzin; Villa, Chavaillaz; J.Roy, Himerlarb, Schnyder; Fedulov, Miéville, Gailland; Lussier, Staudenmann, Zeller; Frunz, Augsburger.
Notes : Langenthal sans Larose (blessé); Lausanne sans Tremblay (blessé), Maneluk (étranger surnuméraire), Roy ni Himelfarb (portés disparus).