Rien ne Sierre de courir…

Langenthal–Sierre, qui plus est un jeudi soir, ressemble au résultat d’un pari perdu lors d’une soirée où la vodka n’était que trop présente. Si les deux équipes ont montré un jeu chatoyant frôlant avec les juniors élites de Ljubljana (meilleures salutations à Dany Gelinas), c’est surtout la fondue d’avant-match qui aura retenu notre attention. Récit d’un voyage pas comme les autres.

Partis d’une idée un peu stupide d’aller tirer la fondue au Schoren, c’est dans un état aussi sobre que Marc Rosset en 32es de finale du Challenger d’Arlesheim que nous sommes arrivés dans la capitale de la plus belle moustache de sécuritas. Le parking réussi tant bien que mal dans une forêt faisant fantasmer un pédophile argovien moyen, c’est en direction de la surpeuplée arène du Schoren que nous nous dirigions. C’est en croisant quelques «gorilles» au poil nasal aussi développé que même Brigitte Lahaie n’en a jamais eu de pareillement aiguisé dans les parties «sans cibles», que nous avons compris que Langenthal devait comporter au moins autant peu de noms de famille différents que dans la cité qui revendique l’AOC de la consanguinité : Langnau.Le premier tiers de cette rencontre aussi excitante que Carsten Jancker défilant pour Yves St-Laurent démontrait immédiatement que Langenthal en voulait plus que son adversaire. Après deux tirs cadrés explosant le mur du son, les locaux prenaient deux longueurs d’avance sur des Valaisans encore affolés par la centurie de supporters sierrois ayant fait le déplacement, remplissant deux Renaults Twingo, sans compter les coffres, drapeaux compris et klaxons où je pense.
Le deuxième «vingt» ne nous en apprenait pas plus sur un match aussi intéressant qu’un strip-tease dans une soirée «remember» des contemporaines de Jeanne Calmant. Malgré la réduction du score sierroise à 3-1, Cory Larose, amant de Jean Dujardin selon la rubrique «ragots» du magazine Garten, enlevait une épine aux pieds des siens (oh oh oh) en inscrivant le 4-1 sur un joli exploit devant le portier valaisan et ancien Biennois Zerzuben sur un tir à ras les pâquerettes (re-oh oh oh). Malgré cette fleur (tut) faite à ses coéquipiers, le fleuriste local ne pouvait empêcher le vieux but de l’espoir des protégés à Bob Mongrain. 4-2 après quarante minutes qui allaient crescendo, tout restait donc à faire pour Langenthaouuu.
Surtout que la troisième période débutait par un penalty raté par l’apprenti de chez Fleurop qui rassurait ainsi le président Épiney (c’est la dernière, promis). À noter le bel arrêt du portier des bords du Rhône qui cueillait facilement le lancer de Larose. Cet incident allait permettre à l’équipe anniviarde de prendre petit à petit le dessus sur son adversaire du Schoren, en réalisant un but somptueux en infériorité numérique. 4-3 et huit minutes à jouer, à ce moment-là tout était encore possible pour Derek, Lee et les autres. Malheureusement pour les vignobles, ce dépucelage de filet était le dernier d’une rencontre qui leur échappait telle une effluve de gaz après un bon bol de cassoulet.
C’est donc presque aussi frustrés qu’un zoophile allergique aux poils de chat que les joueurs du Granivore rentrent de Haute-Argovie. Cette rencontre aurait dû se solder par une victoire des visiteurs.
Sierre continue ainsi sa série de contre-performances, laissant toujours plus d’avance au voisin au «R qui gratte». Le club valaisan retombe dans un peloton qui lui est logiquement plus destiné au vu des dernières sorties qui s’apparentent plus à celles du Rallye du Valais que d’une équipe qui vise les cimes (pas ceux qui sonnent). Mais il est évident qu’avec la magie créée par le duo d’étrangers et une prise de conscience du reste du collectif, l’Ilfis emmentalois peut déjà être localisé sur viamichelin par les courageux ultras sierrois. Il n’est pas impossible qu’une ou deux (ou beaucoup plus) bouteilles de Fendant s’y ouvrent ce printemps…

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Langenthal – Sierre 4-3 (2-0 2-2 0-1)

Schoren, 1085 spectateurs.
Arbitres : M. Clément assisté de MM. Brunner et Wüst.
Buts : 7e Gruber (Bodemann, Moser) 1-0, 15e Baumgartner (Bochatay, S.Fischer/5c4) 2-0, 29e Murley (Lüssy, Gerber/5c4)) 3-0, 30e Gartmann (Jinman, Sigrist) 3-1. 35e Larose (Lüssy) 4-1, 40e Cormier (Jinman, Sigrist) 4-2, 52e Cormier (Jinman/4c5!) 4-3.
Pénalités : 3 x 2′ contre Langenthal ; 6 x 2′ + 1 x 10′ (R.Keller) contre Sierre.
Langenthal : Eichmann; Randegger, J.Fischer ; D.Bochatay, Gurtner; Fäh, Wegmüller; Murley, Lüssy, Larose; S.Fischer, Baumgartner, Gerber; Gruber, Bodemann, Moser; J.Schäublin, Bärtschi, Kummer.
Sierre : Zerzuben (41e Beltrametti); R.Keller, Lardi; O.Schäublin, Gartmann; Bielmann, Morandi; Coppey; Sigrist, Cormier, Krüger; Wüst, Siritsa, Jinman; Sammali, Tognini, Métrailler; Locher, Delessert.
Notes : Langenthal sans Blaser et Aegerter (blessés) ; Sierre au complet. Larose manque la transformation d’un penalty (43e). Sierre sort son gardien pour un sixième joueur de champ (59’48" – 60’00"). Sont élus meilleurs joueurs de la rencontre : Matt Murley (Langenthal) et Derek Cormier (Sierre).

Écrit par Yannick Lapierre et Loris Marshall

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13 Commentaires

  1. Mortel cet article! J’en veux encore…

    Mais où vous allez les chercher celles-là  » presque aussi frustrés qu’un zoophile allergique aux poils de chat  » ??

  2. j’ai ri, pleuré et hurlé du début à la fin! Mais vous avez consommé quoi pour dévier pareillement? En tout cas merci pour cette quantité de conneries et gags!

    Allez Sierrois, allez!

  3. Perso, rien ne m’a fait rire , ni même sourire, dans cet article totalement puéril dans lequel il est évident que le journaliste n’est venu (si est venu…) que pour assouvir son ego. Je ne retiendrais même pas les thermes de pédophile ou zoophile utilisés dans cet article qui expriment les tendances du « journaliste » coupable de ce détritus.
    Je ne reviendrais jamais sur ce site primaire !

  4. @ schtroumpf grognon: merci d’être venu en tout cas, quelque chose me dit que ton ego étant aussi assez imposant, tu ne pas t’empêcher de revenir lire les commentaires. Ah, tu es là! je le savais… dégage maintenant.

  5. bof, très bof même!

    si l’on changeait argovient par une peuplade lointaine cela deviendrait même raciste, non ?

    C’est vrai, on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui, ça doit être de l’humour lémanique, à consommer entre lémanique uniquement et sans alémanique…

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