J-4 et des poussières…

Comme l’avaient très justement titré nos confrères du 24 Heures en page 4 de leur édition du lundi 25 janvier, «Un troupeau de chèvres a disparu depuis plus d’un mois». Depuis l’engagement d’un entraîneur, le LHC a récolté 25 points sur 27 possibles. En battant les Souris pour la quatrième fois cette saison, le LHC revient à deux petits points de la deuxième place.

Il est toujours mal vu de critiquer la performance de Lausanne lorsque le club de Malley gagne chez lui, quelles que soient les circonstances ; il paraît que cela ne se fait pas, mais hier soir, il n’y a toutefois rien à redire. Réalisant l’un de ses meilleurs matches de cette saison, le LHC poursuit sa remontée en s’imposant contre les Soleurois au terme d’un match ma foi fort plaisant.

Un Schwarz dans l’ombre

Malgré une baisse de régime lors de la période médiane, les Vaudois ont maîtrisé leur sujet de bout en bout. Face à un Olten pratiquant un jeu résolument offensif, les occasions ont été nombreuses et le rythme très soutenu. Défensivement, le LHC s’est à nouveau montré très solide tandis que Gianluca Mona (94.2% d’arrêts lors de ses matchs à Malley depuis l’arrivée de van Boxmeer !) a livré la marchandise. Son vis-à-vis ne peut pas en dire autant, lui qui s’est proprement troué sur le but de Sandro Abplanalp. (Cela dit, aucun but n’a été réellement pur, mais n’ergotons point.)

Pourtant, cela faisait depuis le début du règne de Jules César que Leimbacher n’avait plus fait de boulette contre le LHC. Bien qu’évoluant à trois blocs complets, les Souris n’ont pas paru émoussées physiquement – contrairement à Viège lors de leur dernière venue – au terme de la partie. Pouvant compter sur un remarquable match de ses blocs numéro trois et quatre, les Lausannois ont parfaitement géré la partie, bien que la fin hasardeuse de cette dernière aurait pu avoir des conséquences un peu plus contrariantes. Les situations spéciales restent néanmoins le gros point noir du jeu vaudois : présentant un famélique bilan de 3/22 en power-play sur ses quatre derniers matchs, le LHC a tout de même montré des signes d’amélioration dans ce secteur. Manque plus que la réussite.
A noter aussi quelques faits étonnants et méritant d’être signalés. Tout d’abord, le back-check d’Alexandre Tremblay : à trois reprises au moins, le Canadien est allé récupérer la rondelle en zone défensive en organisant par la suite le jeu à partir de son propre camp. Inédit ! Ensuite, personne n’a vraiment remarqué Jérémie Kamerzin. Le Valaisan est donc à créditer d’un très bon match, d’autant plus qu’il n’a pas pris ses habituelles pénalités stupides. En revanche, Jérémy Gailland s’est à nouveau surpassé en tissant huit Bakhtiaris persans. Toutefois, la surpression ainsi créée sous sa canne lorsqu’il fut en mode centrifugeuse ne lui a pas permis de décoller.

Du lourd !

Place dès vendredi au fameux cinquième tour bricolé à la sauvette par les pontes de la ligue (notez la minuscule). Ne suivant aucune logique un tant soit peu assimilable pour de pauvres cerveaux humains limités, ce tour final devrait en théorie voir Lausanne venir renifler les talons des Viégeois qui ont commis au passage leur première grossière erreur en engageant Réal Paiement pour la saison prochaine. Que la ligue concocte de telles inepties n’est en soi pas choquant. En revanche, aucune fronde de la part des présidents de clubs n’a été instiguée contre ce truc débile, et ça c’est déjà nettement plus inquiétant. C’est donc parti pour un calendrier démentiel idéal pour se mettre en jambes en vue des play-off. Au moins, ce sera le même rythme pour tout le monde et Gary Sheehan peut donc mettre sa liste de futures excuses à la poubelle.
Autre réjouissance : la date butoir du 31 janvier. Echéance avant laquelle un étranger numéro un devrait rejoindre les rangs lausannois (partant du principe qu’il ne s’appelle pas Frank Banham) en plus d’un défenseur helvétique susceptible d’évoluer dans l’un des deux premiers duos, ainsi qu’un vrai renfort en attaque. Si Cadonau s’avère une pioche très intéressante, celle de Hendry est un peu moins bandante compte tenu que l’ancien Servettien accuse un sérieux coup de mou. De ce côté, prendre des joueurs de troisième-quatrième bloc est parfaitement inutile. Reste encore à voir si l’indispensable piste Della Rossa est d’actualité. Quant au fantasme Gamache…

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne – Olten 3-2 (2-0 0-1 1-1)

Malley, 4419 spectateurs.
Arbitres : MM. Küng ; Micheli et Tscherrig.
Buts : 14e Augsburger (Gailland, J.Roy) 1-0, 18e Tremblay (Villa, Miéville/5c4) 2-0, 24e Cy.Aeschlimann (Kelly, Morandi) 2-1, 47e Abplanalp (Lussier, Villa) 3-1, 50e Campbell (Cy.Aeschlimann, Kelly/5c4) 3-2.
Pénalités : 4 x 2′ contre Lausanne ; 4 x 2′ contre Olten.
Tirs cadrés : 30-23 (11-6 11-7 8-10)
Engagements : 30-27
Lausanne : Mona; Stalder, Zalapski; O.Keller, Kamerzin; Chavaillaz, Villa; Leeger, Schilt; Augsburger, J.Roy, Gailland; Fedulov, Miéville, Tremblay; St.Schnyder, Staudenmann, Bonnet; Lussier, Abplanalp, Frunz.
Olten : Leimbacher; Haldimann, Stapfer; Meister, Pargätzi; Si.Schnyder, Morandi; Diethelm; Cy.Aeschlimann, Campbell, Kelly; Wüthrich, Schwarz, Maurer; Hirt, Annen, Schwarzenbach; Holzer, Marcon.
Notes : Lausanne au complet (!) ; Olten sans Ramholt, Brägger, Ruotsalainen ni Bloch. 52e Campbell manque la transformation d’un pénalty. 58e temps-mort Olten.

Écrit par Mathieu Nicolet

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