Sciences naturelles

La jungle de la National Geographic League A regorge d’espèces animales toutes plus surprenantes les unes que les autres.

Note préliminaire : Ami lecteur, toi qui patientes sagement plusieurs jours pour que je veuille bien publier ma prose, si tu souhaites te sentir dans la bonne ambiance, tu peux ouvrir ce lien dans une nouvelle fenêtre pendant que tu lis cet article. Le premier animal que nous pouvons admirer est l’Ours bernois (Ursus fossicolis). Il s’agit d’un animal à courte queue et museau allongé. C’est un plantigrade, ce qui signifie qu’il n’a pas pour habitude de passer sur la pointe des pieds. Son odorat est impressionnant, lui permettant de détecter une proie potentielle à plus de cinquante mètres. Cette aptitude est essentielle à son mode de chasse, qui consiste à s’élancer depuis l’autre bout de la patinoire pour éclater l’innocente victime contre un mur, si possible avec le coude au niveau du visage.

Notre vaillant John Gobbi fut en son temps victime d’une attaque de ce genre, mais le voici de retour, prêt à affronter le même adversaire. Admirez son courage. Malgré quelques hésitations bien compréhensibles, il s’acquitte admirablement de sa tâche, s’appliquant notamment à retrouver ses sensations dans sa spécialité, le tir très longue distance en direction de l’Ours gardien (Ursus emmentalensis, ainsi nommé en raison des nombreux trous qui le parsèment).
Le retour à la dernière minute de John fut un brin cruel pour le jeune Marco Maurer. Celui-ci pensait enfin obtenir sa chance suite aux mésaventures de Robin Breitbach face aux Aviateurs (Aviator groundingus). Ma foi, c’est encore une fois partie remise. (Ou pas.)
Le chef des Ours se nomme Larry. Ce spécimen d’Ursus bisounoursus est bien connu depuis de nombreuses années qu’il fait le clown à la télévision. Ça dispense parfois d’être terrifiant. Tout cela est un peu dégradant pour l’espèce, mais, ma foi, il faut vivre avec son temps.
Le round d’observation surprend des Ours totalement désorganisés. Les chasseurs en profitent pour prendre la mesure de leur adversaire. Ceci fait, ils décident d’opter pour la technique du laissage de passage d’orage. Non, ce n’est pas très français, et pour cause, puisque cette stratégie fut développée par les Ours eux-mêmes et appliquée avec succès lors de notre dernière rencontre avec eux. Se faire prendre à son propre piège, ce n’est pas très malin, avouez-le. Mais ce ne sont que des Ours, après tout.

L’assaut ayant été repoussée par l’intrépide Tobias Stephan, sans même avoir besoin de sa défense, il est temps de porter la riposte. Deux tirs coup sur coup font sérieusement chanceler la bête au moment où elle s’y attendait le moins. C’est maintenant le jeune Flurin Randegger, malgré le handicap d’une coupe de cheveux peu adaptée aux rigueurs de la chasse dans la jungle, qui blesse quasiment irrémédiablement le vieil animal. Celui-ci tente alors sous vos yeux ébahis une dernière manœuvre désespérée. Mais c’est pour aussitôt être achevé par l’impitoyable Thomas Déruns. La nature est cruelle.
L’Ours s’étant révélé une proie peu consistante, venons-en donc au Lion. Il s’agit là d’un animal sympathique, très à la mode avec son capuchon à fourrure. La variété Leo lousannnensis est chère au cœur des Genevois pour les points qu’il distribue généreusement à qui se présente à lui, et pour son impressionnant estomac, apte à digérer avec diligence tous les rebuts qu’on lui refile. Autruches et couleuvres peuvent aller se rhabiller.
Mais foin de tout cela ici, puisqu’il faut ici affronter le plus redoutable Leo zurigensis. Enfin, normalement plus redoutable. Car il faut bien admettre que le troupeau qui s’offre à notre regard est dans un état un brin lamentable. Parmi les nombreuses absences, on déplore/remarque celle de l’emblématique Seger (Leo calimeris) tombé au combat contre les pourtant peu redoutables Lacustres (Palaphittus harpicocoloratus). C’en est au point que l’arrière-garde est assurée par un Sulander (Leo diplodocus).
Une telle infériorité adverse commande une stratégie diamétralement opposée à celle de la veille. Après un bref palabre, le chef des chasseurs (Chris gloriainexcelsis) opte pour la technique de l’assaillage propre-en ordre. (Non, ce n’est pas français non plus.)

Les images qui vont suivre peuvent choquer les âmes sensibles, aussi nous vous prions d’éloigner un instant du poste les enfants et les Fribourgeois.
Dès la première minute, le Lion s’apprête à porter une attaque. Mais le véloce Tony Salmelainen, bien épaulé par Juraj Kolník, en profite pour sauvagement lui transpercer le bide. (Au Lion, pas à Juraj. Suivez, un peu.) Daniel Rubin vient maintenant pour l’éviscérer, avant que Thomas Déruns, encore lui, ne lui rende les derniers outrages. (Au Lion, donc, pas à Rubin. Vous êtes vraiment impossibles.)
Tout cela s’est déroulé en moins d’un quart d’heure. Quelle sauvagerie ! vous en conviendrez avec moi. Mais le plus cruel est à venir : après une dernière chiquenaude sur la tête par le malin Paul Savary, en pleine fine ces derniers temps, les chasseurs vont laisser lentement agoniser la pauvre bête sous le regard de sept mille curieux. Le Lion tentera bien de rassembler ses dernières forces pour porter un ultime coup de griffe, mais cette tentative bien pitoyable ne fera qu’accélérer sa plongée dans un sommeil dont il ne se réveillera pas.
C’est sur ces bien belles images que s’achève notre émission. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour d’autres aventures passionnantes, si je le veux bien.
Photos hockey Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Yves Grasset

Commentaires Facebook

7 Commentaires

  1. Muhahaha terrible l’article, j’ai adoré x))

    Vive nos chasseurs xD attention à qui se frotera à nous… l’article donne un aperçu de ce qui arrive ^^

    =D
    =D

  2. bonne article, dommage que l’auteur ne fasse que de dénigrer l’adversaire. on pourrai ici utilisé le diction rira bien qui rira le dernier…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.