Alors que la version 2009 de Super-Dario avait connu quelques bugs en présentant trop de niveaux inatteignables du côté de Liberec, la version 2010 a été épurée et Super-Dario peut désormais gravir les montagnes. Du côté féminin, la brune suédoise (cela existe) Charlotte Kalla fait honneur à son statut de favorite. Les pays nordiques se contentent de 2 médailles sur 6, alors que les Norvégiens s’annonçaient redoutables. Les Français reçoivent les médailles en chocolat alors que 3 d’entre eux faisaient partie des favoris.
A tout seigneur, tout honneur, le Grison Dario Cologna, 23 ans aux chanterelles, a mené la course à sa pogne en étant dans le coup dès le départ et en montant en puissance. Première médaille d’or à la clé en ski nordique dans le camp suisse depuis la création des JO et 3ème médaille d’or pour la Suisse qui ne collectionne pour le moment que ce métal-là. Pourvu que ça dure ! Au niveau collectif les Helvètes font fort aussi avec les places 12, 15 et 17 de nos compatriotes Livers, Fischer et Perl. De quoi rêver en prévision du relais et une répétition de la médaille de bronze des JO de Sapporo. Mais ne vendons pas la peau de Couillu-le-caribou-du-Grand-Nord avant de l’avoir tué.
Régulier dès le départ, Cologna a assis son succès à mi-parcours en devançant le Suédois Hellner de 2 secondes au kilomètre 8,7, sans doute parti trop fort et qui terminera finalement au pied du podium, à l’instar de tous les Nordiques et de leur chef de fil, le favori Northug, payant très cher les efforts fournis tout au long de la saison.
Dès la mi-parcours, Dario mettra alors le turbo pour laisser son poursuivant immédiat à près de 25 secondes, prenant ainsi près de 3 secondes par kilomètre sur la 2ème partie de ce parcours dont il n’aura finalement manqué que la neige sur les sapins pour le rendre superbe.
A l’instar de Didier Defago, Dario Cologna avait pourtant connu un début de saison très difficile avec un retard dû une blessure. Faut-il désormais en passer par là pour espérer faire un résultat lors d’une grande compétition ?
Saluons aussi l’enthousiasme de mes éminents confrères de la TSR, dont Jean-Marc Rossier qui nous avait plutôt habitués à servir de somnifère. Avec William Besse et Patrick Montiel (France 2), les pleureuses sont à l’honneur (non je n’ai pas parlé de Gary Sheehan).
Côté réalisation, les Finlandais sont un peu à l’image de leur équipe actuelle, pauvre, très pauvre. Malgré 56 caméras disséminées sur le parcours, nous aurons ainsi dû nous contenter de 3 points de passages intermédiaires et de quelques magnifiques vues sur… rien du tout.
La journée avait commencé avec le 10 kilomètres féminin. La Suédoise de 23 ans aux fraises, Charlotte Kalla, aura confirmé sa récente victoire en prenant le meilleur (6 secondes) sur l’Estonienne et jeune mère de famille Kristina Smigun, Marit Bjoergen sauvant l’honneur de la Norvège en s’adjugeant la médaille de bronze. Les pays nordiques et les pays de l’est continuent de dominer la discipline chez les femmes alors que les pays de l’ouest sont à l’honneur du côté des hommes.
Tous deux âgés de 23 ans, les deux champions mettent aussi mon beau-père en défaut, lequel me déclarait sans rire que le ski de fond est un sport de vieux.
Podiums
10 km libre (femmes)
1. Charlotte Kalla (SUE)
2. Kristina Smigun (EST)
3. Marit Bjoergen (NOR)
15 km libre (hommes)
1. Dario Cologna (SUI)
2. Pietro Piller Cottrer (ITA)
3. Lukas Bauer (TCH)
Écrit par Jean Dreier
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