Et si on jouait pour voir !

Malgré un but à dix minutes de la fin, la Suisse n’a jamais été capable de surpasser son adversaire du jour, les USA. Le manque de réalisme devant le but et la transparence des leaders de la Nati ont été fatals.

Avec un bon premier tiers engagé comme on les aime où les deux équipes n’ont pas pris la peine d’observer un round d’observation, la Nati montrait un beau visage. Face à l’une des plus jeunes, voire la plus jeune, attaque de la compétition (10 attaquants sur 13 ont moins de 25 ans) Streit et les siens tentèrent d’imposer leur rythme dès les premières secondes de la rencontre. Les automatismes américains n’étant pas encore présents, l’équipe au drapeau étoilé compensa par une présence physique impressionnante dont Julien Sprunger fit les frais. Le score vierge à la première pause n’aurait pas été immérité, voire même un avantage d’une unité pour la Suisse si Ambuehl n’avait pas raté la cage de Miller grande ouverte après un bon travail de Monnet. Mais voilà, à 1’01’’ de la fin de cette première période, Bobby Ryan profitait d’un puck remis dans l’axe pour mystifier Jonas Hiller avec un tir du poignet d’une extrême violence. 1-0 pour les USA et fin du premier tiers.  Au retour des vestiaires, la Nati semblait quelque peu abattue par ce but de l’attaquant des Ducks et ne retrouvait pas le jeu qu’elle avait adopté en début de partie. Alors que Rüthemann rata la possibilité de remettre les deux équipes à égalité à la 26ème minute c’est David Backes qui, sur la récupération, s’offrit un magnifique solo traversant la patinoire pour venir battre Hiller pour la 2ème fois de la soirée. Ce 2ème but finit d’enterrer la Suisse qui ne se relèvera jamais et encaissera même un 3ème but dans une situation d’infériorité numérique moins de 3 minutes après le deuxième but américain. Wick réduisit le score à la 30ème minute  en avantage numérique mais cela ne suffit pas tant les Américains n’ont pas semblé être inquiétés pendant cette rencontre. Score final 3-1, quelque part on a envie de dire «heureusement que les USA n’avaient pas encore leurs automatismes». Pas grand-chose à dire face à l’inefficacité affligeante de la Nati, même si en face elle affrontait le meilleur gardien de NHL cette saison.

Les Etats-Unis présentent néanmoins une belle équipe pour ce tournoi, même si les noms ne sont pas aussi connus que les joueurs du Canada ou de la Russie, elle semble solide et bien équilibrée. Nul doute que la rencontre entre le Canada et les Etats-Unis sera un match à ne pas rater pour les amateurs de hockey sur glace.
Côté suisse, la véritable question ce soir était : mais où sont nos leaders ?! Nos exportés nord- américains (Streit, Ambuehl, Sbisa et Weber) n’ont rien montré hier soir ; pire, ils étaient bien en-dessous du reste de l’équipe. Fatigue ou manque d’intérêt pour la sélection nationale ? Peu importe les raisons, mais ce n’est sûrement pas avec Paterlini et Furrer que la Suisse pourra prétendre réussir un parcours honorable dans ces Jeux Olympiques. Malgré les critiques positives d’un match où la Nati a fait preuve de solidité défensive il n’en reste pas moins qu’elle pouvait prétendre à beaucoup mieux hier soir avec un brin de concentration devant les filets adverses. Avec un système aussi défensif que celui de Krueger, comment peut-on gâcher les quelques énormes occasions que la Suisse a eu durant la totalité de la partie ? Qu’il est loin le temps de Turin…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

États-Unis – Suisse 3-1 (1-0 2-0 0-1)


Canada Hockey Place, 16456 spectateurs.
Arbitres : MM. Bulanov (Rus), O’Halloran (Can) ; Morin (Can) et Oskirko (Rus).
Buts : 19e Ryan 1-0, 26e Backes 2-0, 29e Malone (Suter/5c4) 3-0, 50e Wick (Domenichelli, Streit/5c4) 3-1.
Tirs cadrés : 24-15 (8-5 14-4 2-6)
Pénalités : 2 x 2′ contre les États-Unis ; 3 x 2′ contre la Suisse.
Etats-Unis : Miller; Rafalski, Suter; E.Johnson, Whitney; J.Johnson, Orpik; Gleason; Langenbrunner, Kesler, Brown; Kane, Stastny, Parise; Kessel, Pavelski, Malone; Ryan, Backes, Callahan; Drury. Entraîneur : Wilson.
Suisse : Hiller; Weber, Streit; Blindenbacher, Sbisa; Seger, Furrer; Diaz, von Gunten; Paterlini, Plüss, Rüthemann; Lemm, Jeannin, Wick; Sprunger, Sannitz, Domenichelli; Déruns, Ambühl, Monnet. Entraîneur : Krüger.

Écrit par Sébastien Estupina

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8 Commentaires

  1. Perso, j’ai trouvé Ambühl pas mal. C’était un des rares attaquants à se multiplier devant… En plus, il est allé au charbon assez souvent.

    Mais sinon, en effet, il y avait juste deux niveaux différents dans ce match.

  2. Le problème, c’est l’attaque. Elle était affligeante!
    Steiner, Simek, voire même Niederreiter auraient fait du bien, on a vu que les habitués d’Amérique du Nord (Ambühl..) osaient au moins foncer..

  3. Observer un round d’observation, pas mal…

    Et sinon, à Turin, on s’était pris une volée bien pire pour l’entrée dans le tournoi avant de sortir les deux miracles que tu sais…
    Perso, je dis Hopp Schwiiz!

  4. Sur l’ensemble, je suis assez d’accord.
    Mais pour Ambühl, j’ai trouver que c’était un des meilleurs sur la glace côté suisse .
    Par contre, on risque de prendre cher si on joue pas mieux et surtout éviter les pénalités !

  5. Premier match et ça critique déjà (je parle de l’auteur)… Pas tout tord, certes, mais 3 – 1 contre une nation qui a des ressources « inépuisable » de bon joueurs, en plus d’être déjà bien habitués aux petites patinoires, je trouve ça correcte pour un premier match… des lacunes il y en aura toujours mais au moins encourager et rester positiiiiiiiiiiiif !!! Allé les gars !

  6. J’ai trouvé que c’était un bon match de hockey, avec deux équipes qui ont joué physique, plutôt proche l’une de l’autre dans le jeu.
    Le problème pour la Suisse reste le manque de réalisme offensif.

    Sbisa a fait un bon match, et les autres « nord-américains » n’étaient pas en dessous du reste de l’équipe. Donc, pas d’accord avec l’auteur…

  7. J’ai bien aimé la Suisse du premier tiers- temps. Par contre j’ai noté et je ne suis pas le seul la difficulté extrême de sortir le puck de notre tiers défensif. Par trois fois dans le premier tiers, ils n’y sont pas parvenus et c’est sur une de ces récupérations que le premier but est tombé.
    Il faut aussi noter le manque de réalisme de nos attaquants qui arrivent à rater le but grand ouvert.
    Enfin, il faudra montrer un tout autre visage contre les canadiens sinon l’addition sera corsée

  8. Il serait temps d’arrêter de surestimer la Suisse! L’équipe américaine a fière allure cette années avec les Miller, Parise, Kane, Ryan etc.

    ça change de la notre où on se contente de Streit et Hiller.

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