Quel entraîneur pour Fribourg-Gottéron ?

Après Genève-Servette et sa nébuleuse situation financière sous fond d’hypothétique nouvelle patinoire, c’est au tour des Dragons fribourgeois de défrayer la chronique. Le directoire vient en effet de réussir l’exploit de remercier Serge Pelletier au poste d’entraîneur un mois après l’avoir prolongé ! Dans les coulisses, les conciliabules vont bon train dans le but de lui trouver un successeur pour la saison prochaine. Voici en primeur quelques pistes dévoilées par CartonRouge.ch.

Ralph Krüger

Après avoir longtemps joué les crève-la-faim, Fribourg brasse aujourd’hui des millions grâce à l’appui de généreux sponsors et saute sur tout ce qui bouge sur le marché des transferts. L’important, ce n’est pas qu’un joueur soit bon ou puisse s’intégrer dans le collectif mais qu’il soit cher pour illustrer ce statut de nouveau riche. Un peu comme un SDF qui gagne à l’Euro Millions et claque tout en femmes, voitures et casinos avant de retourner mendier dans la rue. Mais pour l’instant, Gottéron est toujours en mode flambeur ; dès lors pas question de se contenter d’un vulgaire entraîneur à 600’000 francs par saison. Le candidat idéal pour ce nouveau standing, c’est bien sûr Ralph Krüger, dont les émoluments princiers à la tête de la Nati ont longtemps fait fantasmer. Et en plus, à Freiburg, il n’aurait pas besoin d’apprendre le français.

Lauriane Gilliéron

On le sait bien, la Prilliérane n’est pas du genre à se lancer tête baissée dans des projets aussi farfelus que risibles. N’ayant pas réussi à décrocher un rôle de James Bond girl, l’ancienne Miss Suisse a été contactée par la très compétente direction de Fribourg-Gottéron pour amener sa touche exotique dans le jeu fribourgeois ; l’avantage aussi est que l’ex-madame Ngoy connaît déjà la maison. A défaut de pouvoir aligner une passe dans le jeu, peut-être que les starlettes de Gottéron auront plus de succès avec Mademoiselle si besoin est. Dans le domaine extra-sportif, la plus-value générée par «Miss Gill» couvrira aisément les indemnités exorbitantes que touchera Monsieur Positif.

Christian Levrat

Incapable d’enrayer la chute inexorable du parti socialiste, le Fribourgeois le plus célèbre de Suisse après Stéphane Henchoz est prêt à tout pour tenter de regagner des voix. Y compris à s’introniser entraîneur du HC Fribourg-Gottéron. Il n’y connaît rien ? Pas grave, l’équipe nationale a bien été entraînée par un député UDC. Les trois premiers objectifs de l’entraîneur Levrat seront de rompre avec le McSorleysme, d’adhérer à la KHL et d’interdire les si dangereuses cannes de hockey sur glace dans les patinoires.

Bernadette Chirac

L’épouse de Jacques a toujours su se mobiliser pour des actions caritatives. Le fait de ne pas avoir pu participer, pour des questions d’agenda, aux différentes actions «Sauvez Gottéron» reste une grande frustration pour elle. Lorsqu’on lui a proposé cette bonne oeuvre, elle a donc immédiatement fait part de son intérêt. Sa connaissance des relations diplomatiques et son réseau ont joué en sa faveur. Mais ce qui pourrait faire la différence, c’est son expérience avec les hommes d’un certain âge qui perdent la boule. Après les trous de mémoire de son ancien président de mari, elle devrait donc s’occuper d’un sexagénaire qui, lui, ne se rappelle pas s’il a signé des contrats ou non. Autre symptôme, il change d’avis comme de chemise. Pas une mission facile Bernadette !

Mike McParland

A Fribourg, on donne volontiers dans le recyclage et pas seulement pour la «patinoire». Après l’ère Pelletier II, voici l’ère McParland II. En effet, le licenciement de cette semaine marque la fin des vaches grasses à Saint-Léonard : venus uniquement pour Mr. Positif, Gamache et Dubé vont annuler leur contrat (invalide, car non signé par le sous-secrétaire adjoint aux finances), les sponsors fâchés vont s’en aller et Gottéron va retrouver sa place naturelle qu’il n’a quittée que par quelques malheureux concours de circonstances : la fin du classement et la lutte contre la relégation. Dans cette optique, et comme mieux vaut prévenir que guérir, autant engager directement un entraîneur comme Mike McParland qui va dès le début de la saison préparer l’opération commando des play-out.

Christian Constantin

Dans le monde très fermé des dirigeants incompétents notoires, le Pigeon d’Or 2007 fait figure de leader. CC ferait sûrement merveille aux côtés de Laurent Haymoz comme membre du directoire fribourgeois dans un premier temps, d’entraîneur des Dragons dans un second. Ben quoi ? Il a bien entraîné le FC Sion pendant quelques semaines après avoir limogé son entraîneur, tout énervé qu’il était des performances de son équipe. Alors, après les «danseuses valaisannes», les «pom-pom girls fribourgeoises» ?

Doug McKay

Dès l’annonce du transfert de Simon Gamache, les réactions courroucées de la frange des supporters fribourgeois les plus rustiques se sont multipliées : «on voulait bien tolérer la tignasse à Sprunger parce qu’il est de chez nous mais pas question d’accepter un hippie étranger avec notre maillot». Pour les calmer, les dirigeants fribourgeois ont décidé d’engager Doug McKay qui s’empressera d’imposer complet-cravate et cheveux très courts à ses joueurs. En plus, Slava Bykov s’en souvient sans doute, le Canadien est adepte de la méthode consistant à systématiquement démolir le meilleur joueur adverse. Généralement, les supporters ont honte de voir leur équipe recourir à ce genre d’expédients mais dans certaines contrées reculées, comme Ajoie ou Fribourg, c’est un motif de fierté. Les maillots Jeff Shantz peuvent ressortir.

Lolita Morena

Sa candidature n’était, certes, pas la plus attendue, mais elle a plusieurs arguments de premier ordre pour occuper le poste. Premièrement, Lothar Matthaüs lui avait inculqué les bases tactiques nécessaires au rôle d’entraîneur. Deuxièmement, son côté bling-bling correspondrait au profil voulu et recherché par le directoire fribourgeois. Troisièmement, sa longévité collerait évidemment bien avec celle du club de Saint-Léonard. Surtout que la carrière de Lolita, c’est un peu comme le palmarès de Gottéron : beaucoup de seconds rôles, mais jamais la tête d’affiche …

Gary Sheehan

Si Fribourg n’a pas été champion suisse ni avec les deux meilleurs joueurs du monde dans ses rangs ni en gagnant la saison régulière ni en menant 3-1 en demi-finale, c’est qu’il ne sera JAMAIS champion. Du coup, Gary Sheehan, réputé pour être excellent en tour préliminaire mais complétement dépassé en séries, est le candidat idéal. Il permettra aux Dragons de jouer les gros-bras en saison régulière, ça fera mousser les supporters, ce sera l’occasion de ressortir les t-shirt inutilisés «Gotteron Schwiiiiitzermeister» en changeant juste l’année, avant de finir comme d’habitude par la traditionnelle et inévitable désillusion dès que les choses sérieuses auront commencé. En plus, Gary a tout un stock d’excuses toutes faites pour expliquer le couac.

Bernard Pichon

Dans ce cas-là, c’est son curriculum qui a parlé pour lui. L’ancien animateur de La ligne de coeur et de Salut les p’tits loups aime la communication. C’est d’ailleurs ce qui était reproché, entre autres, à Serge Pelletier. Savoir être à l’écoute, voilà un critère auquel les dirigeants accordaient beaucoup d’importance. En effet, les caprices de certaines de leurs starlettes doivent trouver une oreille attentive. Gai luron, Bernard saura remettre de la joie de vivre dans le vestiaire. Seule condition, on lui demanderait juste de dépenser des centaines de milliers de francs dans le vide. Ça tombe bien, la rumeur dit qu’il est plutôt flambeur.

Riccardo Fuhrer

Les joueurs fribougeois se plaignent qu’on leur botte pas assez les fesses ? Ils vont être servis avec l’appel du Druide à la bande. En fin psychopathe, euh psychologue qu’il est, «Don Riccardo» saura redonner une crédibilité à ce club perfusé par les bons soins de leur banque cantonale bien complaisante. L’ambiance dans les vestiaires deviendra moisie au possible, mais c’est là où le mental actuellement inexistant des joueurs fribourgeois devrait pouvoir se développer afin de faire bloc à l’encontre de Fuhrer. Peut-être que le club qui avait en son temps réussi l’incommensurable exploit de ne remporter aucun titre national avec Bykov et Khomutov dans ses rangs saura pour une fois atteindre les demi-finales de play-off de manière propre et sans discussion.

Paul le poulpe

Spécialement exhumé pour l’occasion, les dirigeants des Dragons ont opté pour une stratégie prodigieusement débile (bon, ils ne sont plus à ça près…). Les connaissances du hockey, les différentes tactiques, les schémas de jeu ; les joueurs de Gottéron sont censés être à la page du moins en théorie, encore qu’il y ait de sérieux doutes à ce sujet. Dans l’optique de faire des choix, l’octopus ne s’est jamais trompé ! Il pourrait donc oeuvrer dans les travées de St-Léonard afin de maximiser les chances de réussite du club au moment d’aborder les moments cruciaux. Faut-il envoyer Heins démolir la face de Holden, bencher Birbaum après sa 34e sortie de zone manquée ou encore mettre Caminada à la place du surcoté Huet ? Paul aura réponse à tout et de manière infaillible !

Eric Willemin

La TSR n’est jamais parvenue à cacher ses préférences pour Fribourg-Gottéron, elle sera donc ravie de prêter son meilleur spécialiste de hockey, aujourd’hui retraité, à son club chéri. La diffusion d’airs de cithare dans les vestiaires calmera Shawn Heins qui ne passera plus la moitié de ses matchs sur le banc. Et les joueurs fribourgeois n’auront plus d’excuse lorsqu’ils perdront un match 6-5 après avoir mené 2-5, ou une série 4-3 après avoir mené 1-3, puisque la théorie d’avant-match d’Eric Willemin sera focalisée sur les points suivants : «tout est possible en hockey sur glace», «un match n’est jamais terminé avant le dernier coup de sirène» et «le dernier point est toujours le plus dur à marquer».

Gary Romain, rebaptisé Jean-Félix Létourneau

Puisqu’il suffit d’avoir un nom québécois et un CV court comme le petit doigt pour obtenir sa chance dans le hockey helvétique, la rédaction de CartonRouge.ch a décidé de demander la nationalité canadienne à un de ses reporters histoire d’infiltrer le club fribourgeois. En vue du futur coaching des Dragons, Gary Romain se verra amputer de la moitié de ses cordes vocales afin de pouvoir communiquer avec Simon Gamache et Christian Dubé. De toute façon, avec l’effectif de Gottéron actuel et futur, il est physiquement impossible de faire pire que Serge Pelletier.

Paul-André Cadieux

Après Genève Servette, Lausanne, Fribourg-Gottéron, La Chaux-de-Fonds, Bâle, Ajoie, Berne, Langnau, Young Sprinters, Martigny, Davos, Coire et Université Neuchâtel, Paul-André Cadieux a encore faim de hockey. Enfin, en compote et avec une petite cuillère ou une paille. Arrivé à St-Léonard prendre ses nouveaux quartiers, il salue Slava Bykov et va faire la bise à Gil Montandon. Manque de pot, il s’agissait du fils de la star russe et d’Adam Hasani. En entrant au vestiaire, il salue Jean Martinet qui s’avère être en fait Laurent Haymoz. Après deux saisons bouclées par autant de défaites en finale, Cadieux annonce qu’il décide de rechausser les patins et échange son poste avec Shawn Heins. Dans la foulée, Julien Sprunger décide de devenir président et rachète le club avec son propre salaire.
Photos hockey Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

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12 Commentaires

  1. J’ai bien aimé aussi. Il faut dire qu’il y a bien quelques méchantes vérités qui y sont écrites.
    Je verrais soit Bernadette Chirac mais alors accompagnée de David Douillet. Une bonne prise à celui qui ne veut pas mouiller le maillot devrait permettre de remettre un peu d’ordre!

    Sinon Lolita serait pas mal (comme entraîneuse hein, le Migros data sinon est largement passé…) Elle aime bien le monde agricole, a effectivement à chaque fois échoué au poteau de ce qu’elle entreprenait et Haymoz serait tout content de l’avoir sur les genoux lors des conférences de p(a)resse.

    Sinon pour Gary Romain ça va pas pouvoir se faire: pour info on ferme Cardinal à Fribourg…

  2. Me suis bien marré !!

    Mais bon… ça se moque, ça se moque… reste que FR Gottéron, même s’il n’a jamais été champion pour cause de Dino Stecher, est en LNA depuis 1980… qui dit mieux en Suisse romande ?!?

    Bref… j’en connais certains qui vont se foirer une nouvelle fois en Liga Qualification et qui seraient en train de se masturber la nouille s’ils avaient réussi à rester plus de 3 années en Ligue A…

  3. je verrais bien Xavier Bagnoud pour ma part.
    Il a déjà eu l’occasion de prouver qu’il est le meilleur en marketing/communication, et un peu de légerté à Gotteron ne ferait pas de mal.

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