Sion reste bouche YB

C’est du noir. J’étais censé écrire un premier article qui parle de la rencontre entre les Sédunois et les Bernois. Mais la prestation consternante des Valaisans m’a donné la nausée – comme après un verre de vin rouge vaudois – si bien que je vous parlerai plutôt des ambitions affichées par le club et les supporters.

Une fois n’est pas coutume, en ce début de saison, l’entraîneur Mauricio Jacobacci est le même qu’en juin (!). Pas sûr qu’avec cette prestation et les 3 matchs perdus à la suite, il parvienne à battre le record de longévité de Didier Tholot. L’équipe n’a tiré qu’une seule fois au but adverse (!) et repart de la rencontre avec le titre de « Valaisans de l’espace » donné sur les ailes. Bref, si je devais parler de ce match, tout ce que je broierais c’est du noir.

À défaut d’être bien classé en championnat, ces dernières années le FC Sion de Christian Constantin nous a régalés par ses inconduites et ses batailles juridiques – toutes perdues – contre les institutions. Il y a eu entre autres l’affaire El-Hadary en 2008, les 6 joueurs illégalement recrutés en 2011 avec la pénalité de 36 points qui s’en est suivie et en 2017, « l’affaire Fringer » et la première désillusion en finale de coupe. Cette année, le club valaisan affiche d’emblée ses ambitions : il ostracise le Nouvelliste du stade Tourbillon et se fait sanctionner par l’UEFA pour ne pas avoir signalé le transfert de Yartey de Sochaux. Il n’y aura donc pas de compétition européenne pour le club sédunois pendant deux ans. C’est d’autant plus dommage qu’avec Anthony Maisonnial au goal et la qualité du dernier match, on y croyait à nos chances européennes !

Birama Ndoye, seule photo libre de droits sur internet qui rend hommage à la choucroute du FC Sion. 

Malgré ses déboires, en Valais, on l’aime notre équipe. Elle nous rend la vie plus belle ! Premièrement parce que depuis qu’elle a éjecté le LS de l’élite, les commentaires affligeants de nos collègues vaudois ont cessé (oui, comme le président). Eux, ils parleront du « plus beau » stade de Challenge League pendant que nous on parlera foot. Deuxièmement, parce qu’on s’est tous mis à lire les journaux pour prendre connaissance des nouveaux dénouements dans les affaires juridiques du club. On devient petit à petit un canton lettré. Ensuite, le club est le premier à aller dans le sens des antispécistes en mettant une taxe sur la viande : lors du traditionnel gala-choucroute, le plat de bidoche est vendu à plus de 250 francs. Quant à Christian Constantin, il nous a montré qu’il n’y avait pas que les Subarus dans notre canton, il y a aussi les Ferrouses ! Et enfin, parce qu’à force d’importer des joueurs étrangers qui finissent par s’implanter en Valais, on commence à avoir des couples qui ne sont pas frères ou cousins. Merci le FC Sion d’être toi !

Pour la suite, le nouveau contingent qui semble cette fois avoir été engagé dans les règles (bravo !) aurait eu de quoi séduire. Mais on a vite déchanté avec Song en provenance de Rubin Kazam, Yassin d’Arsenal qui a coûté une petite Fortune au club sédunois, Rafael Branco de Boavista et Philippe de Vila Nova. Le seul qui a réussi son entrée en Valais est Maissonial. En seulement un match, il s’est illustré mondialement puisque même ma sœur vivant au Canada a vu les prouesses techniques de son premier match. Bref, la saison 2018/2019 promet d’être belle au FC Sion cette année.

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