Et Jean-Philippon craqua…

N’est pas Mourinho qui veut. Depuis le début de saison et même depuis l’arrivée de Claude Puel aux commandes de son club, Jean-Robert Aulas tente de faire comme le coach du Real Madrid. Se mettre en scène pour protéger son club et ses joueurs. Problème : le président de l’IFK Lyon n’a pas le quart de la moitié du charisme du Portugais et il a largement dépassé les bornes dimanche soir en attaquant de front Vincent Duluc et le quotidien L’Equipe.

Après avoir obligé ses joueurs à faire du marketing agressif en donnant leur maillot aux mille supporters lyonnais qui avaient fait le déplacement de la banlieue avignonnaise, Jean-Edouard Aulas a craqué. Bon, c’est vrai que par ce moyen, il voulait surtout détourner leur attention et les obliger à retirer la belle banderole «Puel démission», qui était encore de sortie… Il avait déjà fait pareil quelques jours plus tôt en allant s’expliquer avec ses supporters devant leur tribune à Gerland.

En conférence de presse, l’«omni-président» a tiré dans tous les sens, mais surtout sur Duluc. «Il y a eu une page inadmissible dans L’Equipe de vendredi. Vincent Duluc est là. Je voulais lui dire les yeux dans les yeux qu’il s’est trompé, qu’il a mis en cause des joueurs, qu’il dit avoir des informations solides, mais qu’elles sont fausses sur toute la ligne», a notamment lâché Jean-Rodolphe Aulas.

«Enfoiré»

«Les choses ne se sont absolument pas passées comme vous le racontez, en créant une polémique qui n’a pas lieu d’être», a indiqué Jean-Eudes Aulas à propos d’une réunion au cours de laquelle Cris, le stoppeur de l’AJ Lyon, aurait cru bon de dire que son coach «était nul». Tout simplement. «Je trouve le procédé lâche, inique, vous êtes en dehors de l’éthique», a terminé Jean-Sébastien Aulas, avant de quitter la salle de presse en traitant le gros journaliste à bouclettes «d’enfoiré».

Ce n’est de loin pas la première fois que le président du RC Lyon tente d’éteindre le feu en faisant n’importe quoi. Et certainement pas la dernière. En général, il faisait marrer tout le monde en balançant des communiqués de presse en veux-tu en voilà sur le site web de sa formation commençant tous par «L’Eintracht de Lyon s’étonne de…». Là, ça avait le don de nous faire marrer. Mais attaquer frontalement un journaliste devant tout le monde en l’insultant de cette manière, ça va trop loin.

Nul grotesque

Restant derrière son coach à zéro titre, contre sept championnats de suite pour ses prédécesseurs, malgré les résultats très décevants (oh pardon, ils ont battu un Bordeaux en chute libre la saison dernière en quart de finale de Ligue des Champions…), Jean-Rigobert Aulas s’engonce dans ces certitudes. Le tout, malgré les cinglants démentis infligés quasiment de manière hebdomadaire sur tous les terrains de l’Hexagone.

Le dernier en date ? Un nul grotesque 1-1 à Arles-Avignon, où même Lens avait gagné (0-1). Pire, il a fallu une horrible boulette de Cyrille Merville pour que les joueurs des Lyon Rangers reviennent au score. Comme il avait fallu une sortie aérienne grotesque de Bracigliano pour que les Rhodaniens arrachent la victoire à Nancy quelques jours plus tôt (2-3). Pendant ce temps-là, la Ligue des Champions fait de nouveau office de cache-misère. Cela ne marchera pas bien longtemps.

Marseille continue

Les turpitudes lyonnaises ont le don de passer sous silence le fait que certains autres «grands» de Ligue 1 sont à la peine. Paris et Bordeaux sont terriblement inconstants, mais restent, eux au moins, dans la bonne moitié du classement. La farce Auxerre est enfin reléguée à sa vraie place : la 15ème. Monaco et son recrutement soi-disant quatre étoiles est sous la barre, pendant que Lens et ses maigres moyens pointent à une affreuse 19ème place.

Devant, malgré une qualité de jeu plus que moyenne, un début de championnat raté et une Ligue des Champions quasiment déjà abandonné sur la route, Marseille est deuxième. Comme l’année dernière lorsqu’ils ont fêté le titre grâce à des matches jamais maîtrisés mais toujours gagnés, l’OM fait du Deschamps. La dernière rencontre à Lille en est le parfait exemple. Ils devaient perdre 3-0 à la mi-temps, mais les Phocéens finissent par l’emporter 1-3…

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6 Commentaires

  1. Article nul et gratuitement partial d’un journaliste qui n’aime pas l’OL simplement parce qu’il doit probablement préférer un autre club (l’OM au hasard…)! Aucun développement, rien d’étayé et une subjectivité qui décrédibilise chaque phrase.

    Loin d’être parfait, J.-M. Aulas a le mérite de se battre pour son club et de vouloir le faire évoluer vers un modèle de professionalisme haut niveau tel qu’en Angleterre (entrée en Bourse, nouveau complexe sportif, transferts,…) mais sans en accepter le côté tabloïds-presse de boulevard à sensation pour petit public! Puel n’est certainement pas le bon entraineur mais le président Aulas a au moins le mérite de vouloir aller au bout des choses et de donner toutes les chances possibles à son projet sportif d’aller au bout. Ceci dit, à mon avis, un changement d’entraineur aurait été bienvenu à l’entre-saisons.

    Cette solidarité entre journalistes par dela les frontières est mignonne mais gardons en tête les nombreuses « exactions » dont l’Equipe de par son monopole en France s’est déjà fait l’auteur (cas Anelka, lynchage pré Coupe du Monde 98 de A. Jacquet pour ne citer que deux cas marquants dans le football). La liberté de la presse? Liberté de tromper et orienter son lectorat par des information fausses? Liberté de virer comme en Angleterre? Non merci!

    Merci à Mr Aulas d’être vivant et de tout donner pour défendre son équipe, sa vision dans un monde et particulièrement un championnat qui en aurait déjà découragé plus d’un!

    Quant aux résultats, ils sont plutôt mauvais en championat mais vu l’effectif et la grande performance vue contre Benfica, j’attendrai au moins la fin du premier tour avant de la ramener comme ça, cher Gary Romain.
    Remarque valable également pour les anti-GSHC!!!!

  2. Un article plus ou moins drôle au départ mais qui sombre dans la gratuité. C’est clair que le comportement d’aulas, n’est pas exemple de tout reproche. Après il se bat pour son club, il a créer cet empire, il a mis 20ans et il y tiens plus que tout. Je pense également qu’aujourd’hui dès qu’il y a un petit écart ça choque l’opinion publique, ça pleure, c’est choqué, le méchant aulas est convoqué par la commission de l’étique (pour exemple: de jong). Je trouve ça plutôt piquant, de temps en temps des coups de geule ça ne fait pas de mal, ce n’est que mon avis.

    Pour terminer, auxerre, monaco, lens je ne vois pas ce qu’ils on à faire dans cette article, c’est ça que je trouve gratuit, depuis quand monaco à fait un recrutement 4 étoiles? Allons ..

  3. Juste pour info, et je ne prends pas en compte les résultats de ces derniers mois, Lyon a été demi-finaliste de ligue des champions. Alors certes, ils ont battu un Bordeaux en faillite mais ils ont tout de même battu le Real. On va me dire  » oui, l’équipe madrilène n’avait pas encore son jeu en place ». Ce madrid là a été le meilleur en championnat de toute leur histoire (plus de 90 points). Victoire non usurpée, coaching gagnant de Puel. Bravo Lyon. Et dire que cet exploit va peut être se rééditer.

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