Le retour sur terre ?

Une fois n’est pas coutume, ma plume sera bien clémente avec nos amis du FC Sion. Non pas que j’ai cédé à la pression du mécontentement populaire qui a poussé une partie du Valais à m’insulter sur divers forums de supporters en raison de la médiocrité de mes modestes chroniques, mais il me semble que le onze de Tourbillon mérite que nous nous montrions un peu plus patient. Je m’explique.

Les années à batailler dans le purgatoire de la Challenge League ont semblé être interminables. «A quand la montée ? C’est sûr, c’est pour cette année !» Combien de fois l’a-t-on répété ? Or, touchés par la grâce du ballon rond, les Valaisans de l’attachant Christophe Moulin réussissaient en 2006 une saison de toute beauté. La promotion tant attendue avec, cerise en or sur un gâteau de marbre, une dixième Coupe de Suisse. De quoi aviver les appétits de tous.Peut-être trop, justement. Il est clair que Sion avait le contingent pour monter en Super League. En Coupe, la mystique magie sédunoise a une fois de plus opéré. Attention, je ne veux pas ici amoindrir ce qui est et restera un exploit à tous les sens du terme. Simplement, ces succès consécutifs, auxquels il faut ajouter un début de saison remarquable et une presque qualification en Coupe de l’UEFA contre l’ogre Bayer Leverkusen, sont certainement montés à la tête de beaucoup.

Les difficultés affichées non seulement contre Lucerne et Aarau, mais aussi contre Zurich et GC, sont-elles simplement des signes d’une méforme passagère, ou plutôt des indicateurs qui remettent les choses à leur place. Sion est un néo-promu, ne l’oublions pas. N’en déplaise au dictateur d’Octodure, il n’est pas obligatoire qu’il se batte pour le titre dès sa première saison dans l’élite. S’il peut le faire, tant mieux. Mais mettre la pression ne sert pas vraiment les intérêts de l’équipe.

Sion n’a disputé que 12 matches de Super League depuis son retour. La formation du Schälli doit à présent régater avec des formations telles Zurich, GC, St-Gall et certainement Bâle, qui ont toutes une plus grande expérience de ce niveau de compétition. Si les Valaisans enchaînaient plusieurs mauvais résultats et laissaient filer le groupe de tête, serait-ce vraiment un drame ? Un néo-promu qui termine son championnat à la 5e place doit-il avoir honte pour autant ?

En résumé, la question est de savoir si nous ne sommes pas devenus trop gourmands avec un onze qui doit, malgré tout, encore apprendre à gérer le haut niveau. Mis à part Obradovic et Kuljic, qui ont vraisemblablement plus d’expérience que les autres joueurs les plus en vue du club, les «champions du monde» sédunois sont encore des footballeurs en formation. Regazzoni a disputé en tout et pour tout 10 matches en Super League, Gelson 12, Reset 8, etc.

Alors, avant d’hurler au scandale au moindre point égaré, laissons le FC Sion faire son boulot. Formation de pointe de la Suisse mais encore un cran en-dessous des ténors du championnat, n’est-ce pas là la véritable place du onze de Tourbillon. Du moins pour le moment…

Écrit par Psyko Franco

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