Roy, puissance 4

Il aura donc fallu attendre le milieu du mois de mars pour que Jonathan Roy se sorte enfin les pouces du cul. L’avantage de la glace désormais obtenu par le LHC suite à une victoire qui aurait dû déjà être effective après deux tiers. Ceci introduit le concept du Québécois.

Que le numéro 15 de Lausanne rate sa saison de manière spectaculaire n’est un secret pour personne. Pourtant, comment expliquer cette soudaine prise de conscience qui a poussé Jonathan Roy à se surpasser et a enfilé quatre buts à Urban Leimbacher ? Se focaliser sur son unique cas serait bien réducteur, car il s’agit d’un syndrome global propre à l’origine des joueurs qui en sont atteints : le Québec. Souvenez-vous de certaines situations précédentes qui se sont produites au LHC.

L’intermittence du spectacle

Ce qui se passe est simple : sitôt que Jonathan Roy a vu sa place menacée par l’engagement d’un troisième mercenaire (Frank Banham en l’occurrence), il s’est subitement mis à jouer au hockey. Depuis quelques matchs, le Canadien est sur une pente ascendante alors qu’il n’avait présenté que de la bouillie durant toute la saison régulière, lorsqu’il n’y avait que deux mercenaires à Lausanne. Lorsqu’il était à La Chaux-de-Fonds, les performances de Roy avaient nettement décliné dès sa signature au LHC entérinée. Nul doute que si Jonathan Roy se met au cyclisme, il remportera de Tour de France d’ici 2 ans ! Alors, question de mentalité ? A moins qu’il n’ait été piqué au vif par les propos de John van Boxmeer qui mentionnait les étrangers comme un point à améliorer. Mais «Jo» n’est de loin pas seul dans ce cas.
Alexandre Tremblay a décidé de se blesser (une fois encore) peu avant les play-off et après plusieurs reports de la date prévue de son retour, on peut clairement se demander si Tremblay rechaussera les patins cette saison. Chez lui aussi, son rendement fut loin d’être optimal lorsqu’il ne savait pas de quoi son avenir sera fait. Une fois sa prolongation signée, il s’est bien retrouvé sur un trend positif, mais ça n’a pas duré très longtemps. Demandez-donc aux Chaux-de-Fonniers ce qu’ils pensent du sujet. Il y a plus d’une dizaine d’années, la situation était identique avec Dan Marois. Il flambait alors à Malley mais une fois son contrat signé à Ambri-Piotta, plus rien !

Dans nos contrées, on se sent obligé de faire appel a des consultants québécois qui deviennent crédibles que parce qu’ils ont cet accent spécifique qui leur donne une contenance. Des gars comme Mongrain et Sheehan pourront donc vous faire avaler n’importe quelle couleuvre sans que vous n’ayez l’idée de mettre en doute leurs brillantes analyses. Pire encore : Jacques Noël, celui qui est aussi très apprécié du côté des Mélèzes… Il n’y a rien a dire, la filière russe a toujours été la meilleure du point de vue de l’état d’esprit et de la motivation.

–3°K

A Olten, il n’y a pas ce genre de problème. Malgré un départ prochain pour Langenthal, Kelly et Campbell continuent d’affoler les statistiques de manière régulière et jouent le jeu à fond. L’égalisation arrachée à la fin de la deuxième période par Brent Kelly en témoigne : un rush supersonique terminé par un missile dans la lucarne de Mona, suivi par un opportunisme saisissant sur le 3-3. Qu’on le veuille ou non, c’est ici le profil type d’un étranger qui manque au LHC. Heureusement pour Lausanne, la logique a été respectée et deux buts dans la cage vide de Jonathan Roy ont permis aux Vaudois de passer l’épaule durant le troisième tiers.

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Olten – Lausanne 3-5 (1-1 2-2 0-2)

Kleinholz, 4047 spectateurs.
Arbitre : M. Clément.
Buts : 10e Hendry (Augsburger, Lussier) 0-1, 11e Wüthrich (B.Maurer) 1-1, 27e J.Roy (Zalapski, Banham) 1-2, 30e J.Roy (F.Randegger, Banham) 1-3, 36e Kelly (Si.Schnyder, Ruotsalainen) 2-3, 39e Kelly (Haldimann, Campbell/5c4) 3-3, 45e J.Roy (Banham, F.Randegger) 3-4, 60e J.Roy (Leeger/5c6, cage vide) 3-5.
Pénalités : 3 x 2’ contre Olten ; 6 x 2’ contre Lausanne.
Tirs cadrés : 23-31 (10-9 8-16 5-6)
Olten : Leimbacher; Pargätzi, Stapfer; Ramholt, Haldimann; Si.Schnyder, Morandi; Kelly, Campbell, Ruotsalainen; Della Rossa, Annen, Hirt; Wüthrich, Brägger, B.Maurer; Holzer; Marcon.
Lausanne : Mona; Kamerzin, Leeger; Stalder, Zalapski; Schilt, Chavaillaz; Villa; Cadonau; Bonnet, Staudenmann, St.Schnyder; Gailland, Miéville, Fedulov; Banham, J.Roy, F.Randegger; Hendry, Augsburger, Lussier.
Notes : Lausanne sans Tremblay, O.Keller, Frunz (blessés), Abplanalp ni Chabloz (surnuméraires).

Écrit par Alexandre Krimine

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3 Commentaires

  1. C’est une blague cet article? J. Roy a raté sa saison régulière, super merci on avait de vous pour le savoir. Mais venir dire qu’il n’est pas un travailleur (ce qui est faux et archi-faux) et venir faire des monstres généralités sur tout un peuple, c’est juste du journalisme digne du torchon orange…

    Ah oui et puis Kelly et Campbell (les « étrangers idéaux en Suisse ») ont vraiment fait un boulot énorme contre leur future équipe, tellement énorme qu’il a permis à Olten de passer très très facilement l’obstacle quasi-infranchissable que constituait le 7ème de la saison régulière…

  2. De bonne augure pour la saison prochaine…………….pour autant que le LHC évolue en LNB. Car Roy un étranger dominant en LNA ? ;-)) Bah………

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