Aventure sportive

Ce week-end sur le circuit sarthois du Mans, haut lieu du sport motorisé européen, se tenait la mythique course des 24 heures. Une course particulière à plusieurs égards.

D’abord du point de vue sportif, l’endurance est selon les spécialistes «l’expression maximale du sport motorisé motocycliste». Les machines et les hommes sont poussés dans leurs derniers retranchements, tant sur le plan physique que psychologique et de nombreux facteurs rentrent en compte dans l’optique d’un résultat de premier plan. Contrairement aux courses dites «sprint», l’endurance est avant tout une aventure humaine, une course en équipe où l’on court ensemble et où la différence se fait en équipe et non en solitaire. Bien loin du star-système trop présent dans le monde de la compétition de haut niveau actuel, ici les mécaniciens sont des passionnés qui ne comptent pas leurs heures et bien souvent ils sont bénévoles, le sport est donc placé au centre de l’intérêt, chose qu’il est bon de rappeler alors que la course à l’armement et aux plus belles structures mobiles fait rage. De plus, grâce aux courses annexes, il est possible de (re)découvrir certaines disciplines qui avaient disparues de la scène médiatique tel que le Side-car, ou de découvrir des technologies nouvelles lors de la course de moto électrique. Le futur est en marche, la course motocycliste a donc de beaux jours devant elle malgré les écolos !

Aventure humaine

Ensuite la course du 24 heures du Mans est unique humainement. Outre les performances extraordinaires des pilotes, professionnels ou amateurs, le show se passe également dans les gradins et sur les talus attenants au circuit. Les campings sont ultra-bondés, la fête va bon train 5 jours durant, la passion transpire et la grande messe du sport motorisé peut vivre des moments exceptionnels. Le public ici n’est pas un public de tiffosi à la sauce italienne comme on le rencontre lors de Grand-Prix, un public plus proche du supporter de football moyen qui élève au rang d’idole les individualités plutôt que le sport en lui-même, certes représentatif du monde actuel mais en total désaccord avec le mode de pensée du motard ; non la foule est passionnée et connaisseuse et il fait bon d’être présent parmi elle. Le tour d’horloge permet aux spectateurs de faire la fête, de savourer du beau pilotage, bref de vivre la moto !

Course complète

Malgré son format particulier, la course permet au pilote de se mettre en évidence car toutes les différentes spécificités du pilotage sont mises à l’épreuve lors de cette course. D’abord le pilote doit faire des concessions. Les mécaniciens doivent trouver le meilleur compromis possible entre les trois pilotes présents dans le team et les pilotes doivent s’adapter, pas facile connaissant les caprices de certains pilotes ! Ensuite, il faut trouver le bon mix entre explosivité, patience, résistance et endurance, bref un sacré casse-tête pour les pilotes. La grille de départ se définit lors de la superpole, une petite fête où prennent part les 20 premiers, des morts de faim prêts à tuer pour gagner les derniers millièmes qui les feront partir en avant lors de la petite estafette du samedi 15 heures, heure du départ de la course en enfer ! 

15 heures

Les animations pré-course chauffent le public à blanc et font monter un peu plus la tension. L’heure approche, les pilotes vont parquer leurs motos en ligne le long du mur des box, un mécanicien reste avec sa machine alors que le pilote va prendre place de l’autre côté de la piste, seul. Certains amusent la foule, d’autres profitent de ces derniers instants pour se soulager ou pour se reconcentrer, d’autre tels des tireurs de penalty qui vont replacer le ballon pour avoir la valve vers le haut lors du shoot, vont peaufiner un dernier détail sur leur moitié mais tous savent qu’ils se lancent vers une grande énigme dont la seule certitude est la durée, 24 heures. Et c’est long 24 heures lorsque vous êtes pilote et vaut mieux être bien organisé pour ne pas craquer.
Les runs sont relativement longs, ils durent un plein soit environ 50 minutes et tous s’organisent pour être prêt au bon moment. A chaque arrivé dans le box, le pilote se fait applaudir par l’ensemble des personnes présentes dans le box (le staff bien sûr, mais aussi les sponsors et des arrivistes de circonstance aussi !), une récompense bien méritée après des efforts conséquents. Les heures défilent, un rythme s’installe, les mécanos s’assoupissent et tout d’un coup une avarie sur la moto ! Toute l’équipe se met en branle, même le cuisinier tourne comme une hélice dans le vide, et la panne est vite identifiée et réparée et c’est au pilote suivant de partir. La tension est donc bien réelle tout au long de l’épreuve et le spectacle ne s’arrête jamais, un pilote chute, d’autres préfèrent tomber à deux parce que c’est toujours bien de s’assurer un place au «Watts» d’Eurosport assez vite dans l’année, une moto qui prend feu ou alors une crevaison. Enfin tous des incidents de course qui font de cette course d’endurance un sprint continu.

A ce petit jeu, c’est la Kawasaki du team G.S.R. qui s’en est sorti le mieux devant les champions du monde en titre, les compatriotes à Josef Fritzl et leur Yamaha et, résultat incroyable pour une toute petite structure privée mais très bien organisée du RAC 41 au sein duquel un certain Gregory «Mad Greg» Junod (non c’est pas le gros qui écrit des articles sur ce même site mais c’est son petit frère). Un magnifique pied de nez à tous ceux qui salissent beaucoup trop les colonnes de vos quotidiens et qui pourrissent les ondes de certaines radios colorées (tiens c’est étrange rouge et orange font bon ménage sur ce coup !) en déclarations fracassantes et en promesses bonnes qu’à faire rougir de plaisir leurs sponsors et quête d’une jolie photo avec leur logo dessus. Un résultat qui, je l’espère, n’est que le premier d’une longue série et qui ouvrira grand les portes des écuries officielles aux pilotes, qui, après une carrière étriquée, mériterait enfin la reconnaissance du grand public (reconnaissance des insiders acquise depuis longtemps déjà),

Écrit par Yannick Freymond

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