L’abécédaire de la saison 09-10 du GSHC (partie I)

On vous l’avait promis, le voici. Petit bilan, à la sauce CartonRouge, de la magnifique saison de Genève-Servette, sous forme d’abécédaire. Précision quand même : la décision de rédiger ce bilan sous cette forme a été prise avant de constater que le site officiel du club en avait fait de même…

A comme Ambiance

Peut-être a-t-on vécu la plus belle de l’histoire des Vernets lors de l’acte 6 contre Berne. Un public chauffé à blanc, réactif à chaque occasion, et ayant enfin compris que taper des mains et chanter, même en latérale, n’était pas un crime. Une ambiance comme on aimerait en connaître plus souvent.

B comme Beech (Kris, ou Rick, c’est selon)

«Vous regretterez Kris Beech», disait le patron. Et c’est terrible comme on l’a regretté pendant le reste de la saison. Le Canadien aura tellement marqué les esprits lors de son séjour touristico-fiscal que les rédacteurs du programme de match n’auront pas été fichus de lui attribuer le bon prénom en six semaines.

C comme Crac ! Crunch ! Couic !

Marco  «In Your Face» Maurer vient d’entrer sur la glace.

D comme Déruns (Thomas)

Certains se plaisent encore à le considérer comme un simple bourrin. Il serait temps d’ouvrir un peu les yeux. Placé dans une ligne qui aura fait merveille toute l’année, Thomas a accompli sa plus belle saison, et fut une menace constante. Et même si ça n’avait pas été le cas, son but venu d’ailleurs aurait mérité à lui tout seul une mention dans cet article. Simplement magique ! Avec encore son assist venu de nulle part pile sur la palette d’un Finlandais qui passait par là, il aura fait parler de lui jusqu’au Canada. Même Simon Gamache sait maintenant que le Chaux-de-Fonnier a des mains.

E comme Engouement

Beaucoup plus qu’il y a deux ans (alors que l’on était également en finale…), on a vraiment pu sentir un engouement de toute la ville pour cette équipe. Où que vous alliez, les conversations étaient toutes rivées sur ces play-off. Fatalement, ça amène son lot de théories vaseuses de la bouche de gens venant de découvrir ce sport, mais quel plaisir de sentir tout le monde concerné comme ça été le cas durant presque deux mois.

F comme Fête

Que les joueurs aient été attendus en rentrant de Berne, c’était absolument normal. Néanmoins, était-il nécessaire de fêter de la sorte la… perte (!) du titre de champion jusqu’au milieu de la nuit ? Certes, cette saison était grandiose, mais aurions-nous beaucoup plus fêté en cas de victoire ? Certains pleuraient encore la défaite alors que d’autres fêtaient les joueurs comme les nouveaux champions. Un peu trop à notre goût.

G comme Gladiateurs

Plus encore que pour définir l’état d’esprit incroyable qui animait l’équipe, c’est surtout pour tirer un grand coup de chapeau à l’équipe communication du GSHC pour la réalisation du clip d’avant-match. Tout simplement magnifique !

H comme Hugh Quennec

Pour son investissement et ses déclarations fracassantes dans la presse, le Président du club méritait lui aussi quelques lignes. Plus discret que Chris, on ne doute pas de son engagement dans le club, et sa lutte afin d’obtenir une nouvelle patinoire est tout à son honneur. Puisse-t-il arriver à ses fins.

I comme Inique (Juge)

Loin de nous l’idée d’avoir perdu la finale par sa faute. Mais il faut être particulièrement aveugle ou s’appeler Klaus Zaugg pour ne pas se rendre compte que Reto Steinmann a un compte à régler avec Chris McSorley et décide des sanctions en fonction de cela. Voici quelques exemples. Le 21 novembre, Tristan Scherwey commet une agression caractérisée sur John Gobbi : charge contre la tête, une dizaine de mètres d’élan, patins décollés du sol, puck parti depuis bien longtemps. Pas grand-chose à sauver. Sanction : 2 ridicules matches de suspension. On n’a pas souvenir d’un verdict aussi clément pour une charge fautive ayant entraîné une blessure sérieuse. Gobbi, de son côté, ne repatinera plus en compétition pendant deux mois. À la fin de la rencontre, Chris McSorley s’emporte et réclame une sanction exemplaire. Il l’obtient… contre lui, sous la forme d’une amende record pour avoir voulu influencer le juge. Le lendemain, Larry Huras déclare sur Slapshot qu’il y a faute de Scherwey, mais que ça ne mérite pas grand-chose. Pas d’amende contre lui, étrangement. Il ne sera même pas convoqué pour s’expliquer sur les circonstances assez troublantes de l’événement : une minute de la fin d’un match perdu entre deux équipes à la lutte au classement et se retrouvant le lendemain, et un junior qui blesse un joueur-clé. Circulez, y a rien à voir.
Le 31 janvier, Juraj Kolník, en protestant, effleure de sa crosse le doigt de Monsieur Eichmann. Il récoltera sept matches de punition. Lors du même week-end, Andreas Küng, ci-devant joueur de Thurgovie, se rend coupable d’un geste au moins aussi grave (coup de crosse dans les mollets) sur le même arbitre. Pour lui, ce sera 5 rencontres. Deux décisions annoncées le même jour, et sans aucun argument pour justifier cette disparité. Au contraire, les attendus semblent plus sévères pour Küng. Allez comprendre.
Enfin, lors du deuxième match de la finale, suite à une altercation, Simon Gamache mord le majeur de Thomas Déruns jusqu’au sang, ce que le Québécois reconnaîtra candidement dans la presse du lendemain. Que pensez-vous qu’il arrivât ? Eh bien absolument rien.
Dans l’absolu, l’ultime sanction contre Tony Salmelainen n’avait rien de scandaleux. Mais était-elle tellement plus grave que celle de Scherwey ? Ou celle de Julien Vauclair, récidiviste en matière de charges contre la tête, qui met un terme à la saison de David Schneider ?
Comme on le constate jusqu’en NHL avec l’inénarrable Colin Campbell, la justice rendue par un seul homme ne peut pas se faire dans la sérénité. Mais qui souhaite vraiment changer ce système foireux ?

J comme J’ai dix ans

«Si tu me crois pas hé, tare ta gueule à la récré». Avec son visage de poupon, Reto Suri fut la révélation de la saison. Non content d’abattre le travail qu’on attendait de lui en troisième ligne, il s’est fait de plus en plus pesant offensivement à mesure que la saison progressait, démontrant une intelligence de jeu et un culot certains. Si l’on ajoute une joie démonstrative et communicative, le numéro 21 avait tout pour devenir la coqueluche des Vernets. Malheureusement, il ira, contre son gré, gâcher son talent dans une grotesque tenue turquoise la saison prochaine. Et une erreur pour Chris.
La suite dès demain !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Robin Dousse et Yves Grasset

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16 Commentaires

  1. @lausannois,

    Salut cousin! Spécial dédicace pour toi…

    Vive le hockey genevois !
    Vive le hockey lémanique !
    Vive le hockey romand !
    Vive la Nati !
    Et merde pour le reste !

    keep tuned…

  2. FIER D’ETRE LEMANIQUE 🙂

    MERCI GSHC… Pour sa saison et pour le LHC !!

    Que ce genre de hockey continue a faire vivre la plus belle et dynamique region de Suisse…

    Quant a Mc Sorley, Quennec et Alter…
    Merci d’avoir vire des dirigeants incompetants !

    Vivement la saison prochaine !!! 🙂

    PS: Cet espece de voyou de Reto Steinmann a interet de surveiller ses arrieres…ABE

  3. Wow, je vois que les Dzoz l’ont toujours pas digéré lol, quelle aigreur! Bon en même temps, entre la roue de vélo en saison régulière et le come back epic du quart de final il sera difficile de les brutaliser de façon encore pire à l’avenir :-p

  4. Même si j’étais pour Berne en finale et pour Gottéron en quarts, si si c’est possible de soutenir les deux, respect à Genève.

    Ce qu’ils ont fait est grandiose et m’a permis de retrouver mes racines valaisannes, perdues depuis bien longtemps dans les dédales d’un Tourbillon d’horreurs,

    Si le club devait couler, ce dont je ne crois pas un seul instant, je pense qu’on devrait également couler, lesté dans du béton, toutes les têtes dirigeantes et bien pensantes de ce canton dans le lac.

    Encore félicitations aux Grenats et en particuliers à Deruns qui a réalisé une saison de tonnerre.

  5. Ca fait rèver le niveau des commentaires…On peut penser que si on totalisait le QI du tessinois,de l’ajoulot, du fribourgeois, et du lausannois, on dépasserait difficilement les 20.
    En tout cas, grâce à ce genres de commentaires, je veux bien croire que c’était une saison de cauchemards pour tous ces anti gshc primaires, et j’en souris grassement.

    PS: Le but de Deruns restera le plus beau durant longtemps, trés trés longtemps.

  6. Sous E…

    « Fatalement, ça amène son lot de théories vaseuses de la bouche de gens venant de découvrir ce sport »

    En faite il parle de tout le canton de Genève là ou bien ??

    😉 Je rigoooooooooooole !!!

  7. Qu’y-a-t-il de faut dans les commentaires? Les dirigeants de Servette reconnaissent que des salaires de joueurs étrangers sont non payés, et le cirque avec Deruns fait penser au photomontage avec Landry, dans ce cas on passe d’un doigt mordillé à un bandage rappelant les amputations de la 1ère guerre mondiale…
    Par contre la faillite de Servette je n’y crois pas une seule seconde, entre les propriétaires et la ville de Genève, ils ne peuvent pas laisser tomber le club comme ça

  8. @borabora,
    Ce qui me fait sourire c’est que le fond et la forme de certains commentaires me pousse à penser que les débiles qui les a écrit, se réjouissent des difficultés financières traversées par le GSHC. Ce qui démontre aussi une énoooooorme frustration(ou jalousie, peut-être mème les 2), et que ces auteurs ont du vivre une saison cauchemardesque. Et vu l’équipe qu’on aura la saison prochaine, le cauchemard n’est pas près de s’arréter.
    Le GSHC grandit, et grandira encore plus dans ces difficultés!
    Quand à Deruns, on s’en fout de son doigts, il a planté le plus beau but du siècle en suisse!
    Thooooooooomas Deeeeruuuns!!!!!!! Magique!

  9. Ce pauvre Deruns avait tellement le doigt dans un sale état qu’on a du lui amputer…Par contre il jouait le match suivant (La preuve qu’il devait souffrir)… Si seulement c’était lui qui avait reçu la charge à la tête de Scherwey, comme ça on aurait pu lui couper !!!

  10. Certains rédacteurs de carton rouge semblent avoir oublié la ligne satyrique! ça c’est un article de la Tribune de GE, avec juste l’humour qu’il faut pour rester dans la sobriété journalistique. Arrêtez de confier les articles d’un club à ses fans, ça devient pénible!

  11. Le nombre de transfère de Rappi est impressionnant… surtout quand on voit leur maillot!

    Pour une fois on est d’accord, il faudra faire quelque chose contre le système. Ca vous fait ravaler vos « pleureuse fribourgeoise » et autre « amicale des juristes seelandais »… Romands unis par un ennemi commun?

  12. CR n’avait-il pas dénoncé une manipulation par voie de presse (le Matin) de la part de Mc Sorley dans l’affaire de la morsure Deruns-Gamache? Ou est la ligne éditoriale?
    Sinon d’accord avec le reste de l’abécédaire.

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