L’abécédaire de la saison 09-10 du GSHC (partie II)

Voici la suite de l’abécédaire de la saison de Genève-Servette avec les lettres K comme Kolník à Z comme Zéro. Précision quand même : la décision de rédiger ce bilan sous cette forme a été prise avant de constater que le site officiel du club en avait fait de même…

K comme Kolník (Juraj)

Par bien des aspects, ce fut la saison classique pour le Slovaque : un début discret, une prise de vitesse sans que personne ne remarque quoi que ce soit, et on coiffe tout le monde au classement des compteurs, avant de sombrer corps et biens en série. Deux accidents sont venus contrarier ce scénario cette année. D’abord, la suspension suite à sa terrible agression de M. Eichmann, qui l’a privé de la fin de la saison régulière. (Mais de toute façon, ce n’était pas très prudent de laisser du champ à Salmelainen.) Puis le dernier match de l’histoire du Herti lors duquel il sortit quatre buts de sa manche et gagna la rencontre presque à lui tout seul.

L comme Lausanne

Pour une fois, il ne s’agira pas d’un chambrage. (On ne tire pas sur les ambulances.) Mais sérieusement, il y en a marre de ce «partenariat» contre nature. C’était sympa un moment d’avoir nos amis pêcheurs comme équipe-ferme, mais là, ça devient n’importe quoi. Licences B, joueurs de moins de 21 ans, prêts, investissement de Mc Sorley-Quennec ; ça commence à gonfler tout le monde, et quelque chose nous dit que du côté de Malley, certains n’en pensent pas moins.

M comme Marek Malík la Momie

Sa vitesse de patinage, avoisinant les 100 mètres à l’heure, vous laisse une chance de lui échapper, mais si vous vous faites enfermer dans un angle, malheur à vous. Comme Pascal Zuberbühler, il a de la chance d’être grand et, en l’occurrence, d’avoir des bras de 3 mètres, sans quoi pas grand monde n’en aurait entendu parler. À son crédit tout de même, une des meilleures relances de l’équipe (au royaume des aveugles, etc.) et surtout, ce qui aura sans doute été le but le plus important de la saison, celui qui allait causer tant de pleurs sur les bords de la Sarine.

N comme N’applaudissez pas à la fin de cette séquence

O comme Opacité

Quel est le véritable budget de Genève-Servette ? Les étrangers ont-ils réellement fait du bénévolat ces derniers mois ? Le club a-t-il vraiment perdu 3 millions lors d’une saison qui l’a vu jouer pratiquement tous les matches à domicile qu’il était possible de disputer, avec la meilleure affluence de son histoire récente ? Le club est-il stable ou risque-t-on un jour de connaître le sort des supporters neuchâtelois (si si, il y en avait) ou morgiens ? Difficile de savoir dans quelles eaux on navigue quand on n’est pas dans le secret des dieux. Lesquels sont par ailleurs des experts en enfumages et esbrouffes en tout genre. Ce culte du secret est-il vraiment dans l’intérêt du club ? Au vu des derniers événements, développement suivra dans un prochain article.

P comme Poulidor

5 fois vice-champion avant l’instauration des play-off, 2 fois en 3 ans avec le système nord-américain, ça commence à bien faire. Si on pouvait ne pas se coltiner cette étiquette encore trop longtemps, ça nous arrangerait. Avec quelques joueurs ayant déjà gagné quelque chose dans leur carrière (à part le championnat moskito de Thurgovie du nord-ouest), ça pourrait aider. Il faudra bien y arriver une fois si on veut faire rêver un peu Didier Massy.

Q comme Quatrième ligne

Un des facteurs du succès genevois cette année. Précédemment, la dernière ligne était constituée de juniors et servait avant tout de faire-valoir. Cette année, avec Florian Conz, Stefan Hürlimann et Chris Rivera, elle a été capable de regarder ses adversaires dans les yeux et de tenir un rôle à part entière.

R comme Romandie

Une fois encore, mais on finit par s’y habituer, Genève-Servette finit meilleur des deux (Genève, ½ Fribourg, ¼ Bienne, et on arrondit) représentants romands du championnat. Pour rappel, la Suisse romande, c’est qui ?

S comme Speedy Gonzalez 

Discret, blessé ou surnuméraire la saison passée, Tony Salamala Salami Salmelimela, bref, Tony n’avait guère convaincu. Placé aux côté de Déruns et de Savary, il a littéralement «tout fait péter» cette année, notamment grâce à une vitesse de patinage hors du commun. Il parvint par exemple à déposer sur une accélération toute l’équipe zougoise, alors même qu’il souffrait d’une terrible déchirure abdominale. Comment dit-on «¡Arriba! ¡ Arriba!» en finnois ?

T comme Tobias

LE transfert de l’année. Alors que Gianluca Mona et Benjamin Conz étaient sous contrat, Chris McSorley a eu le nez assez fin pour aller chercher un gardien sortant d’une expérience ratée en NHL. Beaucoup se sont interrogés sur la nécessité de le faire venir, mais il a démontré tout au long des 70 matches de la saison qu’il était un joueur exceptionnel. Il a su rebondir quand il fallait contre Fribourg, alors que certains prétendaient qu’il ne tenait pas la pression des séries.

U comme Uppercut

Si Vukovic n’a pas brillé par ses qualités techniques durant toute l’année, il aura au moins démontré quelques facultés physiques. Allez donc demander à Caryl Neuenschwander ce qu’il en pense. Plus que l’uppercut fatal au Bernois, c’est surtout le geste de Vuko, se frottant les mains avant d’aller amorcer le banc bernois, qui lui vaudra la sympathie (voire plus) d’une partie des Vernets.

V comme Vétustes Vernets

Tout a été dit et redit sur notre ruine, et on ne peut qu’espérer déménager au plus vite. Ne serait-ce  que pour sortir de la stratégie actuelle consistant à dépenser pour faire du provisoire, puis re-dépenser pour rendre permanent le provisoire, avant de finalement devoir re-re-dépenser pour construire une nouvelle patinoire. Néanmoins, malgré son délabrement, les Vernets sont sans doute devenus l’un des endroits dans lequel il est le plus difficile de venir s’imposer. Ah, avec l’avantage de la glace en finale…

W comme Wilfrid McSorley (Christopher)

Comment ne pas citer celui grâce à qui nous en sommes arrivés là ? Aimé à Genève, détesté après Versoix, on peut lui trouver tous les défauts possibles, mais il reste certainement le meilleur coach de Suisse. Qui, hormis lui, aurait mené cette équipe jusqu’au 7ème match de la finale ?
À signaler toutefois une grosse déception : le recours retiré en catimini pendant les JO dans l’affaire «Kolník contre le petit doigt de Monsieur Eichmann» (voir sous I). Le boss genevois possédait une occasion rare de mettre le nez de Reto Steinmann dans sa merde, mais a préféré éviter un hypothétique alourdissement de la peine, qui aurait pourtant abondé dans son sens. McSorley qui la joue petit zizi, c’est un peu de l’image qui se fissure. Pas de quoi remettre en cause les plans de statue devant la nouvelle patinoire pour le moment, cela dit.

X comme Xul sarbenet tsoP

Soit la devise genevoise lue dans un miroir. Non, ça n’a aucun intérêt, sauf à compléter cet abécédaire.

Y comme Yannick Dubé

En imitant une ancienne star chaux-de-fonnière pour inscrire le but de l’année, voire plus, Thomas Déruns savait-il qu’il rendait par la même occasion hommage à un Grenat des temps héroïques (pour les spectateurs, s’entend) ? Le brave Québécois, pourtant immédiatement reconnu comme inspiration, fut en tout cas totalement zappé par la Tribune de Genève, sans doute plus pour des raisons marketing que par amnésie ou ignorance. Il est vrai que «seul Sidney Crosby, star de NHL, et Yannick Dubé, qui a passé sa carrière entre la LNB et les divisions inférieures allemandes, ont réussi ce geste», c’est moins glamour.

Z comme Zéro

Soit le nombre de buts encaissés en carrière, play-off compris, par Federico Tamo, statistiquement le meilleur gardien de l’histoire du hockey suisse.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Yves Grasset et Robin Dousse

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3 Commentaires

  1. @Pipi,

    si t’aimes pas la culture francaise évite d’écrire en francais, boulet!

    J’ai bien aimé le M, qui est proche de la vérité! J’espère que Marek ira à Lugano, et que Servette jouera avec 4 étranger en attaque vu que notre défense est béton et qu’on a un mur comme gardien!

  2. @arf

    « Culture française » n’est pas égale à « culture francophone », inculte. Au lieu de me traiter de boulet, regarde-toi dans un miroir 😉

    (« 4 étranger », ça prend un S à la fin… )

  3. héhéhé, Robin, t’es vraiment un p’tit comique. Pour le point sur la Romandie, je peux pas m’empêcher de rire (et de l’ouvrir) :
    Genève-Servette HC: argent américain, (in-)culture française.
    J’suis désolé, mais en arrondissant, vous avez fini meilleurs… du seul club romand 😉
    Cela ayant été dit, sincères félicitations pour votre superbe saison.

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