Danish wet dynamite

Après une première mi-temps assez brouillonne des Néerlandais, le Danemark aurait pu faire tourner le match grâce à Bendtner, aligné à la surprise générale malgré un souci d’adducteurs. Mais le pétard danois était mouillé et la 2ème mi-temps batave a finalement ressemblé à une formalité.

1. Le résumé.  Le match démarre timidement et les Hollandais semblent assez brouillons, même si la générosité de Kuyt dès le coup de sifflet initial donne des solutions. C’est d’ailleurs Kuyt qui fera les présentations entre Jabulani et Sorensen qui s’offre quelques sueurs froides mais rassure sa défense en leur disant «let» (allez voir sur Google translate). Une défense tout de même de plus en plus souvent mise en difficulté au fil du match jusqu’à carrément prendre l’eau en seconde période. Difficile pour les Danois d’espérer plus qu’un contre avec ces Oranje qui arrivent tout de même bien à monopoliser le ballon. 2-0, rien à dire et le boulot est fait.
2. L’homme du match.
Kuyt à mon avis, non pas qu’il ait été encensé par nos amis de la TSR, mais parce qu’il le mérite tout simplement. He-Man a fait une brillante démonstration de fighting spirit et de générosité. Son association avec  van der Wiel, Sneijder et van Bommel aura bien donné le tournis aux Vikings.
3. La buse du match.
Poulsen. Ouais enfin, la buse des deux, pas celui de la Juve. Le mec roupille dans les 16, dévie un centre de la tempe comme un abruti et le ballon file dans ses propres buts. Le gars vient de ruiner l’espoir de millions de fans et il sourit l’air de dire «alors là j’y peux rien», sans doute car elle a ricoché deux fois avant d’aller là où elle devait de toute façon aller.
4. Le tournant du match.
On pourrait évidemment parler de l’auto-goal, mais il m’est avis que la déconfiture danoise en 2ème mi-temps leur pendait au nez de toute façon. Je citerai alors l’entrée d’Elia car je ne connaissais pas ce joueur et que sa grinta a fait beaucoup de bien. Sûr que l’on entendra encore parler de lui.

5. Le geste technique du match.
59ème, jolie action collective hollandaise et van der Vaart conclut le centre d’une habile petite déviation de l’intérieur du gauche. La ballon flotte vers le petit filet intérieur du but, mais Sorensen, de plus en plus vigilant dans ce match, sort l’arrêt photo pour ce qui aurait pu être le but du Mondial.
6. Le geste pourri du match.
Les tacles version oranje sanguine de De Jong. Si M. Lannoy n’avait pas été aussi clément, il aurait bien pu voir rouge. On oublie pas que le poète batave avait déjà laminé la jambe de Stuart Holden à trois mois de la Coupe du Monde, en amical. Et là, avec les caméras à 200 images secondes ou je sais pas combien, on voit bien l’os du tarse se prendre le crampon, se déplacer de 2 cm avant de revenir en place.
7. L’analyse tactique.
Quitte à voir Bendtner, on attendait un peu plus du dispositif danois et de ses prétendues fameuses envolées sur les ailes ponctuées de centres pour la perche d’Arsenal. De l’autre côté, on sent bien que la jouerie hollandaise se met en place. Malgré quelques petites lacunes défensives, pas plus de soucis que cela pour les hommes de Van Marwijk.
8. L’anecdote.
Euh, je sais pas. Tomasson serait sans doute finalement blessé, raison pour laquelle Bendtner a été aligné durant 60 minutes. Avant de se faire lui aussi soigner sur le banc. Décidément, pas mal de soucis en attaque pour Morten Olsen.
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Sur le «chat» de FIFA.com après l’auto-goal : «Je dirais pas que cette Coupe du Monde est nulle, mais il y a beaucoup de buts bizarres.»
10. La rétrospective du prochain match.
Ami «glory-hunter», je te rassure. Tu vas pouvoir le ressortir ton t-shirt orange hyper moche, celui que tu exhibais ivre mort sur la Place Fédérale il y a deux ans en croyant que t’étais devenu le pote des Hollandais alors que c’était juste des Suisses allemands qui parlaient en dialecte. Au prochain match en effet, la mécanique oranje sera au point et elle en passera 3 autres aux Japonais. Faudra rapprendre le «Hup holland hup» mais qu’est-ce qu’on va se marrer.

Écrit par Roby Steedman