Ligue 1 : 33e journée. Aussi indécis qu’un premier tour d’élection présidentielle !

Enfin ! Le Champion de France 2006-2007 est connu ! (Roulements de tambour, trompettes et compagnie…) Il s’agit du FC Lyon*. Si si, ça ne vous a pas sauté aux yeux, Présidentielles obligent, mais Lyon a été sacré.

C’est un peu bête tout de même ce qui est arrivé au RC Lyon*… Ils devaient soit battre Rennes mercredi (0-0, si si…) soit que Toulouse ne gagne pas chez ces mêmes Armoricains (3-2 pour Esteban – qui ne joue toujours pas – et consorts) ou encore faire un point à Auxerre pour s’assurer d’un 6e titre consécutif (0-0, si si…).Quel pouvait être le pire scénario médiatiquement parlant ? Fêter le titre dans un hôtel miteux de la banlieue auxerroise, la veille d’un match, loin de l’agitation médiatique autour du 1er tour des élections ? Bingo ! C’est ballot tout de même… Mercredi, Lyon et surtout Gérard Houiller n’étaient pas mathématiquement parlant champions. Il eût fallu que le TFC remporte tous ses matches par trois buts d’écart pendant que les Lyonnais s’inclinent cinq fois consécutivement.
De bonne grâce, notre ami le «coach cardiaque» a levé les bras au ciel pour fêter le titre après le match pitoyable livré à Gerland, comme si c’était fait. Les joueurs, penauds, regagnaient les vestiaires sous la bronca de leur antre. On s’en doutait, malgré les tensions qui secouent le club rhodanien, le trophée horrible de L1 n’allait pas leur échapper, mais celui-ci a été acquis dans des circonstances qui n’aident pas le bon Jean-Philippon Aulas** à vendre son produit et ses actions.


Suite à ce vilain geste, Milan Baros a
assuré sa place pour les Pigeons de Mai !

Alors notre ami président a cru bon de se multiplier dans les médias. Il a tour à tour parlé de son futur budget (220 millions d’euros), des transferts énormes (ndlr.: à lire héénaurmme) qui vont se faire (avec 100 millions pour recruter), de son entraîneur qui va rester, des joueurs qu’il va perdre et qui font à coup sûr un mauvais choix de carrière et j’en passe. A force de cacher la merde au chat, il est en train de se rendre compte que de vouloir jouer avec les médias peut s’avérer être très embêtant. Les états d’âme de Fred, mis au placard pour être arrivé avec 45 minutes de retard, les gestes racistes de Baros, qui pourraient déboucher sur une suspension jusqu’à la fin de saison, les prolongations de Coupette et Juninho qui tardent et surtout l’indifférence que suscite son club commencent à lui peser…
Pour le reste, on va dire que, enfin, cette journée semble avoir contribué à décanter la situation. Les trois clubs reléguables (Troyes, Sedan et Nantes) ont respectivement cinq, six et sept points de retard sur la barre. Pour l’Europe, Lens, Toulouse et Bordeaux ont quatre points d’avance sur Marseille (5e). La hiérarchie semble enfin un peu stable, mais nul doute que Rennes, Sochaux ou encore Lille n’ont pas dit leur dernier mot. Le Bordeaux-Lens de la prochaine journée et le Lens-Toulouse une semaine plus tard vaudront leur pesant de cacahuètes.
Un petit mot tout de même pour Paris, qui a définitivement enterré Nantes. Déjà défaits à Marseille en demi-finale de Coupe, les Canaris se sont effondrés au Parc des Princes et ne donnent aucun signe tangible de survie potentielle. On dira que le malade a quelques soubresauts, mais déjà la respiration artificielle ne semble plus suffire. Le derby contre Rennes de la 34e journée s’annonce comme des funérailles de première classe.


Barthez gardera-t-il le sourire en L2 ?

Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Besancenot Président ! Zut, j’ai pas encore réussi à descotcher

(*) La Ligue 1 ne pouvant compter qu’un seul club dit «Olympique», tu ne liras dans cette rubrique que FC Lyon pour désigner le club rhodanien. Des variantes sarcastiques telles que ASPPT Lyon, RC Lyon ou encore CP Lyon sont par contre toujours possibles.
(**) Pour des raisons hygiéniques et mentales inhérentes à ton chroniqueur adoré, les noms du président du FC Lyon ne seront pas prononcés dans ces colonnes. Tu trouveras par contre une bonne dose d’homonymes. Jean-Robert, Jean-Mouloud, Jean-Louison ou encore Jean-Abdelkader Aulas le remplaceront au fil des semaines et de ses pérégrinations.

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