Veni, vidi et parfois vici

Le début de notre campagne 2010-2011 est difficile. Nos légions n’arrivent pas à trouver leurs marques offensives. Cette semaine ne fait pas exception aux autres si ce n’est que les hommes ont repris quelque peu du poil de la bête. Moi, Chrissius McSorlius César vais vous conter les événements de cette semaine.

1. Le résumé hebdomadaire.  La première bataille mettait en place mes troupes face aux désarmés de Rapperswil. Ce peuple est en pleine déconfiture. Je n’ai pas eu à pousser mon génie stratégique pour remporter une victoire que même un incapable aurait décrochée.
Le deuxième combat était bien plus intéressant. Les soldats de Berne menaient la vie dure aux soldats de la République. Malgré l’assaut de notre vaillante armée, le glaive au poing, les barbares ont réussi à résister. Tant et si bien que j’ai dû dégarnir mon propre camp afin de lancer une offensive qui aurait dû me rapporter la victoire. Mars en avait décidé autrement. D’un astucieux tour de passe-passe, ces chiens germaniques ont réussi à dégarnir mon flanc droit. Là, la bataille était jouée. Le sort en était jeté.
Après deux batailles menées en terre de notre chère République, je décidais de partir vaincre en terre ennemie de quoi calmer les ardeurs des traitres qui sévissent à l’intérieur de mon propre camp. Je pensais qu’aller à Bienne, les vassaux de Berne nous permettraient de reprendre courage et honneur tout en prenant garde. Malheureusement, «le danger que l’on pressent, mais que l’on ne voit pas, est celui qui trouble le plus». On peut dire que je ressentais le danger. Pourtant, tout avait bien commencé. Le centurion Dérunsius menait sa centurie au travers des lignes seelandaises. La bataille s’annonçait bien mais nos lignes cédèrent sur deux flancs. La bataille chavirait. Là, un vieux général se rappela à mes bons souvenirs. Le général mercenaire Brian Pothier prenait sa cavalerie, le reste d’honneur lui étant dû aux vues de ses misérables prestations militaires, et rééquilibra les forces en présence. Cacher dans une forêt, une cohorte sous les ordres du centurion primus pilus Jeff Toms sortait et surprenait toute l’armée biennoise. Je pensais avoir réussi un coup de maître. Il faut rendre à César ce qui est à moi-même. C’était bien vu. Comment aurais-je pu savoir que mon arrière garde me lâcherait comme une poignée de paysans fuyant devant la colère de Pluton ? Tout c’est donc joué dans une loterie d’assauts plus violents les uns que les autres. Et, encore une fois, Toms sortit la République d’un improbable chaos.

2. Le fait saillant de la semaine.
En tant qu’imperator, j’ai le droit de vie ou de mort sur toute la République. Quel fait pourrait être plus intéressant que celui-ci ?
3. Cicéron, Brutus et Caton.
Dans mon incroyable clémence, je laisse certains viles reptiles rester entre nos murs. Trois de ceux-ci vont vous être présentés :
Cicéron de la Tribune de Genève… Cet homme n’est qu’un pleutre. Il choisit son camp comme un opportuniste, toujours celui des victorieux. Il n’est pas homme de valeur toujours à se prosterner devant l’homme qui l’a en face de lui.
Caton du Matin ! Un ennemi virulent qui avec ses écrits pensent atteindre la grandeur d’un homme comme moi. Oui, il émet des pamphlets assassins. Heureusement, son talent n’a pas été béni par Apollon. C’est plutôt une réplique de la face de Vulcain.
Brutus de la TSR. Oui, il présente passablement bien mais plus vous vous attardez sur le fond de ce traître en puissance, plus vous savez que cette crapule est ignare en hockey. Comment cette ancienne famille de noble a pu tomber dans une telle déchéance ?
4. La rumeur à la con.
Comme mes légions sont affaiblies, pourquoi ne pas demander de l’aide à mon ignoble vassal ? Ce simple village de pêcheur  n’est pas capable de produire quoi que se soit de bien. Je vais donc tous les exportés en Germanie.
5. Le geste de la semaine.
Ce n’est pas un geste mais un état du moment. Mes soldats reprennent confiance. La grande Genève prend de plus en plus conscience du réel potentiel de nos hommes. J’ai bien l’impression que le vent tourne. Avec elle, nous réinstaurerons la gloire de la République et l’honneur de Chrissius McSorlius César.
6. La déclaration de la semaine.
Nous vaincrons sur le champ d’honneur ou crèverons dans l’entre saison. Ainsi va la volonté de César.
7. La plèbe.
La meilleure ambiance de ce début de saison a sûrement eu lieu lors du deuxième tiers de la bataille bernoise. Un beau carnage dans les tribunes !

8. L’anecdote.

Je ne vois pas d’anecdote digne d’être contée par mes soins.
9. La minute Marc-Antoine Bezina.
Tout le monde est au courant du manque de finesse de mon cher bras droit. Ses déclarations fracassantes sont aussi lourdes que son propre poids. Moi, je vais me moquer d’une ancienne déclaration. Marc veut remporter un titre avec un club romand ? Ce n’est en tout cas pas avec le niveau qu’il nous démontre qu’il va nous y aider.
10. La rétrospective de la prochaine semaine.
La semaine prochaine mes légions entreront de nouveau au contact d’armées puissantes. César ne se laisse pas abattre par la puissance de l’ennemi. Nous vaincrons pour le bien de la République et pour la grandeur de César.
Ainsi va la volonté de César.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Michel Servet

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7 Commentaires

  1. Nickel quel bon moment de lecture, merci de ne pas nous avoir raconté des salades, César.

    Avé toi, ceux qui sont morts en luttant fièrement samedi soir te saluent.

  2. Avé Chrissius McSorlius, la plèbe reconnaissante de la cité de Calvinus a foi dans le redressement de la situation par tes vaillantes légions qui bientôt, avec l’aide de Jupiter, fouleront de leur domination les terres paysannes au nord du lac Calvinus.

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