Martin Zerzuben : la toute grande classe !

Il est d’usage dans la petite ligue de dire d’une équipe qui veut viser la première place du championnat, qu’elle se doit de comporter deux très bons étrangers, un bon premier bloc de défense suisse et un excellent gardien. Au HC Sierre-Anniviers, Derek Cormier et Lee Jinman sont ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle (53 pts depuis le début de la saison), le prêt du géant saint-gallois Tim Bucher a aidé Jürg Dällenbach dans sa tâche de défenseur du premier bloc et Martin Zerzuben a été parfait dans sa cage. Oui mais voilà, les Valaisans ont perdu. Retour sur un match fou.

1. Le résumé hebdomadaire.Vendredi 22 octobre, Lausanne se déplaçait au pays de la Damassine pour y affronter le leader Ajoie. Un match qui s’est terminé sur le score footballistique de 0-1 pour les Vaudois. On retiendra de cette rencontre le but de Donati côté lausannois, la pénalité de match sans surprise de Steven Barras côté ajoulot et 3 points dans l’escarcelle de la bande à Boxy.
Mardi soir, dans une patinoire de Malley bien remplie (plus de 5’000 spectateurs malgré la concurrence de la 41ème saison des Experts sur TF1), Lausanne est venu à bout (2-1) d’un HC Sierre en pleine crise LHCienne (un entraîneur viré par des joueurs patinant contre lui, des bisbilles au sein de la direction et des supporters sans confiance) mais porté par son gardien Zerzuben. Le HC Sierre était entraîné temporairement par une légende du hockey sur glace lausannois, l’ancienne idole John Miner qui a écrit l’Histoire du club lémanique en compagnie des Adrian Bachofner, Mike Kaszycki et autres Paul Lawless.

2. Le fait saillant de la semaine.
Les 12’692 arrêts époustouflants de Martin Zerzuben. Les joueurs lausannois n’ont rien pu faire contre le dernier rempart de la Cité du Soleil. Il a fallu tout le génie et la classe d’Antonietti (sur un énorme travail de Jan Alston) et de Jan Alston lui-même dans un angle impossible pour réussir à tromper le numéro 30 valaisan. Avec un gardien pareil, même Pierre Cordero aurait eu des bonnes statistiques.
3. Le bon, la brute et le truand.
On va dire que je me répète, mais il y avait qu’un joueur sur la glace mardi soir, Martin Zerzuben. On notera le bon état d’esprit des joueurs valaisans. Pas de coup de pute, pas de brutes, pas de truand. N’est pas Ajoulot qui veut.
4. La rumeur à la con.
Chris McSorley a suffisamment de liquidités pour terminer le tour de qualification. Raison pour laquelle les buvettes ouest ferment maintenant à la fin du deuxième tiers. Les supporters lausannois sont priés de mettre de l’argent de côté en prévision de la venue aux Vernets de Sidney Crosby pour les play-off. Les buvettes seront alors réouvertes.
5. Le geste de la semaine.
Il faut bien l’avouer, en dehors de la prestation exceptionnelle de Martin Zerzuben, il est difficile de mettre en exergue tel ou tel geste tant le match fut laborieux. Pour faire bonne figure et parce que Sierre aurait mérité de gagner ce match, on citera le but du défenseur Tim Bucher, 4 têtes de plus que le joueur moyen et qui a crucifié un Gianluca Mona oublié de ses défenseurs.

6. La déclaration de la semaine.
«Nous avons dressé la table», Gary Sheehan en référence au match de samedi entre les Abeilles et les Lions. Belle image qui ne me laisse pas insensible. Espérons qu’il s’agira plus d’un repas chez Rochat que d’un BigMac menu…
7. L’ultra-minute.
Dans le monde des ultras, il y a deux espèces bien distinctes. Tout d’abord, il y a ultrasus clubus familiaris, l’ultra «de club» comme on en connaît plusieurs colonies dans notre beau pays. Il se distingue par sa robe noire et son collier coloré (la couleur étant représentative de la colonie, mais pas toujours), sa nourriture essentiellement composée de Rhum-Coca, sa propension à «craquer des torches» et surtout, l’importance qu’il accorde à son territoire qu’il marque d’une bâche et qu’il défend de toute intrusion d’un ou de plusieurs individus d’une autre colonie de clubus familiaris. De l’autre côté, il y a ultrasus cantonalis. Pour les individus de cette espèce, le territoire à défendre est plus grand, plus étendu que celui de son cousin clubus familiaris. Il manifeste son appartenance par des oripeaux aux couleurs de son territoire. Les colonies de cantonalis en Suisse se trouvent principalement à l’ouest avec ultrasus cantonalis genevensis et à l’est avec ultrasus cantonalis valesensis dont on a pu observer quelques individus mardi soir (des études récentes tenteraient à démontrer que cantonalis genevensis est en fait une dégénérescence de cantonalis valesensis). Cette colonie s’est distinguée par une bâche frappée des symboles «R.A.C.L.E.T.T.E», qui serait une des caractéristiques remarquables de son territoire. Raison pour laquelle cette même colonie a été observée avec Viège deux semaines plus tôt.
8. L’anecdote.
Le Vieux-Pays a donné bien plus à la Suisse que le seul Raclette AOC (pas «la», hein…). On compte aussi l’Amigne de Vétroz et les divins nectars de Marie-Thérèse Chappaz, des stations de ski parmi les plus belles (et les plus chères) du monde, Pascal Couchepin et Christian Constantin. Va-t-il donner à la Ligue B un troisième de ses représentants ? Alors que Martin Zerzuben faisait des miracles avec ses coéquipiers en Malley, le HC Sion recevait une vieille connaissance qui a changé de nom depuis, le HC Red Ice dans un derby fratricide. Ce sont les Martignerains qui se sont imposés sur le score de 1-6 et qui ont provisoirement pris la tête du groupe 3 du championnat de 1ère ligue. Alors, reverra-t-on le fier HCM à Malley la saison prochaine ? A moins que cela ne soit Genève-Servette, Berne et Kloten ?

9. La minute de mon voisin de siège.
«Mais putain, pourquoi on a pas le droit à un Lee Jinman nous aussi ?» après avoir dit tout le bien qu’il pensait du top-scorer lausannois…
10. La rétrospective de la prochaine semaine.
La Chaux-de-Fonds, son Pod, son Restaurant de l’Hôtel-de-Ville (de retour dans le GaultMillau depuis cette année, on ira tester ça pour vous), son air frais d’altitude, son label UNESCO avec sa soeur locloise et sa patinoire des Mélèzes. C’est là que les Lausannois se rendront samedi prochain pour récupérer ce qui leur revient de droit : la première place du championnat. De son côté, Sierre recevra les jeunes pousses des ZSC Lions à Graben. Nul doute que Martin Zerzuben sera à nouveau l’atout majeur du club que l’on se doit de servir et non de s’en servir.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Vincent Keller

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6 Commentaires

  1. Benoit pont démissionne avec effet immédiat suite au licenciement de Bob Mongrain…. ces crétins du comité de Sierre n’ont même pas eu la politesse d’aviser Pont du licenciement de Bob alors que Pont est le chef technique…. A quand ce put*** de Schoepf et ses alliers du comité foutront-ils le camps de graben pour que les joueurs et le staff puissent bosser ! put*** je suis en rogne !!!! pour une fois qu’on avait un bon entraîneur et un super chef technique !!! Mais quellle merd********** !!!!!

  2. Article nickel.

    @ J

    Ne suis d’accord avec toi qu’à 110%.

    L’art de se tirer une balle dans le pied.

    Le problème avec Schoepf, c’est qu’il est macqué avec Epiney, donc……

    Avec le charismatique Sami on va bien rigoler. Autant se coincer les c******* dans une porte, ça fera moins mal.

  3. …On notera le bon état d’esprit des joueurs valaisans. Pas de coup de pute, pas de brutes, pas de truand. N’est pas Ajoulot qui veut….

    C’est tellement vrai, laissons aux Ajoulots la gloire d’appartenir au duo de tête des équipes les plus pénalisées et, de notre côté, jouons au hockey 😉

  4. L’Hôtel de ville de La Tchaux est juste divin!

    Une carte des vins hallucinantes, de quoi prendre une cuite au prix d’une paie annuelle!

  5. Euhhh, je saisis pas trop l’humour dans le passage sur la première ligue. Red Ice, PROVISOIREMENT leader?
    Alors que les Martignerains sont
    a) leaders depuis le début du championnat
    b) bien partis pour faire 22 matches 66 points, ce qu’ils ont lamentablement raté la saison passée en ne faisant que 61 points (2 victoires a.p., 1 défaite, et que des victoires à 3 pts sinon)

    (Suis pas de là-bas, hein, c’est juste que la phrase sort un peu de n’importe où.)

    (Et hop Kilian!)

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