«Celui qui gagnera dimanche, gagnera la série»

Cette phrase n’est pas du soussigné, mais a été entendue à maintes reprises dans les travées de Malley avant le match. Même si le score final de 3-0 est sans appel, il ne reflète pas la physionomie du match et il n’est pas certain que le Lausanne HC arrivera sans encombre à la finale contre le EHC Visp. Cela dit, trois balles de match ce n’est pas rien.

On veut Ted Robert !

Élections communales proches obligent, la horde d’intérimaires en mode play-off avait été renforcée par tout ce que le canton compte de candidats aux différents exécutifs et législatifs des villes et villages vaudois. De gauche, du centre, de droite, ils étaient tous là ; appâtés par les 7046 potentiels suffrages. Arrivisme ? Que nenni ! La preuve : il y avait même l’autoproclamé candidat au conseil des États, vague présentateur d’une TV de seconde zone qui s’était acheté une écharpe toute neuve pour l’occasion. Détail piquant, ce brave présentateur s’est ensuite épanché sur les réseaux sociaux sitôt le match fini en «Yeeees, LHC 3-0, pis il est nul Brélaz, il ne s’intéresse même pas aux sports populaires». Sans vouloir défendre le syndic de Lausanne (et de loin) mon bon Fatih, Brélaz n’a pas attendu que tu sois candidat à la candidature pour venir soutenir les Lions (et à plus d’une reprise hors période électorale). De notre côté à CartonRouge.ch, apolitiques devant l’éternel, on regrette presque que le commis à la musique de Malley n’ait pas troqué AC/DC pour une production musicale du Pigeon de Platine de la politique Vaudoise, l’inénarrable Ted Robert, pour que le grotesque soit complet ! «La vie au soleil» serait du plus bel effet en cas de sortie prématurée du championnat.

Magnifiques Souris

Oui, le poncif est éculé, écrit et réécrit. Et ce n’est pas parce que les quarts de finale n’ont jamais atteint les sommets de cette série de demi qu’on continue à être dithyrambiques avec les Soleurois. Ce sont des matchs rapides, techniques, incroyablement serrés et tendus. On n’ose imaginer l’issue de la série si l’immense Marty Sertich n’avait pas été cassé ou que ses bourreaux étaient arrivés à leurs fins contre Oliver Setzinger. Quoiqu’il en soit, ce quatrième acte n’a pas été très différent des trois dernières rencontres à l’exception peut-être d’une augmentation de l’agressivité (de la bonne agressivité, hein !) des Soleurois qui a donné encore plus de fil à retordre aux Lausannois.
Le premier tiers est parti sur les chapeaux de roue. Dès le coup d’envoi, on a vu Olten à l’assaut des buts de Mona, Lausanne à ceux d’un Leimbacher complètement remis et au top de sa forme. Après moins de huit minutes de jeu, Jan Alston est rejoint par Bernie Sigrist sur le banc d’infamie, laissant pas loin d’une minute et demie aux Souris à cinq contre trois. Olten ne profita pas de cet avantage malgré un power-play bien posé et aussi un peu à cause d’un Mona bon mais surtout chanceux (on notera un but annulé de l’arbitre durant ce siège, l’homme de la lumière rouge l’a vu aussi, Monsieur Popovic l’annulera pour cause de squattage intempestif dans la zone de but). Le premier but tomba après onze minutes par Antonietti sur une brillante passe de Fedulov. Le numéro 28 que l’on retrouvera tout au long de ce match à l’origine des actions dangereuses. Quel coup de poignet ! Malgré son âge avancé pour la profession, le Prince Igor est assurément une pièce maîtresse dont il serait périlleux de se passer.
Le second tiers ne permit pas au LHC de s’envoler ni au EHC Olten d’égaliser. Clairement à l’avantage des Soleurois, il verra pourtant plus d’une action dangereuse lausannoise. La plus nette fut sans doute le un contre un de l’idole des minettes Staudenmann en sortie de pénalité mais qui vint s’écraser contre Leimbacher. Une tentative de feinte dont le numéro 54 n’est visiblement pas habitué. Tant pis Julien, ça sera pour la prochaine fois.

Durant le troisième tiers, la physionomie du match ne changea guère, nonobstant l’avantage d’une longueur des locaux : une incroyable débauche d’énergie de part et d’autre, une zone médiane inexploitée et traversée à la vitesse de l’éclair. Un vrai «tiers de play-off» qui aura sûrement eu l’heur de plaire aux susmentionnés politiciens. Lausanne prit enfin le large grâce à un solo dans la défense soleuroise de Florian Conz, l’attaquant de poche, qui troua Leimbacher du revers après avoir fait le tour de la cage. Il restait un peu moins de trois minutes à l’horloge lorsque Dan Ratushny décida de sortir son gardien pour un sixième joueur de champ. Au vu de ce qu’Olten avait montré jusqu’à ce moment, Lausanne avait du souci à se faire. La noce-à-Thomas qui s’ensuivit fut impressionnante mais heureusement vierge de buts pour la bande à Boxy. Et comme souvent dans ce cas de figure, l’équipe qui subit eut l’opportunité de récupérer un puck flottant par Tremblay qui passa à Setzinger pour ajuster la cage vide et marquer le troisième, synonyme de victoire lausannoise.

Trois balles de match

Oui, Lausanne mène 3-1 dans cette série et pourrait bien se payer une pause méritée dès mardi déjà. C’est tout le mal que l’on souhaite à ce Lausanne convalescent qui «monte en puissance». A contrario, et en regardant ce qui se passe sur les autres patinoires, une pause trop longue peut avoir des effets néfastes. Et pis bon, il n’y a pas encore eu l’habituel scandale à Lausanne cette saison. Weibel a encore le temps de se rattraper, mais bon, attends pas trop, hein Sacha !

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne – Olten 3-0 (1-0 0-0 2-0)

Malley, 7046 spectateurs.
Arbitres : MM. Popovic ; Micheli et Tscherrig.
Buts : 12e Antonietti (Fedulov, F.Conz) 1-0, 49e F.Conz (Antonietti, Kamerzin) 2-0, 60e Setzinger (Tremblay, Leeger/cage vide) 3-0.
Pénalités : 6 x 2′ contre Lausanne ; 5 x 2′ contre Olten.
Notes : Lausanne Augsburger (blessé), Pecker (malade), Donati, Dommen ni Frunz (surnuméraires) ; Olten sans Sertich (blessé), Marolf, Lüthi ni Blumenthal (surnuméraires).

Écrit par Vincent Keller

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15 Commentaires

  1. Bravo pour la petite pique sur Fathi Derder; cet arriviste opportuniste médiocre ne mérite pas plus que le respect dû à Ted Robert! Prions pour qu’il ne se mette pas à la chanson, juste histoire de faire encore parler de sa petite personne!

  2. Absolument fantastique la pique pour Fathi. Prions pour que celui qui veut « rendre les gens heureux grâce au libéralisme » prendra une jolie veste!

  3. L’élan des gauchistes frustrés fait rage…

    C’est grâce au libéralisme que vous avez du travail bande de noeuds…

    Monsieur Derder qui se veut élégant (chacun est libre) ne porte pas une écharpe neuve mais propre, à la différence de bien des prolos qui ne se lavent qu’une fois que leur femme (ou maman, c’est selon) le leur demande.

    Chacun est libre de faire campagne quand et ou il veut !

  4. grâce au libéralisme?, laisse moi rire

    Par contre tu as raison, une campagne peut se faire n’importe où. Fathi n’est pas le seul à se pointer dans les rassemblements populaires pour se montrer

  5. Oui, grâce au libéralisme !

    Selon Benjamin Constant la liberté des modernes (le libéralisme) est centrée sur l’individu, celui-ci, ainsi protégée de l’intrusion de l’Etat, peut choisir son travail, ses groupes d’appartenance, son club etc…

    Certes l’individu ainsi libre risque de se refermer sur sa sphère privée et peut délaisser ainsi sa participation à la vie civique (de là les plaintes des gauchos) mais c’est bel et bien grâce au libéralisme qu’il peut choisir ce qu’il aura dans son assiette : des patates, du riz, des pâtes ou du caviar et non le lundi des patates, le mardi (s’il en reste dans le magasin du riz) et peut-être on aura droit à un peu de viande en fin de semaine.

    Si monsieur Derder doit faire ses preuves en politique, il ne doit plus rien prouver à personne quant à son talent, son professionnalisme journalistique et de le voir décrié par un pseudo rédacteur (!) qui ne lui arrive pas à la semelle est tout à fait déplacé et fort regrettable !

  6. Hahahahaha, tu veux parler du gars qui a imposé sa pensée unique à la TV locale alors qu’il modérait les débats politiques tout en y participant activement, c’est ça ?

    :’-D

  7. Non de celui qui était présentateur à La Première en 2001 et 5 ans plus tard rédacteur en Chef ad.

    S’il fallait compter sur vos commentaires pour élever le débat, c’est loupé. Décidément, il n’y a pas que dans le Jura que l’on trouve des incultes.

  8. @ Pffff : c’est vrai que c’est scandaleux depuis quand on décrie les personnalités sur CR.
    On n’arrive pas à la cheville de la plupart des sportifs (quoique des fois on pourrait se poser des questions) dont les articles parlent sur ce site, ça n’empêche de les critiquer, de s’en moquer, etc. Si tu n’es pas d’accord avec ça je ne vois pas l’intérêt que tu as à consulter ce site.
    ABE

  9. Il fut un temps, CR était intelligent et surtout apolitique…

    Les temps changent…. On peut décrier intelligemment mais quand on ne sait pas on ferme sa gueule et c’est tout.

    Dreier était déjà supporter alors que Keller ne savait même pas écrire et à le lire aujourd’hui il s’en rend compte et ne trouve sa vengeance que dans son désarroi !

    Y en a marre des pauvres (d’esprit)

  10. C’est drôle, tu souhaites un média apolitique alors que tu défends un journaliste qui a fait preuve de collusion en imposant sa vision politique lors des débats à la Télé. Un peu contradictoire là.

    Bon, tu vas certainement botter en touche en mettant en exergue l’inculture et la bêtise de tes interloculteurs sans apporter la moindre bribe de réponse concrète ni le moindre argument qui tiennent la route si ce n’est tes propres vérités.

  11. Jinks…
    Premièrement, nous parlons de CR et non de la Télé.
    Ne confondons pas tout !
    Deuxièmement je défends le talent indéniable d’un homme qui s’avère être « confrère » d’un autre qui lui se déclare (et s’avère) amateur et surtout abruti sur ce coup là…

    Si Mr Derder a fait preuve de collusion (alors qu’il donnait et défendait son avis – propre du journalisme) il a donné sa démission et c’est lancé… dans la politique.

    Quel est donc le problème ?

  12. @Pfff…
    « L’élan des gauchistes frustrés fait rage… »
    Cela n’a rien avoir avec un bord politique ou un autre, il se trouve juste que M. Derder ne recherche apparemment que la reconnaissance personnelle par de la provoc’ facile (voir ses billets dans le 24heures, c’est vraiment flagrant) et avec un opportunisme des plus ridicules (je n’ai pu m’empêcher de sourire quand il a annoncé sa candidature au conseil des Etats, pas vous?).
    Je veux bien avoir une personne de droite modérée pour représenter le canton de Vaud aux Etats, mais quelqu’un de sérieux, compétent et modeste, pas ce guignol.
    D’ailleurs les « gauchistes », comme vous dites, ne sont en majorité pas anti-libéralisme, en tout cas en Suisse, et c’est plutôt la gauche qui cherche à remettre l’humain au centre dans un monde aussi globalisé et pas une droite qui, en majorité, défend plutôt les intérêts d’entités impersonnelles telles que les banques, multi-nationales, et autres institutions reconnues d’utilité publique (oui, c’est une vanne).
    Essayez de dépasser le clivage communisme/capitalisme, qui n’est plus d’actualité et tout ira sans doute mieux. Quand je vois que le PLR marche sur les traces de l’UDC, je me demande bien où est passé « l’humanisme radical » et comment vous faites pour voter dans la logique de votre discours.
    Sans rancune, Camarade.

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