L’infect FC Bâle a encore été avantagé

Une fois de plus, une fois de trop, l’équipe la plus antipathique de Suisse a bénéficié des largesses du corps arbitral et peut repartir de la Pontaise avec les trois points. Dans cet après-midi de février plutôt agréable, les arbitres, le LS et son entraîneur Laurent Roussey ont déçu.

Oui, le Lausanne-Sport a globalement déçu hier après-midi. Bien sûr, on ne peut pas crier au scandale après une défaite de un but face à une formation au budget cinq ou six fois supérieur, avec en sus un arbitrage largement en sa faveur, il n’empêche qu’on en attendait plus du onze vaudois. Mais voilà, le LS n’avait pas les ressources pour aller bousculer le champion en titre et, au final, il n’y a pas grand-chose à redire sur cette défaite. Le FC Bâle a dominé la première mi-temps de la tête et des épaules, avant de gérer plus ou moins facilement la seconde période. Le seul regret restera cette tête de Sonnerat aux alentours de la 70e minute qui avait le poids de l’égalisation. Mis à part cette occasion en or et – bien sûr – le superbe but de Malonga, les locaux n’ont pratiquement pas gêné la formation aux joueurs les plus détestables du pays. De Valentin Stocker aux frères Degen en passant par Marco Streller ou Alex Frei (hier absent), force est de constater que ce FC Bâle regorge de tête à claques en puissance. Autant dire qu’on serait heureux que le titre revienne à GC plutôt qu’à la bande de Murat Yakin.
En plus de joueurs au melon surdimensionné et aux comportements de divas, le FC Bâle a de plus en plus de détracteurs dans le pays à cause des cadeaux des arbitres. Et ceci de journée en journée, ou plutôt de saison en saison. Franchement, comment peut-on siffler pénalty sur cette soi-disant faute de Mickaël Facchinetti à la 35e minute ? Il n’y a absolument aucun contact, aucune touchette, rien, c’est tout simplement une honte et un scandale de siffler faute sur cette simulation de bas étage. Mais, après avoir dû essuyer une plainte d’un arbitre suisse l’année passée, nous n’allons pas en dire plus. Reste que, une fois de plus, l’équipe la plus protégée de notre championnat a bénéficié d’un coup de pouce du corps arbitral.

Laurent Roussey à la faute

Dimanche, il n’y a pas que l’arbitre qui a été au cœur du débat, il y a une autre décision qui aura fait parler l’ensemble de la Pontaise, le remplacement d’Anthony Favre par Mathieu Débonnaire. Décision unilatérale de Roussey lui-même qui met tout le monde dans l’embarras et dans l’incompréhension la plus totale. Au moins pour deux raisons. Primo, la hiérarchie respectée jusque-là était limpide pour le 99% du public du LS et semble-t-il aussi pour les deux principaux intéressés. Secundo, parce que Favre a largement tenu la baraque depuis le début du championnat, démontant un à un les arguments des défenseurs de Coltorti l’an dernier. Ce changement a donc surpris plus d’un supporter. Et maintenant que Débonnaire a fait la même bourde que Favre à Zurich une semaine plus tôt, tout le monde se demandait au sortir du match ce qu’allait bien pouvoir faire Roussey pour sortir d’une idée qui s’est vite transformée en impasse…
Bref, le technicien français ne nous avait que peu habitué à ce type de choix. Peu habitué aussi à répondre positivement à la pression de quelques scribouillards presque malintentionnés. En effet, s’il y en avait un dimanche qui devait se sentir fort, c’est bien évidemment M. Dubath. Le journaliste de 24 Heures qui depuis trois semaines épuise ses deux pouces à écrire qu’il n’y a pas de hiérarchie dans les gardiens du Lausanne-Sport, comme s’il fallait prendre le contrepied d’une pensée générale. Plus sérieusement, Laurent Roussey doit autant lire le 24 Heures que se soucier de la pression de notre petit football, cette décision est donc personnelle et sans doute a-t-il voulu mettre un coup de pression sur le dernier rempart lausannois.

Sous la neige, la pelouse

La bonne surprise dimanche est donc venue de la pelouse et indirectement des dirigeants. La mobilisation de nombreuses ressources plus ou moins bénévoles a donc permis à la rencontre de se jouer. Tout simplement bien vu ! Et la quantité de neige sur les bords du terrain témoignait bien de l’ampleur de la tâche à laquelle se sont astreints les mains mobilisées par le club, dont le Président en personne. Une mobilisation autour de la première équipe qui aurait mérité un meilleur écho que la première mi-temps dégueulasse du LS et sans doute un peu plus de volonté sur la fin du match.
En effet, alors qu’il n’avait rien à perdre et qu’il se devait de prendre des risques, le LS a paru bien timoré dans les 15 dernières minutes, pour preuve les zéro tir au but adressé en direction de Yann Sommer. Au milieu du terrain, Gabri semblait complètement carbonisé en fin de rencontre tandis que Khelifi – toujours aussi doué techniquement – a fait une belle entreé mais a cruellement manqué de muscle pour faire la différence dans les derniers instants. Autre point noir dans l’après-midi, la prestation poussive de Chakhsi qui a été aussi inspiré que M. Amhof et ses assistants, c’est dire.

Un derby à six points

Après deux matches et autant de défaites au compteur, le Lausanne-Sport abordera donc le derby de samedi prochain avec quelques doutes. La défaite sera interdite face à des Grenat qui, heureusement, n’ont fait qu’un point en deux rencontres. Si Lausanne s’impose à la Praille, on pourra vite oublier ces deux premiers matches ratés. En revanche, en cas de revers, le deuxième tour deviendra peut-être beaucoup plus compliqué et tendu que prévu…
Photos Bakir Ozan Baran 

FC Lausanne-Sport – FC Bâle 1-2 (0-2)

Stade de la Pontaise, 5100 spectateurs.
Arbitres : Amhof; Vogel, Kaufmann; Jancevski.
Buts : 34e Stocker (0-1), 42e Diaz (0-2), 53e Malonga (1-2).
LS : Debonnaire; Facchinetti, Katz, Chakhsi, Sonnerat; Gabri, Rodrigo; Malonga, Marazzi (46e Khelifi); Tafer (68e Avanzini), Moussilou (77e Roux).
Bâle : Sommer; Degen (80e Voser), Schär, Sauro, Steinhöfer; Cabral; Yapi, Stocker (62e D.Degen), Diaz, Salah; Streller (72e Zoua).
Cartons jaunes : 62e Rodrigo, 87e Yapi.