La porte ne tient qu’à un fil !

Il ne reste plus qu’un point à ramener de Bienne pour retrouver la Super League. Tout en maîtrise, face à un Vaduz décimé par les blessures et les résultats, Lausanne s’est imposé 2-0 samedi soir devant 10’500 spectateurs heureux !

A deux doigts de s’empaler dans une voiture dans le vicieux virage de l’avenue de Beaulieu, la montée en scooter du côté de la Pontaise avait des airs d’Italie samedi. Des airs d’euphorie aussi, avec ce monde massé devant les caisses et dans les entrées d’une Pontaise qui retrouvait pour l’occasion son lustre d’antan ! Des airs de foire enfin, avec les nombreux stands à saucisses, kebabs et frites. A croire que les centaines de messages d’insultes, qui ont suivi les milliers d’insultes des spectateurs lors du match contre Lugano, ont convaincu les responsables des buvettes de la Pontaise de s’épiler les poils de la main, de se lever de leurs chaises de camping et de se mettre enfin à travailler. Comme si l’envie était en solde toute la semaine à la Migros et qu’ils en avaient rempli leurs cabas. Résultat des courses, si tout n’était de loin pas parfait et qu’il faut continuer à aimer la bière chaude pour en boire, cette Pontaise-là avait des vrais airs de fête ! Et puisque c’est le chapitre des complaintes, la fainéantise semble être une maladie répandue du côté des Plaines-du-Loup. De souvenir de supporter qui fréquente la Pontaise depuis plus de 25 ans, je n’ai jamais vu une pelouse aussi misérable à cette période-là de l’année. Je ne sais pas si l’excellence et le travail sont encore des vertus dans la fonction publique de cette ville, si le budget des jardiniers est coupé ou s’il ne faut pas s’occuper de la pelouse de peur de déstabiliser le biotope du futur quartier écologique, mais on touche au lamentable, indigne de la capitale olympique et de son glorieux passé. 

Bref, excusez-moi ces deux paragraphes un peu loin de l’euphorie qui nous gagne et revenons vite à l’essentiel : suite à une performance de haut rang, la porte de la gloire ne tient qu’à un fil. Dans une Pontaise bon enfant et joliment garnie, il faudra moins de dix minutes à l’équipe de Martin Rueda pour prendre l’ascendant psychologique et technique sur son adversaire, pour poser son jeu, et donner le rythme de la partie. Honnêtement, avec une défense solide, une parfaite maîtrise dans l’entrejeu et le travail de sape de Roux en pointe, il n’y avait pas grand-chose à faire pour un Vaduz limité. Un peu comme une femme de ménage enfermée dans la suite d’un détraqué sexuel, l’issue du match n’avait que peu d’inconnue.
Les fines bouches diront que nous aurions aimé voir plus d’impact, plus d’idées à l’approche des 30 derniers mètres pour faire la différence. Et que finalement, il faut avouer que ce n’est «que» sur deux balles arrêtées que Lausanne a passé l’épaule samedi. Les deux fois sur des envolées de Katz et Silvio après un service 5 étoiles signé Marazzi. Combien de caviars distillés cette année par le Pirlo de la Pontaise, combien de situations débloquées grâce à ses balles arrêtées ? De Wicky à Hottiger en passant par l’immense Chapuisat, ils étaient quelques vieilles gloires à avoir sans doute apprécié le collectif et la diversité des armes offensives à disposition de l’équipe de Martin Rueda.
Il y a eu aussi ces 10 petites minutes de flottement qui valurent au LS quelques frayeurs. Mais honnêtement, du match de samedi à l’ensemble de la saison, il n’y a qu’une seule chose à retenir : construit sur une idée de jeu, une tactique et des principes rigoureux, ce LS-là dégage une confiance, des certitudes et une envie exceptionnels. Il faut être con ou supporter de Servette (n’ayons pas peur des pléonasmes) pour ne pas voir, apprécier et comprendre qu’il ne s’agit pas mercredi d’aller chercher un exploit, mais de simplement laisser parler son foot, ses envies et sa maîtrise.

A l’image du public de la Pontaise samedi et des joueurs à la sortie des vestiaires, l’ambiance était à la joie et à la retenue. Pas d’euphorie en effet, un porte-malheur qui pourrait soulever des démons du côté de Bienne. L’atmosphère était donc particulière puisque le match à peine terminé, il ne comptait plus. N’importait au peuple lausannois que l’échéance de mercredi. De ce point à ramener pour éviter les barrages, cette basse besogne, pour soulever le trophée du champion et défoncer la porte de la Super League !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne-Sport – Vaduz 2-0 (1-0)

La Pontaise, 10’500 spectateurs.
Arbitre : M. Jaccottet.
Buts : 37e Katz 1-0, 81e Silvio 2-0.
Lausanne : Favre; Bah, Katz, Meoli, Sonnerat; Steuble (89e Carrupt), Pasche, Marazzi, Avanzini; Roux (70e Moussilou), Silvio (85e Traore).
Vaduz : Faivre; Ritzberger (79e Merenda), Denicola, Bader, Harrer (85e Erne); Rechsteiner, Monteiro, Burgmeier, Cerrone, Ciccone (64e Fischer); Sabia.
Cartons jaunes : 27e Rechsteiner, 54e Ritzberger, 69e Roux, 71e Avnazini, 75e Steuble.

Écrit par Vince McStein

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21 Commentaires

  1. Dommage de traiter les supporters Genevois de « cons » sur la fin du papier, ce n’est ni vraiment du « 2ème degré » comique à la carton rouge, ni vraiment dans le ton du moment avec une certaine solidarité lémanique. Il me semble avoir beaucoup lu d’un coté comme d’un autre qu’une montée commune ne déplairait pas. M’enfin, il y a ceux qu’ont de la classe dans l’euphorie de la victoire, et puis, il y a les autres 🙂

  2. « une certaine solidarité lémanique » mouais…

    Je vois plutôt ça comme une bataille finale avec Lausanne d’un côté du ring et Yverdon, Servette et Bienne de l’autre.

    Va falloir se battre comme dit plus haut.

  3. A nouveau un commentaire écrit par un docteur en football, en jardinage, en débiteur de boissons et de conneries etc..Je me demande si la bière chaude excite les neurones de certaines personnes qui se prennent pour des journalistes et qui ne voient que tous les défauts…en plus de l’actualité américaine qui n’a rien à faire dans un commentaire de football..

  4. En tant que supporter sédunois, j’espère sincèrement une montée du LS et du Servette. Qu’on puisse se mettre sous la dent, des vrais derby qui attirent les foules!

  5. « Il faut être con ou supporter de Servette (n’ayons pas peur des pléonasmes) pour ne pas voir, apprécier et comprendre qu’il ne s’agit pas mercredi d’aller chercher un exploit,  »

    Je n’ai pas une grande affection pour les Servettiens, surtout la section grenat, mais là, bof, ce raccourci n’était pas franchement nécessaire.

  6. Comme dit sur le résumé de Servette-Chiasso, cela devient très intéressant de voir les Loz qui déversent leur fiel. Je me réjouis vraiment de vous revoir en SL.

    Et je me réjouirai encore plus si par hasard vous vous plantez à Bienne. J’avais une certaine sympathie pour LS. Mais là, je pense que c’est bon.

    Salut les filles

  7. Donc tu avais une certaine sympathie pour le LS mais tu retournes ta veste suite à un texte pondu sur cartonrouge le site qui écrira le plus de merde possible tant que ca fasse jaser?.

    Salut copine

  8. Ah ça sent bon pour les derby de l’année prochaine, toutes ces petites provocations si délicieuses à lire =) Mon Dieu qu’est-ce que je me réjouis d’aller à Bienne dans 2 jours!!!!!

    Ah et j’aurais une pitite question plutôt importante dans le genre: Est-ce que le LS a obtenu sa licence pour la saison prochaine? Pask ils l’avaient pas obtenue en 1ère instance… Alors je voulais savoir si c’était encore en discussion en fait!

  9. @ Billy Boy : D’après Collet, ce ne serait qu’une formalité.
    C’est tout de même ridicule que le LS puisse jouer l’Europa League à la Pontaise mais que 6 mois plus tard, il soit impossible au meilleur club lémanique d’y jouer en Super League…

  10. C’est assez jouissant de lire tous les frustrés qui sont jaloux du LS. Du style « j’espère que Bienne va gagner! ».

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