Les paysans au pays du kilt

Le FC Sion partait en direction de Glasgow à la conquête de l’Europe. Dans l’impossibilité de transférer le canton comme à l’accoutumée, la transhumance des finales de Coupe n’a pas eu lieu. CartonRouge.ch a néanmoins pris le risque pour vous. Suivez le guide à travers ce carnet de voyage à la saveur de haggis au whisky, de grosses rouquines et de cornemuses sous la pluie. Une visite en toute simplicité, à l’abri des clichés.

1ère étape du pèlerinage : Les traditionnelles files d’attente au plus vieux temple du football mondial, queues formées par le club des gladiateurs du Sion-Kriens de 2003, tous armés des abonnements des cousins des vallées jusqu’au 5ème degré.

 

Réveil du lendemain : Debout à 3h30, car comme dirait si bien mon ami Marco, il est l’heure d’aller botter le cul des cousins d’Andy Murray. Et face à 60’000 popotins et des poussières, mieux vaut être du matin. Rendez-vous pris avec Toutou*, Loik* et Babouin* pour 3 jours en Ecosse (avant-match, match et après-match).
* noms d’emprunt connus de la rédaction

Arrivée sur place : visite du Big Ben et ce sera tout pour la touche culturelle.

 

Au menu : 3 jours de bières, d’hamburgers et de fish & chips qui, à l’état gazeux, auraient de quoi rendre Tourbillon compatible aux nouvelles normes d’évacuation.

 

Pour ne pas se sentir trop dépaysés : Godets descendus au TAS (situé en face du World’s End) et repas pris au restaurant du FC Sion.

Mise au parfum : Consultation de la presse locale présentant le club à sa manière, théories de 12 dans les pubs écossais et fantasmes de match allant jusqu’à une talonnade marquée par Sauthier à la 93ème.

Petit tour aux maisons de pari : Blessé depuis 10 ans et absent du voyage, Mrdja figurait comme le plus probable buteur de ce match du côté sédunois. Cote de 16 pour un but de Vanczak, un pari manqué qui aura couvert le 20% du PIB écossais.

Sécurité : Interdiction de porter des couleurs de football dans les pubs, interdiction de chanter sur les terrasses et défilé sédunois suivi par policiers, chevaux et hélicoptère. La troisième étoile a été activée.

Boîte : Boissons à 1 pound, «Mets en douze-quinze», rencontre surprise avec des Valaisans sur place, sosie de Sautchié sur la piste, chaudes scottish girls, occasions gâchées à la Prijovic, scottish kiss, «aux armes» à la fermeture, tentative de drague de supporters des Rangers, «nous sommes catholiques», «Scheiss YB» et autres «Celtic Glasgow Champions» chantés dans les rues de Glasgow avec des supporters du Celtic.

 

L’instant de vérité : Une équipe solide qui nous a fait rêver malgré la lourde domination écossaise, extinction de voix totale du lendemain en guise de remerciement, supporter du Celtic acclamé en superstar pour avoir lâché sa veste dans le parcage valaisan et majeurs tendus par des gamins de 12 ans bâtis à la Majstorovic.

Souvenirs de vacances : Petite lettre adressée à Michel Mardi, le plus Hollandais des Valaisans, car il a une fois de plus vendu du rêve. Petite lettre adressée en outre au président de la Swiss Football League, sans qui ce voyage n’aurait pas pu être possible.

Conclusion : Des frissons, un 0-0 dans les valises, des sacrés fous rires et une bonne boille à bières au-dessous du maillot. Merci au mec qui a tiré les boules, merci au club, merci à mon ami Christian (bien que t’aies oublié de me filer mon abo pour la porte d’Octodure) et à jeudi pour une nouvelle soirée de folie.

Écrit par Robert Monnier