Vous reprendrez bien un peu de Weibeleries ?

Certes, c’est le début de saison, certes, Boxy a encore quelques réglages à faire dans son équipe. Mais bon, depuis deux matchs, on a l’impression que l’équipe retourne à ses vieux travers. Vous savez, de ceux qu’on a connu la saison dernière, et celle d’avant, et celle encore avant, et celle encore encore… enfin, vous voyez ce que je veux dire.

L’équipe monte en puissance

Alors oui, cette année il y a un plus. Le directoire du Lausanne HC a décidé de laisser de côté cette célèbre arrogance lémanique tant enviée du côté du Pod et de la Voyeboeuf pour se la jouer renard. «Non, nous ne visons pas la Ligue A, enfin, on vise les play-off de ligue B et puisqu’on a – de loin – la meilleure équipe, on devrait jouer contre le dernier de Ligue A et on a toutes nos chances». Soit. On a vu par le passé avec ce club que c’est lorsque les dirigeants ne disaient vraiment rien et que l’équipe ne cassait pas des briques qu’elle a été promue au nez et à la barbe du favori. Ce fut le cas en 1995, ce fut le cas en 2001.
1995… quel rouleau compresseur on avait à cette époque ; des bras cassés avec une folle envie d’humilier les pédés de Martigny et les enculés de Grasshoppers, une saison à 200 points ; mais surtout une bande de potes. La suite, on la connait et c’est pour cela qu’on est tenté de ne pas espérer une issue similaire, le professionnalisme certain installé dans et autour du club devrait être une garantie suffisante de ne pas revivre ces années noires. L’absence évidente d’un méga-favori aussi. Au coup de sirène final mardi soir (tout comme à celui de samedi soir), on était donc plus dans l’attente des «l’équipe adverse fait le match de sa saison contre Lausanne», «l’équipe monte en puissance», «tout se joue en play-off», «la saison est encore longue» que des «on a joué comme des pinces, on fera mieux la prochaine fois».

Hold-up à la zurichoise

Dans ce premier tiers, dont je dois bien l’avouer j’ai raté une dizaine de minutes pour cause de séance à rallonge, Lausanne a livré la marchandise. Jolies triangulations, sens du jeu, occasions ratées de peu et un gardien – qui jouait son premier match de sa vie à Malley dans la première équipe – au chômage technique tant Lausanne a dominé. On peut pardonner à une équipe de manquer des occasions grosses comme des maisons pendant un tiers ou deux, comme les innombrables tentatives de Genoway, ou celles de Helfenstein ; c’est l’aspect malchance de ce magnifique sport. Et comme bien souvent dans pareil cas, l’équipe dominée outrageusement ne procède que par contres, Ness et Beeler se retrouvent à deux contre Reist et c’est l’ouverture du score. Un petit hold-up au vu de la physionomie du match, mais les Vaudois ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. A force de tricoter, rien ne rentre. Il faut parfois rester froid, accepter la simplicité au profit de la beauté (même si faire simple est parfois beau), à l’image de la prestation de Florian Conz, meilleur Lausannois hier soir.

Mais il est où le premier bloc ?

Certes, Lausanne n’est heureusement pas Ajoie et peut donc compter sur plus de deux joueurs pour ne pas faire la différence, mais force est de constater que si on a beaucoup vu le top scorer et ses deux acolytes griffer la glace, on les a moins vu incrémenter le score des locaux sur l’horloge. C’est bien simple, tous les blocs ont marqué, sauf le premier. A commencer par Sigrist, bien placé sur la gauche des buts défendus par Lukas Meili qui a subtilement dévié ce qui ressemblait à une passe de Primeau au fond des filets. Puis c’est le second bloc qui s’est mis en évidence par un missile de Sven Helfenstein toujours sur le côté gauche de la cage de Meili. A 2-1 on se dit que finalement ça va le faire, ces petits jeunets de GC ont eu assez de chance jusque-là et que le troisième tiers se terminera par un sec 4-0 pour les locaux.

Il n’en fut évidemment rien. Jouant à la peur, ou à l’action la plus léchée, Lausanne avait décidé qu’un but d’écart c’était suffisant. Mais Lausanne avait-il les moyens de faire mieux ? Juste le temps pour le troisième bloc d’ajouter un but à l’escarcelle vaudoise par un revers lifté de Staudenman qui a probablement voulu faire honneur au coéquipier de Roger Federer présent dans les tribunes. Les dix dernières minutes furent un long et laborieux calvaire. Alors que l’arbitre du match avait décidé d’aider les Vaudois dans leur entreprise victorieuse en sifflant deux pénalités de suite imaginaires contre les GCK Lions, le LHC s’est retrouvé ultra-dominé à 5 contre 4 dans sa zone de défense. A travers deux défenseurs lausannois, un gardien et un attaquant, El Assaoui permettait à son équipe d’entrevoir les prolongations. Ok, ce fameux match pourri du mardi soir contre Grasshoppers on y était, mais on imaginait pas que les joueurs lausannois feraient tant regretter les 2917 spectateurs (mouahahahahah) leur soirée Champions League. Par un surplus de bonté, ils ont probablement jugé que la torture suffisait ainsi et se sont donc contentés de défendre leur maigre avantage, avec un certain succès. Jouer pareillement mal dans le troisième tiers qui plus est contre une équipe si faible, c’est simplement inacceptable pour l’une des plus grosses cylindrées de la ligue.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne HC – GCK Lions 3-2 (0-1, 2-0, 1-1)

Malley, 2917 spectateurs.
Buts : 9’57 Ness (Beeler) 0-1; 25’11 Sigrist (Primeau, Stalder) 1-1; 38’08 Helfenstein (Chavaillaz, talder) 2-1; 53’13 Staudenmann (Antonietti, Leeger) 3-1; 56’06 El Assaoui (Altorfer) 3-2.
Pénalités : LHC : 3×2’ / GCK Lions : 5×2’.
Absents : LHC : Barbero (blessé) Le Coultre (juniors élites), GCK Lions : Schwartz.

Écrit par Vincent Keller

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10 Commentaires

  1. Au cas où, samedi passé le LHC a joué et gagné à Langenthal en disputant un de ses meilleurs matchs de la saison…. A mon avis, tu ne devais pas y être, à moins que tu aies confondu avec le match à Bâle…..
    Quand aux commentaires sur les dirigeants, ça sent le réchauffé. Un peu d’imagination que diable. Le côté satirique avec Keller, j’y ai renoncé depuis longtemps, pas son truc et ne maîtrise pas.

  2. Merci Romain,

    C’est effectivement mardi passé à Bâle. Toutes mes excuses pour cette erreur.

    Quant à mon manque de satire, vous connaissez la chanson (sans imagination): ma place est libre, on attend plus que vos compositions pour lire votre prose.

    Ou passez votre chemin…

    Cordialement
    Vince

  3. « Soit. On a vu par le passé avec ce club que c’est lorsque les dirigeants ne disaient vraiment rien et que l’équipe ne cassait pas des briques qu’elle a été promue au nez et à la barbe du favori. Ce fut le cas en 1995, ce fut le cas en 2001.  »

    Archi faux !!!! Le LHC de 1995 était le grandissime favori. D’ailleurs il avait échoué quelques mois plus tôt en finale de play-off contre………..Rapperswil. C’est lors de la saison ’94-95 que le Lausanne HC créait la sensation.

    A+

  4. Victoire 6-4 à Viège, victoire 5-3 à Langenthal, victoire 5-3 contre le HCC, soit autant de matchs de bon niveau, je ne comprend donc pas le sens de cet article!

    Le problème est qu’il se mettent au niveau de l’adversaire! Bons contre les bons, ils se laissent aller contre les fantômes balois ou les jeunes zurichois…

    Donc il n’y a pas de quoi fouetter un chat pour l’instant!

    Idem concernant nos mercenaires, ils marquent 3 points chacuns contre Viège ou Langenthal mais rien contre GC… Mais bon, LHC en playoff ne fait aucun doute et à ce moment, il sera plus utile d’avoir des étrangers performants contre des équipes du haut de classement que de faire 6 points à chaque match contre Bâle ou Thurgau.

    @vince : je me verrai bien réagir comme toi! « vous n’êtes pas content de mon travail chef? Ben faites le vous même ou engagez quelqu’un d’autre! Bonjour le chômage!

  5. « …d’humilier les pédés de Martigny et les enculés de Grasshoppers… » : même au 58ème degré ça reste nul !

    « Ou passez votre chemin… » : il ne reste donc plus que 2 solutions.

    1. Restreindre l’accès de CR à ses seuls rédacteurs qui pourront ainsi se complimenter parmi.

    2. Supprimer la zone de commentaires pour que nous autres, abrutis de lecteurs, cessions de critiquer.

    CR section hockey : plus ça va, moins ça va !

  6. Vous pourriez pas juste apprécier le fait que le site existe, que des gars se donnent la peine d’écrire… que ça plaise ou non ! La perfection n’existe pas… Puisque la perception du monde est différente à chacun ! A quoi ça sert de critiquer négativement !! C’est constructif ? A part, à donner l’envie au mec qui écrit de vous envoyer balader !? hein ? En passant, nous ne sommes pas son patron, nous sommes éventuellement ses clients. Et moi, si un client n’est pas content de ce que j’ai fournis et que j’estime avoir fait le maximum et bien… je lui dit : « Allez voir ailleurs » ou « passes ton chemin ». Pas vous ? Vous aimez vous donner du mal pour des gens qui n’apprécient pas ? ABE

    PS : Juste merci Vincent

  7. Nocomment… parfait, tout-à-fait d’accord avec ton commentaire. …pardonnons à certains tordus qui exposent leur « intelligence » bête sur la place publique… intelligence est un bien grand mot pour des enfoirés de première !

  8. Quand on lit certains commentaires, on peut facilement se dire qu’on retrouve leurs auteurs les dimanches après-midi à se taper sur le pif sur les bords du Talent (A quand un article sur cet événement d’ailleurs).
    Ou au Lion d’or pour théoriser sur les plus grands matchs de la semaine, entre 2 pets et 3 blagues foireuses sur la nouvelle Miss Suisse, tout en reluquant le décolleté de la barmaid.

    J’m’en vais sur les commentaires de la saga Fc Sion, les réactions y sont plus constructifs.

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