L’équipe-type de cette première partie de saison

La trêve national passant par là, les mardi, vendredi et samedi soir sont devenus bien tristes et vides. On a bien essayé de se lever à deux heures du matin pour voir ce qui se fait de l’autre côté de l’Atlantique, mais les paupières sont rapidement devenues trop lourdes à porter et c’est tout naturellement qu’on a préféré taper dans l’originalité en se gavant de bilans. L’histoire ne le retiendra probablement pas, mais voici en exclusivité l’équipe-type du Genève-Servette après vingt-quatre matchs joués et quelques heures de débats «hockeystiques».

Gardien

Tobias Stephan
Si tu t’attendais à du suspense et des surprises, tu seras sûrement déçu. Mais en effet, à nos yeux le meilleur gardien du Genève-Servette en ce début de saison se nomme Tobias Stephan. Un choix plus dur qu’il n’y paraît néanmoins, étant donné qu’il aurait fallu placer les deux derniers remparts sur un pied d’égalité en pouvant les comparer aux mêmes postes. Hélas McSorley n’a jamais daigné offrir un peu de temps de glace à Tamo. Dès lors il est impossible de savoir ce que vaut réellement Stephan quand il faut ouvrir et fermer une porte.
Si on peut douter de ces capacités dans ce domaine, il est au contraire dur de ne pas être convaincu de ses prestations sur la glace. Véritable sauveur de la nation, Stephan a déjà ramené passablement de points à ses petits camarades et les a protégés de bon nombre de fessées. Un grand frère comme on rêverait tous d’avoir finalement.

Défenseurs

Goran Bezina
Le colosse, le patron, l’homme aux six poumons, le défenseur étranger au passeport suisse, bref un «key-player» et un des rares à sortir du lot. Goran aligne les performances de haut niveau tant en défense qu’en attaque, allant jusqu’à enfiler la tunique enflammée. En effet, devant le peu d’efficacité offensive des siens, Bezina a retroussé ses manches et a décidé d’aller s’occuper lui-même de planter deux-trois buts. Encore heureux que Stephan tienne son rôle de gardien, sinon on n’est pas à l’abri de le voir enfiler jambières, mitaine et plastron.
Brian Pothier
On a cherché longuement, passant même quelques nuits blanches à se demander qui allait épauler Captain Goran pour l’équipe-type. Et finalement on s’est dit qu’un étranger ça le faisait bien, alors on a mis Pothier. Et aussi parce qu’Hecquefeuille, ça n’aurait pas fait très sérieux. Plus un choix par défaut qu’une évidence donc, tant les défenseurs sont à la rue en ce début de saison.
Mais il faut tout de même dire que Brian nous en met plein la vue avec ses solos qui affolent les défenses adverses, comme contre Davos début novembre. Un but qui assure à lui seul une place parmi les deux meilleurs défenseurs du GSHC après les vingt-quatre premiers matchs du championnat.

Attaque

Tony Salmeleinen

Il a pratiquement joué vingt matchs de moins que les autres joueurs et pourtant Tony est le septième compteur de l’équipe ! On croyait avoir retrouvé notre Finlandais volant en début d’année, l’homme dont les adversaires connaissent mieux ses fesses que son visage, le joueur qui avait mené le GSHC à la finale du championnat en 2010. Mais telle une mère qui punit son enfant, une vilaine fracture à la main est venue déposséder Speedy de son outil de travail, le privant ainsi de glace. Dommage car étant donné la forme qu’il affichait, le Finlandais ferait le plus grand bien à son équipe aujourd’hui, qui galère pour perforer les arrière-gardes adverses.

Eric Walsky
Il est l’attaquant le plus en vue à Genève. Sa technique alliée à sa rapidité fait des ravages chez l’adversaire et offre passablement d’occasions de buts. Malheureusement, ses tirs sont rarement suivis d’un sourire ravageur et d’un lever de bras. Car l’Américano-Suisse gâche aussi énormément. Force est toutefois de constater qu’Eric se démène un peu tout seul au milieu de cette offensive grenat. Alors pour ce courage exemplaire, il mérite largement sa place parmi l’équipe-type. Pour ça et parce qu’il n’y a pas vraiment d’autres attaquants qui viennent pointer le bout de leur nez non plus…
Adrian Brunner
Imaginons qu’il faille attribuer une note de un à dix à chaque joueur, dix étant le maximum, un le minimum. Chacun débute la saison avec une appréciation neutre de cinq. Lorsqu’il faut noter Brunner, sa note reste de cinq étant donné qu’il n’a pas disputé le moindre match cette saison avec les Aigles. On lui ajoute un point supplémentaire parce qu’il a un nom connu et ça nous donne une note finale de six ! Et une note pareille, c’est pas courant parmi l’offensive grenat, tant les attaquants ont été lamentables.
En effet, quand vos deux meilleurs compteurs sont des défenseurs, il devient bien compliqué de trouver trois joueurs offensifs qui ressortent du lot. Dès lors, Brunner devient un élément tout à fait convenable pour figurer aux côtés de Salmeleinen et Walsky sur cette ligne de parade. Et puis qui sait, peut-être qu’il est bon…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Sylvain Rossel

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