C’est qui l’taulier ?

La semaine passée, on avait quelques doutes sur la capacité de Federer de gagner les tournois qui comptent, de battre les adversaires en forme, bref : on savait Roger toujours au top mais Roger était-il toujours Roger ? La réponse aux sceptiques, à ceux qui le voient à la retraite et aussi à ceux ne croyant pas à la supériorité américaine sur terre (bon d’accord, c’est la dernière fois mais quand même…) ne s’est pas fait attendre.

On attendait la quatrième victoire de suite de Nole, ce fut finalement la cinquième de Roger en sept finales. Rafa appliquant la méthode Federer consistant à sortir du circuit de temps en temps pour ne pas finir carbonisé en novembre, Ferrer se faisant plaisir sur terre à Acapulco, il y avait donc huit représentant du Top 10 aux Emirats, ce qui ne s’était plus vu depuis 2008 et une défaite de Roger au premier tour face à Murray. Tournoi extrêmement relevé donc sauf peut-être pour un homme, un certain Roger Federer qui a survolé toute la semaine.Aucun set perdu, un seul break (dans le second set de la finale), une seule fois réellement en danger dans une manche lorsqu’il était mené 6-2 dans le tie-break du deuxième set face à Del Potro. Les mauvaises langues diront qu’il n’a pas battu mieux classé que lui, c’est oublier la performance de Murray face à Djoko. Roger a fait du Roger, a été constant, a attaqué, nous a presque sorti tous les coups que le tennis connaît, bref, on s’extasie peut-être trop mais à ce niveau-là, ça faisait longtemps.

Voilà pourquoi on a tendance à sur-réagir avec Roger : il est capable de tout. On sera d’accord pour dire que ce tournoi est une réussite totale et l’on sera aussi d’accord pour dire que le Bâlois n’atteint pas un niveau semblable pour la première fois de sa carrière. Il ne s’améliore plus : il retrouve son jeu. Voilà donc pourquoi la frustration est grande quand il perd bêtement face à Djokovic à New York ou Rafa à Melbourne : il est capable de mieux. Roger l’avait déjà dit : il a créé un monstre, on ne comprend pas ses défaites, peut-être qu’avec ses deux dernières saisons en-dessous de ses deux principaux contradicteurs, il s’est enfin libéré de cette chimère ? Il reste tout de même deux paliers à franchir : un Master sans que ses principaux contradicteurs ne soient carbonisés et un Grand Chelem que l’on commence tout de même à attendre depuis un moment…
Un petit détour par le Mexique pour souligner la bonne semaine de Stan mais où l’on regrette un peu qu’il ne se prépare pas plus sur surface rapide. Un tournoi remporté pour la troisième fois de suite par Ferrer qui s’est véritablement baladé dans ce tableau dominé par les joueurs latins : quatre Espagnols, deux Argentins, un Français et un Suisse en quart, les spécialistes de terre battue sont décidément toujours les mêmes.
A partir de maintenant, ce sont les choses très sérieuses qui commencent avec les deux premiers Masters de la saison avant le début de la saison sur terre. Indian Wells et Miami où l’on espère avoir une confrontation entre Federer et Djokovic, la première depuis l’US Open. Après ce début de saison, on s’attend peu à une surprise venant d’un membre en dehors du Top 10, peut-être un représentant en quart de finale, pour le reste on assistera probablement une nouvelle fois à l’hégémonie du Big Four. Murray sera tout particulièrement à observer vu les progrès qu’il fait avec Lendl. Quant à Djokovic qui a dû faire face à une vague d’inquiétude après sa défaite (qu’il demande à Roger, il connaît bien la situation…), on sent qu’il aura à coeur de se remettre sur les rails de sa saison 2011.

Écrit par Nicolas Jayet

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