Deux c’est assez, trois c’est trop

Trois ? C’est le nombre de buts inscrits par le HCC depuis le début des play-offs et qui n’ont pas été validés par les arbitres, dont deux fois par le même zébré, Monsieur Tobias Wehrli, matricule no 77. A ce niveau-là, ce n’est même pas une caméra qu’il faut instaurer, mais une visite chez l’ophtalmo. Un Ajoulot mal embouché dira que c’est un juste retour de manivelle après l’assist de M. Massy lors du 7ème match contre Ajoie, et d’autres ronchons pourront dire que mon entrée en matière transpire la frustration toute chaux-de-fonnière. Mais j’ai trop la rage pour en tenir compte et les plates excuses de l‘arbitre en question après le visionnage des images disponibles me font une belle jambe.

C’est pourtant bien le sieur Wehrli qui pénalise Stephan Moser, en étant à 30 mètres de l’action, alors que con compère Philipp Clément laissait jouer. Si ce n’est un problème d’yeux, la raison est-elle à chercher ailleurs ? Le HCC, seul club qui pourrait gêner le grand favori à l’ascension, donc de retarder le projet de ligue fermée, dérange-t-il au point qu’on nous impose de tels clampins au sifflet? La question mérite d’être posée, toute saugrenue qu’elle soit.

On pourra toujours me rétorquer que le HCC ne possède tout simplement pas l’organisation nécessaire pour la LNA et je ne saurai leur donner tort, car ouvrir les portes et les caisses une heure avant le match, alors que l’équipe joue un vendredi soir une demi-finale, il n’y a qu’au HCC que cela se passe. Et ce ne sont pas ceux qui poireautaient depuis une heure dans une queue interminable qui me contrediront.  

Certes le HCC tenait son os et avait connu de multiples possibilités de tuer le match avant cet «oubli». Comme l’avait dit Pelé lors d’un match de Coupe du Monde en 1970 : «j’ai inscrit un but mais Gordon Banks l’a retenu». Cette phrase, Marco Charpentier aurait pu la faire sienne alors qu’il fusillait Marc Eichmann à bout portant, mais le gardien bernois réalisait l’arrêt du match, voire de la série.

Cette série va à nouveau tenir en haleine les spectateurs. 2ème match, 2ème prolongation, les 6èmes pour le HCC depuis le début des play-offs. Et Langenthal n’est pas Ajoie. Le HCC peut développer son jeu basé sur la vitesse sans crainte de se faire ratatiner à la bande. Et si un joueur chaux-de-fonnier se trouve à proximité de Marc Eichmann, il ne se trouve pas trois Bernois pour lui sauter dessus et lui mettre un pain parce qu’il tente de refroidir la nuque du goalie en lui soufflant dessus.

Langenthal n’a plus rien de l’équipe de bûcherons de l’ère Lecomte, elle a à présent d’autres arguments à faire valoir avec la triplette Kelly-Campbell-Tschannen. Même si elle est sur-utilisée, elle reste dangereuse et est capable de retourner un match à elle seule. C’est elle qui se trouve sur la glace pour égaliser en toute fin de rencontre et c’est encore elle qui inscrit le but en prolongation.

D’aucuns diront que lorsque Vacheron se trouve sur la glace, tout devient facile pour l’adversaire, car le capitaine meuqueux n’affiche pas une sérénité à toute épreuve et perd le puck bêtement lorsqu’il est sous pression. Ce fut à nouveau le cas hier soir car le numéro 5 est sur les deux derniers buts et laisse Guyaz seul pour égaliser. Les tifosi du capitaine se demanderont par contre ce que foutait Ciaccio à 2 mètres de ses buts alors que l’équipe joue à 4 contre 6.

Il ne reste qu’à présent à retourner au Schoren dimanche pour revoler l’avantage de la glace. Pour se remotiver, il faudra se repasser les images du but de Kast non-validé en boucle. Si les joueurs ne sont pas capables de se révolter après cela, je leur dédierai un papier rien que pour eux…na.

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

La Chaux-de-Fonds – Langenthal 3-4 ap (1-0 2-2 0-0)

Les Mélèzes, 4412 spectateurs.
Arbitres : MM. Clément, Wehrli; Brunner, Espinoza.
Buts : 18e Kast (Charpentier, Jaquet) 1-0. 22e (21’33 ») Weber (Guyaz) 1-1. 23e (22’32 ») Tschannen (Kelly, à 5 contre 4) 1-2. 27e Mondou (Vacheron, Neininger, à 5 contre 4) 2-2. 34e Bochatay (Bärtschi) 3-2. 60e (59’08 ») Guyaz (Cadonau, Tschannen, à 6 contre 4) 3-3. 69e (68’28 ») Kelly (Campbell, Müller) 3-4.
Pénalités : 5 x 2′ (Vacheron, Bärtschi, Moser, Bochatay, Mondou) contre La Chaux-de-Fonds; 5 x 2’contre Langenthal.
La Chaux-de-Fonds : Ciaccio; Vacheron, Jaquet; Stephan, Ganz; Daucourt, Erb; Abplanalp, Vidmer; Bochatay, Mondou, Bärtschi; Charpentier, Kast, Neininger; Moser, Gemperli, Plankl; Turler, Fuchs, Pochon.
Langenthal : Eichmann; Schefer, Müller; Guyaz, Cadonau; Steiner, Leuenberger; Flückiger; Kelly, Campbell, Tschannen; Carbis, Bodemann, Gruber; Dommen, Weber, Kämpf; Grassi, Holenstein, Hobi; Mike Wolf.
Notes : La Chaux-de-Fonds joue sans Du Bois, Parati ni Gailland (blessés) et Braichet (Franches-Montagnes); Langenthal sans Brägger ni Chatelain (blessés). Tobias Plankl est honoré pour son 200e match en ligue nationale. Tir sur le montant de Campbell (23e). But de Kast pas accordé (45e). Temps-mort demandé par Langenthal (58e). Langenthal joue sans gardien de 58’50 » à 59’08 ».

Écrit par Jean Dreier