Roman Josi Watch : comme un poisson dans l’eau

Baptême du feu réussi pour Roman Josi : les Nashville Predators ont battu les Detrois Red Wings 3-2 lors du premier match des play-offs. Josi s’en sort avec un bilan remarquable de +2, 2 tirs et un temps de glace de 20:25, 4ème meilleur de son équipe.

Dès le 1er tiers, Roman Josi a évolué comme un poisson dans l’eau dans le cadre de ces play-offs, les premiers de sa carrière en NHL. En raison de l’absence de son compagnon de ligne bleue l’immense Hal Gill (encore blessé suite à un puck reçu lors de l’avant dernier match de la saison), il a retrouvé Kevin Klein, avec qui il a joué la majorité de ses 52 matchs de saison régulière. Le jeune Helvète n’a d’ailleurs pas hésité plus d’une fois à monter dans la zone d’attaque, marquant presque sur un tir à la 17ème. Peu de temps avant, il était en train de répondre, comme un routinier, en direct sur le banc à quelques questions du journaliste TV de Nashville.

Josi a joué également en supériorité numérique et en infériorité numérique, démontrant la grande confiance qui lui est faite par son coach Barry Trotz. Il a fait des jolies combinaisons avec Radulov, a joué de manière physique, n’ayant pas peur du contact et a sauvé son équipe une fois sur la ligne au 3ème tiers. Performance dès lors extrêmement solide pour Josi, qui a été certes aussi pénalisé à deux reprises. Cependant, les arbitres n’ont pas rangé leur sifflet dans leur poche, contrairement à ce qui se passe d’habitude en play-offs, sifflant 7 pénalités contre Detroit et 10 contre Nashville, souvent pour des broutilles.

Greasy goals : les buts pleins de graisse

Le Bernois était sur la glace lors des 2 buts du jeune attaquant de la 3ème ligne Gabriel Bourque (2-1 à la 33ème et 3-1 à la 52ème), un autre rookie qui lui a donc volé la vedette. D’ailleurs, ce sont la 3ème et la 4ème lignes qui ont mené l’équipe (à l’image de la ligne de Froidevaux-Scherwey-Reichert pour le SCB), puisque Paul Gaustad, centre de la 4ème ligne, avec marqué le 1-0 à la 7ème, premier but de sa carrière en play-off.

Ainsi, les «greasy goals» ont fait la différence, soit les buts pleins de graisse, pour lesquels il faut se salir les mains, qui sont l’issue de beaucoup de travail devant le gardien adverse, suivant le principe qu’il faut balancer le puck vers le filet, et des bonnes choses adviendront : pour le 1 à 0, Gaustad a centré à l’aveugle et le puck a rebondi sur le patin du défenseur. Le 2 à 0 est un tir lointain dévié par la canne de Bourque (sans qu’il se rende compte) dans la lucarne. Bref, des buts typiques de play-off.

Detroit : vainqueur de la bataille des «special teams» et Rinne impérial

Bien que premiers de la NHL en pourcentage de réussite au power-play (21.6 %), Shea Weber et cie sont restés cependant bredouilles lors de leurs nombreuses situations spéciales, contrairement aux Red Wings qui eux ont marqué leurs deux buts alors qu’ils évoluaient à 5 contre 4. Les Red Wings ont dès lors gagné la bataille des «special teams» dans cette première manche. A noter que lors du 1-1 marqué par Zetterberg, c’était notre ami Roman qui était sur le banc des pénalités ; de mémoire, je pense qu’il s’agit que de la 2ème fois de la saison qu’une pénalité du no 59 coûte un but à son équipe.

Cependant, le MVP de la rencontre est sans conteste le gardien Pekka Rinne, qui a été l’auteur d’un match incroyable, repoussant 35 tirs, dont certains extrêmement spectaculaires, en particulier lors d’un arrêt acrobatique phénoménal face à Zetterberg au début du 3ème tiers alors que le score était encore de 2 à 1. C’était sans doute la scène clé du match. La pression de Detroit a été très grande tout au long de la 2ème partie de la rencontre, mais Nashville, grâce à la prestation du très sympathique géant finnois a donc plié, mais n’a pas rompu (32 tirs à 13 en faveur de Detroit lors des 2 derniers tiers).  Le but de la sécurité marqué par Bourque à la 52ème (3-1) s’est avéré déterminant. Datsyuk et ses potes ont cependant prouvé qu’ils possèdent les armes offensives suffisantes pour être dangereux quand il le faut, et l’acte II (samedi matin 2:00 heures en Suisse) s’annonce à nouveau passionnant.

Importance des petits détails

Les Predators avaient acquis à la fin du mois de février Paul Gaustad spécifiquement afin qu’il gagne les engagements importants en fin de partie. C’est précisément ce qu’il fit, à 5 secondes de la fin, dans sa zone défensive en face de Pavel Datsyuk, alors que les Red Wings avaient 6 joueurs de champ contre 4 Predators. Ce sont les petits détails qui peuvent souvent être décisifs.

Même si Nashville a évolué dos au mur en fin de match, l’essentiel a donc été acquis avec cette victoire finalement méritée. Et une victoire à la maison lors de la rencontre initiale d’une série n’est pas forcément un acquis, au vu des autres rencontres de la soirée : les deux favoris pour la finale, les Pittsburg Penguins et les Vancouver Canucks, ont chacun perdu leur premier match à domicile (3-4 en prolongations contre les Flyers de Philadelphie et 2-4 contre les Los Angeles Kings). Cependant, rien n’est encore fait et Barry Trotz l’a déjà annoncé : «le prochain match sera beaucoup plus dur que celui-ci».

Pour Nashville, une petite ombre au tableau : à la sirène, Shea Weber, suite à une altercation, a poussé la tête de Zetterberg dans la bande. Le choc n’était pas violent, mais il n’est pas impossible que Brendan Shanahan, le Reto Steinmann de la NHL, suspende pour un match la star des Predators, dans le cadre de la politique de la ligue d’éradiquer les coups à la tête. Si c’est le cas, le rôle de Roman Josi sera encore plus important.

Écrit par Andy Tschander

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1 Commentaire

  1. Bon article ! Les powerplays, gardiens, greasy goals et les petits détails font les playoffs. Ces playoffs qui ont bien commencé en NHL avec des matchs spectaculaires et pleins de suspense ! Ordre du jour : Go à fond sur le slot, balancer un tir cadré et il se passera toujours quelque chose.

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