Toujours plus bas

Les tuiles s’enchaînent pour le FC Sion et les supporters valaisans ne sont pas au bout de leurs peines… Semaine après semaine, les désillusions s’accumulent et ce n’est peut-être pas terminé à la vue des derniers évènements. Chronique d’une descente aux enfers aussi douloureuse qu’attendue.

Une après l’autre !

Certes, il est aisé de tirer sur une ambulance qui vient de crever et dont la sirène ne fonctionne plus. Mais quand le chauffeur a lui-même planté un clou dans les pneus tout en oubliant les batteries de son engin sonore, il est tolérable d’envoyer l’une ou l’autre suggestion car il l’a probablement un peu cherché…

Il y a deux semaines, Sion a perdu le seul entraîneur qui avait été capable de tirer quelque chose de son effectif depuis quelques années. Seul élément de stabilité dans le tumulte continuel cher à son président, Laurent Roussey représentait un point d’encrage, récemment élu «plus vieil entraîneur en activité de Super League». Mis sous pression d’une manière aussi ridicule qu’habituelle par CC, Lolo ne s’est pas fait prier pour claquer la porte et laisser le club dans ce qu’on appellera communément «la merde». Sous la pression despotique, Clausen l’avait fait avant lui et d’autres le feront si l’architecte ne change pas ses manières. CC s’est empressé de commenter : «Il n’arrivait plus à faire jouer Sion. Il tournait en rond, sans trouver la solution d’un jeu qui aurait plu au public». Le jeu n’était pas chatoyant, certes, mais le club gagnait, même ces matchs pourris 1-0 sur un cafouillage chanceux alors qu’il était habitué à paumer des points dans les mêmes circonstances. Faut-il rappeler que mathématiquement, Sion est deuxième du classement ?

A peine remis de l’émotion, la licence pour l’année prochaine était refusée au club. La raison est certes risible mais elle montre bien que les instances du football en ont marre de l’individu et qu’elles ne feront aucun cadeau à celui qui s’aventure année après année à leur mettre des bâtons dans les roues, parfois justifiés mais souvent ridicules. Loin de moi la sympathie pour les incompétents de Muri ou de Zurich, mais suite à l’imbroglio juridique initié par CC, je comprends qu’ils tireront tout ce qu’ils peuvent jusqu’à percer les quatre pneus et viendront taper sur les jantes.

Retour à la source

La chute avait pourtant commencé auparavant lorsque, comme attendu, la Cour suprême du Canton de Berne ne s’était pas désignée comme compétente pour dicter des mesures provisionnelles restituant les 36 points que Sion mériterait. Dans une saga extrêmement bien rédigée par mon confrère Julien Mouquin, l’ensemble de ce qui s’est passé était détaillé bien avant les décisions attendues de la part des tribunaux. Pour ne pas froisser sa fierté en recourant au TAS, Constantin a précipité le club dans des barrages périlleux. Car il ne fait aucun doute que le Tribunal Arbitral du Sport aurait allégé, réduisant aux 12 points inscrits dans les statuts de l’ASF, la sanction totalement disproportionnée et prise  pour complaire à Sepp Blatter par les lèches-bottes de Muri.

On notera, maintenant arrivé à l’épilogue de cette saga juridico-sportive, que la presse suisse a montré une fois de plus ses limites buvant les paroles de CC et publiant une propagande pro-Sion emplie d’inexactitudes et de théories d’avocats partisans ou incompétents. De manière quasi-similaire, les organes de communication du club valaisan que sont Le Nouvelliste et le site officiel n’ont jamais publié les défaites récurrentes des Sédunois dans les divers tribunaux, s’appliquant à mettre en première page chaque décision super-provisionnelle à la faveur de l’Olympique des Alpes. Ce manque de professionnalisme n’a servi qu’à cultiver le rêve de David contre Goliath alors qu’opposition, il n’y a jamais vraiment eu tant les défaites se sont enchainées du côté rouge et blanc.

La cerise sur le gâteau

Dans une nouvelle démence despote, CC prend à nouveau place sur le banc sédunois, s’improvisant entraîneur de club de football professionnel. Alors que Fontbonne possède des diplômes et capacités à diriger dignement une équipe d’élite, l’architecte de profession se juge plus à même de coacher son club. Soit pathétique, soit irresponsable, soit manquant de respect, c’est à vous de choisir. Revenu de Thoune avec un petit point dans sa besace, Sion conservait un infime espoir d’éviter les barrages.

Le match de mercredi passé à Lausanne était donc la dernière chance de l’emporter sur le terrain et de faire un nouveau doigt d’honneur à toutes les instances footballistiques en gardant une ultime chance de se maintenir dans l’élite. Malheureusement ou heureusement, le système a ses limites. Dominée sur le terrain, l’apathique équipe valaisanne a démontré une certaine lassitude. L’accumulation pèse et ça se comprend.

Pour couronner la soirée, Serey Die, dans un élan de sottise, a giflé un ramasseur de balle. Après la vidéo où le joueur s’était employé à attaquer la bêtise de quelques supporters, cela fait un peu tache, non ? Je ne m’étendrai pas sur ce geste aussi puéril qu’inconscient à l’approche d’une fin de saison si importante mais je relèverai tout de même que ça ne doit pas tourner bien rond (ou tourner tout court) dans la tête de certains.

Jusqu’à la lie ?

Le sursaut d’orgueil face aux sauterelles n’est finalement qu’un feu de paille. Les deux seuls matchs qui comptent en ce mois de mai, tout le monde les connaît et celui du week-end dernier n’en faisait pas parti. On soulignera quand même la nouvelle réussite de Danick Yerly qui nous a rappelé que le recrutement d’un buteur brésilien du championnat hongrois à l’intersaison était plus que nécessaire. Le jeune valaisan a marqué autant de buts que notre perle de Budapest pour un dixième de temps de jeu environ.

Sion s’aventure donc dans une mission difficile : garder des troupes motivées et à même de battre le barragiste de Challenge League jusqu’à la fin du championnat et remporter ce duel aller-retour. Mais avec quel entraîneur ? Rolland Courbis a beau avoir accepté l’invitation de son «grand ami» de toujours, les BFFs ne pourront manifestement pas collaborer sur du long terme ou du moins pour ces matchs de barrages. Qui voudra se mettre dans le bourbier valaisan pour sauver un navire à la dérive ? «L’avenir nous dira ce qu’on va faire dans le futur» te répondra le seul responsable de la situation…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Ernest Shackleton

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12 Commentaires

  1. Pathétique CC….le début de la fin est tout proche le capitaine(CC) quitterra le navire quand il aura échoué…..rappeler vous la fin de son premier mandat…en laissant des casseroles derrière lui… pour revenir 3 ans après en grand Seigneur

    CC t’ es meilleur comme architecte reste dans ton domaine c’ est mieux….

    On est la risée de l’ Europe avec tes histoires et tout cela je rappelle à cause de l’ engagement de ton gardien égyptien….

  2. Il n’a aucun diplôme d’architecte. C’est juste un petit dessinateur en architecture.
    Qu’il gère une boîte de construction ne veut pas dire qu’il ait le droit de signer les plans.

  3. D’habitude je suis assez d’accord avec tes papiers sur le FC Sion, mais celui-ci diffère la moindre.
    en fait, c’est un peu comme si tu filais un coup de pied a un gars tout ensanglanté et à terre à la sortie d’un bal à Bovernier….

    Que CC ait fait bien des conneries cette année, ca ne se dispute pas, mais qui injecte les ronds et tient les cordons de la bourse à Sion ? Au bout du compte, il faut savoir ce que l’on veut en Valais: soit un club de SuperLeague compétitif, soit un club de Ligue B, et voire pire si mésentente.
    CC a assumé ses engagements financiers depuis bien des années et s’il lui plait de gaspiller ses billes, c’est son affaire. Si quelqu’un possède une meilleure strategie, qu’il reprenne le club et assume.

    Au sujet de Roussey, je ne suis pas d’accord avec toi. Que CC ait le droit de lui faire remarquer que se faire eliminer à la maison, un peu à cause d’une tactique bizarre lors d’un match capital, c’est son droit, …un peu comme ton manager quand tu rends une copie baclée au boulot. Si en tant que coach tu ne peux pas manager la pression du président et des joueurs, tu t’es trompé de boulot.
    Je crois plutot que Roussey n’avait pas envie d’avoir une possible relégation sur son CV. Pas tres éléguant.

    J’ai un peu l’impression ces temps-ci, c’est un peu a qui peut tirer a boulets sur le FC Sion, pour mieux oublier la licence scandaleusement octroyee par la Ligue à Xamax en début de championnat, pour oublier que Servette devrait etre en faillite et penalise par la Ligue pour avoir utilise des joueurs que le club ne pouvait pas se payer, pour oublier que GC ne serait que poussière sans les injections répétées de cash sur son compte postal…

  4. @ CC

    Faut arrêter un peu le conspirationisme et le calimérisme.

    Servette n’a bénéficié d’aucune faveur, aucune passe-droit.

    Le club a été mis en ajournement de faillite après le dépôt de bilan, et Quennec a présenté les garanties suffisantes à la justice pour obtenir du temps pour tenter de trouver des solutions financières, dans l’intérêt des créanciers. Apparemment, la dette sera épongée très prochainement – les créanciers payés, et le chômage remboursé. La juge dans ce dossier a respecté les textes légaux, a géré ceci avec professionalisme, dans l’intérêt de tout le monde, y compris les créanciers. Si Quennec n’avait pas pu réunir CHF 650’000 pour couvrir les charges courantes, le club aurait été mis en faillite (petit rappel – Servette a déjà été mis en faillite par un tribunal genevois…). Le club a utilisé les voies légales qui lui sont offertes, rien de plus.

    S’agissant de la licence, Servette est soumis aux mêmes exigences que tous les autres clubs – si le dossier est suffisant, la licence sera obtenue. Les mêmes délais que ceux applicables aux autres clubs ont été appliqués à Servette – aucun favoritisme.

    S’agissant des charges impayées, Servette a été sanctionné de manière identique à Xamax par la SFL, lors de la première « infraction ». Traitement identique. Pas une personne à Genève ne s’est plainte du fait que le club ait été sanctionné – la sanction était logique, normale, proportionnée.

    Par contre, aux dernières nouvelles, Servette n’a pas violé la réglementation en matières de transfert, n’a pas refusé de respecter une interdiction de transfert reconnue valable par le Tribunal Fédéral, n’a pas obtenu des mesures provisionnelles farfelues dans le juge du bled du président, et aux dernières nouvelles Hugh Quennec préfère bosser que d’organiser des concours débiles de coup-francs avec ses joueurs. Aucun joueur n’a agressé un ramasseur de balles, et nos entraineurs ont les diplômes requis.

  5. Pour une fois que je suis d’accord avec un genevois, ça se souligne. 😉

    Et je ne m’étendrais pas non plus sur ta demi-ligne sur GC. Désolé si les gens qui injectent de l’argent dans le club sont plus discret que votre « légende valaisanne » qui a besoin de monopoliser la presse tous les jours pour exister. Et même si ça me fait mal de le dire, hormis le FCB, aucun club ne serait « en vie » sans injection d’argent par des mécènes.

  6. @ joe le zurichois

    Si Gigi Oeri n’avait pas couvert à plusieurs reprises les pertes du club, à hauteur de millions, Bâle ne serait pas ce qu’il est actuellement sportivement (et ce même si on peut trouver remarquable le travail au niveau sportif du FC Bale depuis une quinzaine d’années, notamment s’agissant des jeunes joueurs) ou n’existerait plus même.

  7. Je rêve !!! On parle d’un gars qui ne sait même pas faire un dessin technique avec une règle et un stylo à encre … qui a mis en faillite un des meilleurs club suisse pour plusieurs millions d’abricotines, qui a purement et simplement rayé de la carte un des meilleurs centre de formation de Suisse juste pour pouvoir continuer à rouler en Ferrouze de location de leasing !!! Un mec à qui je ne prêterais même pas une 37,5 de Malvoisie flétrie de peur qu’il la revende pour un Mouton Rotschild à 100’000 balles ! Restons sérieux mes amis, parlons foot pas de CC la truelle.

  8. @Joelezurichois
    « . Et même si ça me fait mal de le dire, hormis le FCB, aucun club ne serait « en vie » sans injection d’argent par des mécènes »

    Si, le LS… Ok pour le « en vie » entre guillemets…

  9. @CC:
    Malheureusement certains cammarades valaisan préfère voire une conspiration pour sauver Servette, qu’un mégalo en train de couler le FC Sion, laissons Servette se sauver sobrement de leurs côtés et ouvrons les yeux chez nous aux pieds de nos châteaux.

    Si CC était quelqu’un de discret et de visionnaire comme au new SFC et GC par exemple l’année prochaine, malgré le fait qu’on devrait déjà pas en être là , on aurait les soulutions suivantes:

    Repartir en LNB avec cette belle équipe de M21 dont une grosse partie sont issus du nouveau centre de formations, ajouté de Crettenand,Bühler, Sauthier, Vançak, Serey Die (qui est toujours un des notre, on ne renie pas son fils quand il fait des conneries) Wütrich et Basha sns compter les retour de prêt d’Afonso, Chatton,Veloso et … Prijovic. On joue deux ans l’équipe prends de la bouteille pour rejouer la promotion. Solution qui ne me déplairait pas.
    On reste en LNA avec la même équipe ajouter de deux ou trois vrais renforts offensifs. On est tout de même sportivement deuxième cette année. On redonne confiance et envie à cette équipe.

    Mais non connaissant CC, Si on decends on va avoir le droit a 5 mercenaires français à la Langlet, Marin, Reset Bertone, ou autre Gravelaine, Cauet… et nos meilleures jeunes garniront les équipes de première ligues.

    Et si on reste il va tout changer parce qu on a une équipe d’incompétants incapablesde faire mieux que derniers.

    C’est dommage ces derniers années les transferts étaient plutôt assez bon dans l’ensemble et cc semblait avoir changé de comportement avec ses entraîneurs et la on va repartir de zéro.

    Autant il est un bon entrepreneur la gestion de la société semble autoritaires mais assez bonne. Autant sportivement il nous cassent les couilles.

    P.S Ernest, laisse Eric Mettan un vrai passionné du FC Sion écrire sur CR.

  10. Dans la continuation de la grande classe et du bon goût au FC Sion, la présence de Serey Die sur le terrain en première ligue, ce week-end avec Sion M21, bien qu’il soit suspendu…

  11. j’ai trouvé LA perle: y a « seulcontretous » qui veut reprendre Prijovic..! On te le laisse, mon gars, on te donne même deux balles pour ça…
    Jamais vu une enclume de cette envergure..
    pour le reste, on connaît la rengaine: si pas de CC, pas de FC Sion, si pas de CC, pas de conneries réglementaires ou sportives, si pas de CC, le foot suisse atteindrait le tréfonds de l’ennui alors qu’il n’en est déjà plus très loin. Conclusion: vive CC! qu’il mette le pognon qu’il gagne à construire des horreurs sur la Riviera dans la poche de deux ou trois footeux de seconde zone, le peuple ne s’en plaindra pas: les footeux en question ont parfois des accès de génie, même si ça reste trop rare…

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