Le Kremlin fait plier la colonie

C’est que cette Russie-là, on ne l’attendait pas vraiment. Des qualifications correctes sans être transcendantes, des joueurs fatigués comme Malafeev ou Arshavin et quelques vieux briscards que seuls les plus fervents supporters du championnat russe connaissaient. Mais tout le monde a travaillé (équitablement) et il faut bien le dire : en face, il n’y avait pas vraiment d’opposition.

Le résuméDès le début, les Russes mettent la pression et Dzagoev – un gars qui veut se montrer, ça marche toujours – qui va de sa reprise après une belle tête de Kherzakhov sur le poteau. Puis deux à rien sur un piqué génial du «bâtard» Shirokov admirablement servi dans le dos de la défense. Après la mi-temps, un gars nommé Pilar profite de la lenteur de la charnière centrale (Ignashevich-Berezutski, il ne fallait pas s’étonner) et pousse le cuir au fond des filets. La Tchéquie presse tandis que les hommes de Dick Advocaat continuent de jouer. Ça paie puisqu’en fin de match, les Ruskoff plantent encore deux buts magnifiques qui font bouillir Cech sous son casque.
L’homme du match
Alan Dzagoev qui, en plus de ces deux buts, a joué comme un gars de 34 ans : intelligemment.
La buse du match
La buse du match est attribuée à : Milan Baros ! Bravo à lui, qu’il retourne maintenant au cimetière. Quand papy fait de la résistance, papy se casse les reins.
Le tournant du match
Clairement la trentième minute. Lorsqu’Arshavin, avec ses joues aussi rouges que son maillot, vient pousser Gebre Selassie à 30 mètres des buts. Immédiatement, les Russes ont compris qu’ils ne devaient pas laisser Andrei défendre au risque de prendre un coup franc qu’il aurait commis. C’est exactement à ce moment-là qu’ils décident de ne pas subir le jeu mais plutôt d’attaquer. «Si Arshavin descend, on est dans la merde» aurait même lancé Ignashevich à Denisov.

Le geste technique du match
Sans doute la reprise de volée de Gebre Selassie, qui méritait mieux que de finir dans le petit filet. Quand on vient me dire qu’il aurait mieux fait de faire des marathons…
Le geste pourri du match
Les cinquante frappes de Kerzakhov dans les nuages. Spoutnik nostalgie.
Les anecdotes
Andrei Arshavin étant un habitué de Twitter, il a sans doute dû commenter le match. Ça ne m’étonnerait à peine qu’il l’ait fait pendant la rencontre.
Aleksei Berezutski était là. Son jumeau Vassili ne l’est pas. Qui aura les faveurs de maman lors d’un prochain dîner autour d’une Botvinia ?
Le match vu par les Russes
Pointe d’audience au moment de l’hymne national, puis plus grand-chose. A part de la vodka. Et de la vodka. Un terrain trouble. Une autre bouteille. Du rouge, du vert, de la vodka. Une moustache ! AH VODKA !
Le match vu par les Tchèques
Ah ? Il y avait un match ?
Le match vu par Vladimir Poutine
«Это была хорошая игра. Добрые дела и хорошие цели, я с удовольствием предлагаем нашим игрокам. Если они держат этот уровень, мы можем пойти очень далеко.» Poutine déclarant ceci à la fin du match. Vous vous rendez compte ?!

Écrit par Matthieu Corpataux

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2 Commentaires

  1. La buse du match… Entre Baros et Cech… J’aurai pas mis Baros…
    Il suffit de regarder la finale de la Champions League pour comprendre…
    Question de contrat peut-être ?
    En tout cas, ce n’était pas le Cech qu’on connaît…

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