De cirrhose en crise

Un match infâme qui donnait l’envie à tous supporters soit de picoler, soit de se suicider. Mais au moins, le football redevient enfin logique. L’infâme équipe grecque se fait logiquement battre par une équipe tchèque qui a joué sur un pied durant 85 minutes. De quoi assurer aux descendants de Pavel Nedeved un 8ème de finale contre les plombiers du Nord samedi.

Le résuméLes Tchèques ont marqué à deux reprises grâce à deux inspirations de Hübschman et Rosicky qui mettent deux ballons dans le dos de la défense la plus lente de l’Euro. 2-0 après 5 minutes. Puis les Grecs ont balancé, les Tchèques ont essayé de jouer au ballon, mais ce fut un festival de maladresse des deux côté à faire pâlir un bon vieux Kriens – Wohlen. D’ailleurs, Cech se met au niveau voulant laisser un semblant de suspense. Fin du match, les Tchèques se replacent, alors que la Grèce est de nouveau en crise: la dette explose, les banquiers se suicident, les îles se vendent au plus offrant, Karagounis prend la nationalité chypriote.
L’homme du match
Petr Jiracek a fait un gros match en compagnie de ses potes du milieu de terrain tchèque. Il a surtout fait le plus difficile en inscrivant le premier but dès la 3e minute sur une merveille d’ouverture d’Hübschman. Après il s’est battu, récupéré des ballons, lancé des contres. L’attaquant de Wolfsburg, qui a plus une gueule à s’évader dans Prison Break que de faire joujou avec ballon, avait plus d’un tour dans son sac pour sauver les fesses de son pays dans cet Euro.
La buse du match
On ne va pas citer toute la défense grecque qui mériterait une certaine mention, mais uniquement José Holebas. C’est vrai que l’arrière-garde des smicards de l’Europe est aussi garnie que leurs comptes, mais lorsque l’on va à l’Euro, on prend des joueurs qui ont un minimum de connaissances tactiques et qui ne se font pas surprendre deux fois dans le dos en l’espace de 5 minutes de jeu. Monsieur Fernando Santos, ce n’est pas parce que votre cher latéral est à moitié allemand que celui-ci est gage de sécurité défensive.
Le tournant du match
Lorsque M. Lannoy a sifflé le début de la rencontre. Soit 15 minutes trop vite, les potes à Nikos Aliagas étaient encore en train de digérer leur Tzatziki.
Le geste technique du match
Cela s’est déroulé à la 38e minute de la rencontre : Holebas passe à Katsouranis qui transmet Papadopoulos qui remet dans les pieds au gardien remplaçant Sifakis, soit les seules trois passes consécutives réussies par l’équipe grecque. Sinon ils ont balancé et quand on sait que l’équipe tchèque est l’une des plus grande de l’Euro avec six joueurs de plus de 190 cm…

Le geste pourri du match
Petr Cech serait-il inspiré par ses confrères britanniques depuis le temps qu’il joue entre les poteaux de Chelski ? En tout cas, sur le but grec, le meilleur gardien du monde nous a fait une sortie que n’aurait pas reniée David «Calamity» James. Un ballon relâché innocemment dans les pieds de Gekas ou comment créer du suspense là où il n’y en a pas.
Les anecdotes
La Grèce, n’avait plus perdu en match officiel depuis deux ans, soit 11 rencontres. Sa dernière défaite fut en Afrique du Sud face à l’Argentine 2-0. Depuis les Hellènes restaient sur 7 victoires et 4 nuls. Seuls l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et l’Angleterre sont toujours invaincus depuis.
Le stade de Wroclaw a été construit selon les mêmes plans que celui de la Praille, mais en plus grand et plus joli évidemment.
Tous les joueurs ayant évolué durant cette rencontre ne sont apparemment pas si mauvais que cela, car ils plaisent tous à Yannick Paratte selon ses propres propos. Son préféré, le petit jeune grec joufflus qui joue derrière comme un tracteur et qui relance des mines de la tête : «Il me plaît beaucoup ce Papadopoulos».
Le match vu par les Grecs
«Corde, tabouret, pistolets de CZ83 made in Tchéquie, bidons d’essence, allumettes, doses de médicaments,… je crois que l’on a tout là.»
Le match vu par les Tchèques
«Pilsner, Bernard, Budweiser, Gambrinus, Velkopopovický Kozel, Becherovka, Slivovice,… je crois que l’on a tout là.»
Le match vu par Fatih Terim (entraîneur de Galatasaray)
«Si Milan Baros dépasse le kilomètre de course durant ce match, non seulement je ne lui renouvèle pas le contrat, mais je lui pète une jambe pour être certain qu’il ne court plus.»

Écrit par Johan Tachet

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