Comme d’habitude

C’est dans l’indifférence générale que Sion, ou plutôt CC, s’est séparé de Michel Decastel. Arrivé il y a à peine 7 matchs, l’entraîneur le moins charismatique de la présidence constantinienne va vite repartir en Afrique. Là-bas, il était apprécié paraît-il…

Un petit tour et puis s’en va

Il n’aura pas fallu très longtemps pour que CC réalise que l’eau a coulé sous les ponts. Celui qui l’a mené vers des sommets il y a 15 ans n’est plus à la page pour diriger le collectif valaisan en 2012. Tant de choses ont changé me direz-vous… Decastel s’est donc fait jeter comme un malpropre et comme tant d’autres avant lui. Incapable de maîtriser son capricieux vestiaire ou de s’entendre avec les caïds du groupe, Michel repart dans un anonymat presque dérangeant.
Celui qui n’aurait jamais dû signer en premier lieu n’aura jamais su s’imposer, ni avec son équipe ni avec son encombrant président. Son air de Francis Gillot (avec 10 ans de plus) n’avait pas convaincu grand-monde depuis son arrivée à vrai dire. Tantôt défaitiste, tantôt satisfait d’une jouerie médiocre, le Neuchâtelois trainait sa peine d’interview en interview. Il ne devrait pas être regretté par les journalistes en tout cas.
Du côté du terrain, il n’a pas plus brillé. Ponctué par une prestation désastreuse et somnifère contre Lausanne, son intérim à la tête de l’équipe valaisanne a été vécu comme un calvaire par le public sédunois. Bien qu’il ait aligné deux attaquants à plusieurs reprises, l’équipe n’avait plus d’imagination offensive et se montrait incapable de créer le danger. En même temps, en titularisant deux fois Manset, à quoi s’attendait-il ? Côté défensif, la charnière qui n’encaissait presque pas sous Fournier s’était transformée en vraie passoire capable de ramasser deux goals à Thoune.

Noël paraît si loin

Son successeur n’est autre que Pierre-André Schürmann. L’ancien entraîneur de Lausanne et Xamax arrive finalement dans le club de ses rêves, lui qui est valaisan de naissance et de cœur. Perdu en Ukraine, l’ancien entraîneur des jeunes pousses suisses débarque dans un climat tendu qui a vu la qualité du jeu sédunois diminuer et le bilan comptable de détériorer depuis le départ de Fournier.
CC a engagé le natif de Port-Valais dans le but de repartir à la conquête des sommets de Super League. Présenté comme accessible en début de saison, le titre de champion suisse paraît bien utopique suite aux dernières prestations sédunoises. De plus, alors que ce travers avait été perdu sous Fournier, Sion ne sait plus gagner ces matchs indécis et merdiques où les points sont précieux dans la course au titre.
Il ne reste plus beaucoup de matchs avant la trêve et Schürmann devra agir vite pour convaincre l’impatient président. Sans quoi, on pourrait bien retrouver ce dernier sur le banc sédunois afin de finir le deuxième tour avant Noël. Ce scénario, qui s’est déjà réalisé, semble le plus plausible avant d’aborder cette dernière ligne droite avant la pause hivernale. Qu’on se le dise, Schürmann, Ferguson ou autre, personne ne devrait pouvoir enlever le plaisir de CC à s’asseoir sur le banc en justifiant qu’il est inutile d’engager un nouvel entraîneur dans la précipitation. En plus, avec un contrat de courte durée comme celui de Schürmann, la tentation n’en est que plus grande ! A moins que…
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Ernest Shackleton

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1 Commentaire

  1. Quelle débilité. Decastel n’a fait QUE 7 matchs, comment voulez-vous faire quoi que ce soit dans un milieu où la régularité et la stabilité paye? On est même pas encore à Noël mais on a déjà vu 3 entraîneurs débarquer à Tourbillon cette saison. Il faut arrêter cette mascarade et se fier à un entraîneur une saison complète durant pour voir ce qu’il est possible de faire avec un tel groupe. Mais connaissant CC…

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