Période XL : 5 – 11 novembre

Une semaine de Coupes européennes suivie d’un week-end faste en chocs et matches prolifiques : les footix en ont eu pour leur argent et n’ont pas regretté d’avoir investi dans une télévision HD à 690 francs chez Conforama. Comme tous les mardis (enfin, presque…), voici notre sélection hebdomadaire !

Les tops

1. Edinson Cavani (SSC Naples) +25 points
Semaine faste et complètement folle pour Napoli et Edinson Cavani. Jeudi, l’équipe préférée de Mirko Martino battait Dnipro Dnipropetrovsk 4-2 après avoir été menée 1-2 à la 52e. Les buteurs ? Cavani, Cavani, Cavani et Cavani ! Avec trois dernières réussites aux 77e, 88e et 92e minutes, l’Uruguayen a fait chavirer le stade San Paolo qui aurait mérité une plus belle affluence que les «maigres» 25’000 spectateurs. Trois jours plus tard, rebelote : les Partenopei ont remis ça avec une victoire… 4-2 contre Genoa après avoir été menés… 2-1 à la 55e minute ! Et les similitudes ne s’arrêtent pas là puisque les Napolitains ont scoré aux 79e, 90e et 94e minutes. Seule différence de choix, les buteurs, avec des réalisations signées Mesto, Hamsik, Insigne et bien sûr Cavani. Cinq pions en une semaine, qui dit mieux ?
2. Fraser Forster (Celtic Glasgow) +20 points
La Ligue des Champions a la mauvaise habitude de nous proposer trop souvent des rencontres aseptisées, avec des affiches que l’on a déjà vu maintes fois ces dernières saisons. La semaine passée, avec un rafraichissant Real Madrid – Borussia Dortmund suivi d’un sympathique Celtic Glasgow – Barcelone, on s’est réconcilié avec la machine à fric de l’UEFA. Le match de mercredi soir entre les guerriers écossais et les danseuses catalanes a tenu toutes ses promesses avec une ambiance dantesque, des actions en veux-tu en-voilà et, au final, c’est le petit David qui a battu le grand Goliath. Héros de la soirée, le gardien Fraser Forster – baptisé la grande muraille par la presse espagnole – a dégoûté les attaquants du Barça qui ont dû attendre la 90e minute pour trouver la faille. Insuffisant pour empêcher les Hoops de signer un magnifique exploit la semaine de leur 125ème anniversaire. Des larmes de Rod Stewart à l’ambiance phénoménale du Celtic Park, tout était magique ce soir-là !

3. Javier Hernandez (Manchester United) +15 points
Insatiable Manchester United ! S’il y a bien un club qui arrive, semaine après semaine, à nous sortir des matches de fou et à retourner des situations incroyables, c’est les Red Devils de Sir Alex Ferguson. Malmenés par Braga en Ligue des Champions, menés 2-0 par Aston Villa à 35 minutes du gong, les Mancuniens sont à chaque fois revenus de nulle part et l’ont emporté dans le money time, pardon, le Fergie time. Si c’est souvent grâce au talent de Van Persie et à la rage de Rooney que l’équipe préférée de Captain Marvel s’en est sortie, c’est cette fois Javier Hernandez qu’elle peut remercier. Auteur d’un triplé en l’espace de 30 minutes, Chicharito confirme tout le bien que l’on pense de lui. En affichant une mentalité et une réussite pareilles, le titre leur semble promis. A moins que City et Chelsea retrouvent du poil de la bête.
4. Marco Reus (Borussia Dortmund) +12 points
Deux matches contre le Real Madrid et ça repart : il y en a point comme eux ! Le BVB n’allait pas très bien en Bundesliga et ne répondait pas aux attentes, subissant notamment une défaite à domicile contre Schalke et un nul peu glorieux face à Stuttgart. En deux confrontations face à la Maison Blanche, les hommes de Jürgen Klopp ont retrouvé des couleurs et prouvé à toute l’Europe qu’ils avaient grandi après une campagne européenne 2011-2012 qui avait frisé le ridicule. Le prodige Marco Reus a été décisif face au champion d’Espagne et ce week-end à Augsbourg, avec à chaque fois un but à la clé. Mention particulière à son chef d’œuvre en Buli, une merveille de coup-franc enroulé.
5. Fabio Quagliarella (Juventus) +10 points
Battus le week-end précédant par l’Inter Milan, les Bianconeri ont su relever la tête avec brio. Tout d’abord en L1 en signant une victoire logique face aux Danois de Nordsjälland, puis samedi en Serie A en offrant une démonstration sur la pelouse du modeste Pescara. Scorant quatre buts en deux matches, Fabio Quagliarella a fait le spectacle, avec entre autres une magnifique bicyclette en guise de cerise sur le gâteau. Il signe au passage le premier triplé de sa carrière, mais certainement pas le dernier.
6. Franck Ribéry (Bayern Munich) +8 points
Monsieur Zahia Dehar ne fait pas jouir que les prostituées depuis le début de la saison. Elu joueur du mois d’octobre en Bundesliga, Kaiser Franck fait rêver toute la Bavière et enquille les performances de haut-vol, comme ce week-end lors du choc au sommet face à l’Eintracht Francfort. Intenable, le Français y est allé de son but et soigne encore ses statistiques : 3 réussites et 6 passes décisives en 7 matches de Buli. Qui pourra arrêter les Bavarois cette saison ? En tout cas pas le pathétique Lille, laminé 6-1 mercredi soir.
7. Edin Dzeko (Manchester City) +6 points
Le «Super-Sub» a encore frappé un grand coup ce week-end face à Tottenham. Déjà auteur du but de la victoire contre Fulham (87e minute) et West Bromwich (91e) plus tôt cette saison, le Bosnien a sauvé les champions en titre en inscrivant, à la 88e, une réussite qu’il s’est construite quasiment tout seul. On se rappelle que c’est déjà en partie grâce à lui que les Citizens avaient raflé le titre la saison dernière, lui qui avait marqué le but de l’égalisation face à Queens Park Rangers à la… 92ème minute, quelques secondes avant le goal du titre dans ce qui restera comme le plus beau final de l’Histoire de la Premier League.
8. Lionel Messi (FC Barcelone) +5 points
Le Barça qui en met 4 au Real Majorque, ce n’est pas un exploit et c’est presque le salaire minimum quand on voit la faiblesse de l’adversité. Reste qu’avec trois nouveaux buts au compteur cette semaine, Lionel Messi est entré encore plus dans la légende du ballon rond : en atteignant le total hallucinant de 76 buts en 2012, l’Argentin dépasse Pelé, qui avait marqué 75 fois en 1958. Le recordman Gerd Müller (85 en 1972) n’est plus qu’à neuf longueurs. Malgré ce fabuleux record, la Puce ne mérite pas le Ballon d’Or cette année mais on doute que le jury de cette mascarade pense comme nous. Reste que bon, on va pas trop critiquer, vu que Messi est en tête du Crampon Rouge…
9. Marco Wölfli (Young Boys) +4 points
Ce n’est pas tous les jours qu’un club helvétique bat une équipe italienne, et plutôt deux fois qu’une ! Après leur exploit au Stade de Suisse et une victoire 3-1 contre Udinese, les hommes de Martin Rueda ont remis ça dans le Frioul avec un succès 3-2 aussi beau qu’important. Malgré une sortie hasardeuse sur le second but des Italiens, Marco Wölfli a livré un match 5 étoiles, arrêtant un pénalty et réussissant quelques parades de classe en fin de rencontre. Avant d’affronter Liverpool à Anfield Road, les Bernois peuvent y croire.  

10. Pierre-Emerick Aubameyang (St-Etienne) +3 points
Honneur à la Ligue 1 et à l’équipe surprise de ce début de saison, l’AS St-Etienne. Après avoir battu le PSG au Parc des Princes, les Verts ont confirmé leur grinta actuelle face à Troyes. Auteur de son huitième pion de l’exercice, le Gabonais Aubameyang semble inarrêtable.
11. Olivier Giroud (Arsenal) +2 points
Belle semaine pour le Français qui a marqué à trois reprises. Las, il en fallait plus pour faire gagner une équipe d’Arsenal qui déçoit match après match. Le réveil est attendu contre l’ennemi juré Tottenham ce samedi.
12. Zlatan Ibrahimovic (Paris Saint-Germain) +1 point
Quel est le point commun entre Ryan Giggs, Carlos Martins, Sidney Govou et Zlatan Ibrahimovic ? Facile : ils aiment le sexe et l’alcool. Faux ! Ils ont tous réussi à faire quatre passes décisives dans un match de Ligue des Champions. Et hop, un point pour la marionnette vedette des Guignols.

Les flops

1. Daniele De Rossi (AS Rome) –15 points
Comme l’a superbement résumé mon compère Olivier Di Lello dans son article sur la Serie A, la Ville Eternelle a vécu un derby de tous les superlatifs dimanche après-midi. Entre coupure d’électricité, pluie diluvienne, buts de malades et cartons rouges, les émotions n’ont pas manqué au Stade Olympique. Toujours prompt à chercher la merde, De Rossi a mis une mandale à Stefano Mauri, écopé d’un carton rouge ô combien mérité et anéanti les chances de ses coéquipiers.
2. Mikel Arteta (Arsenal) –10 points 
Ce n’est pas la fête pour Arsenal qui n’arrive décidément plus à gagner et qui est en train de vivre son pire début de saison en championnat depuis 30 ans. Pourtant, les Gunners avaient fait le plus dur contre Schalke et Fulham, menant rapidement 2-0 ; mais leurs vieux démons ont ressurgi, leur défense s’est effritée et leurs adversaires sont revenus à la marque. Symbole de ce malaise, Mikel Arteta a vécu un cauchemar samedi en provoquant un pénalty et en en ratant un autre à la toute dernière seconde. Quand ça ne veut pas…
3. Alexandre Pato (Milan AC) –5 points 
Quelle tristesse ! Des gradins vides, des polémiques en coulisses, des défaites qui se suivent et se ressemblent et une élimination en Ligue des Champions qui leur pend au nez : la saison du Milan AC est un véritable film d’horreur. Pato n’est plus qu’un pâle figurant dans ce navet de série B. 

A propos Marco Reymond 470 Articles
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5 Commentaires

  1. « Reste que bon, on va pas trop critiquer, vu que Messi est en tête du Crampon Rouge…  »

    BRAVO! Enfin un qui fait preuve de bonne foi chez CartonRouge. Au départ du Crampon rouge, le but de l’exercice était de trouver un « vrai » ballon d’or, loin du choix des journalistes merdeux, niais, footix et j’en passe semblables à Pierre-Alain Dupuis. Or cela fait sourire de voir que Messi est malgré tout en tête de ce Crampon rouge. J’imagine que cela doit faire mal, très mal à un certain auteur récurrent de CartonRouge et fan de Dortmund qui plus est… Mais je félicite M-O Reymond pour la phrase citée ci-dessus! Qu’on le veuille ou non, Messi, il a quand même la classe…

  2. D’accord avec Alfred sans être aussi virulent.
    Qu’on le veuille ou non pour x et x raisons, Messi le mérite ce Ballon d’Or et ce Crampon Rouge.
    Je comprends bien que ça puisse être frustrant parce que c’est toujours lui, parce qu’on préfère le style CR7, parce que le Barça c’est des danseuses qui font de la passe à 10, parce que la Liga c’est nul, etc, etc. Mais si on essaye d’être vraiment objectif et de considérer les choses non pas sur 1 ou 2 mois mais sur une année (de calendrier, ça change certaines choses et atténue le mois de mai, mois où les principaux titres tombent et où régulièrement certains sont en plein rush, genre Drogba cette année), Messi est incontournable et bien le meilleur joueur du monde.
    Il est plus régulièrement au dessus des autres, plus constamment décisif, voilà, au final, 4 termes qui, pour moi, le caractérise et le justifie le mieux.

  3. Meilleur championnat du monde : Liga
    Meilleure équpe de la Liga : Barça
    Meilleur joueur du Barça : Messi
    Donc, Messi va gagner le ballon d’or pour la 4ème fois…c’est tellement logique !

  4. De toute façon avec le nouveau mode de votation, ça sera forcément une superstar médiatisée qu’il l’aura, qu’il le mérite ou pas.

    Faut penser qu’on fait voter les entraineurs et capitaine de chaque sélection mondiale, qui n’ont pas forcément l’occasion de suivre en détail toutes les performances des joueurs en Europe et ainsi formuler un choix objectif.

    Après Messi est tellement stratosphérique qu’il le mérite tout de même, comme vous l’avez dit, ce Crampon Rouge en est la preuve, puisqu’il se retrouve assez largement en tête du classement.

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