We all came out to Malley, on the Lake Leman shoreline

Garyméro l’a dit et redit dans la presse et à qui veut l’entendre : il est interdit de perdre contre Lausanne. Son équipe de coeur des Hauts de Neuchâtel et son budget de 3ème ligue peut perdre tous ses matchs, le seul objectif de la saison est de gagner les 5 rencontres contre l’ogre lémanique au budget NHL. Coûte que coûte.

3-1 pour Lausanne

En se déplaçant au Temple du hockey romand, on se disait que ça serait une soirée plutôt tranquille. Le coach du HCC suit son plan avec une régularité horlogère qui sied à la région : 6 défaites sur les 9 derniers matchs du quatrième tour, et Lausanne a pu remplacer son magicien autrichien depuis la dernière rouste encaissée à Olten par un meurt-de-faim, le Canadien Corso. En ce qui concerne les statistiques des victoires contre LHC, l’objectif est presque atteint avec un 2-1 pour l’ennemi absolu. Donc vendredi soir, on allait voir ce qu’on allait voir. C’est l’ex-idole de Malley, aujourd’hui sous un triste maillot, qui le dit.

Une histoire de secondes

Il ne fallait pas rester à commander des Morgans au célèbre bar «chez Gomez» au début de la rencontre. Après une minute de silence en mémoire de Funky Claude, les Lausannois récupèrent le palais en zone médiane, Geno envoie un caviar à Stalder et c’est goal. L’horloge affiche alors 19:44. Et Garyméro en arrache les 4 cheveux qui lui restent sur le crâne. Ce sera le seul goal lausannois du tiers. La faute à un Lionel Favre brillant, et aussi un peu chanceux. Voilà un jeune gardien qui sera assurément un tout grand. Le HC La Chaux-de-Fonds démontre une fois de plus qu’il est et restera un club formateur, vivier de jeunes talents qui ne demandent qu’à exploser ensuite dans un club de catégorie supérieure. A l’image de Déruns au Lausanne HC. Son homologue lausannois, revenant de blessure, n’a pas eu la classe de Favre. Il faut aussi dire que sa défense l’a lâchement abandonné. Sur le premier but chaux-de-fonnier il est complètement masqué. Sur le second, oeuvre de Pochon, il est 100 % responsable. Rageant quand on sait que dès qu’il tente de faire quelque chose derrière sa cage, il devient aussi nul que Ciaccio.
Le second tiers commence mal pour les boys de Zeno. Mondou seul face à Huet, une petite feinte de tir et c’est but. Deux buts d’écart, 1-3, c’était le bon moment pour lancer la machine lausannoise. Et à Corso de montrer de quoi il est capable. A l’origine du second but lausannois on trouve encore et toujours Geno et ses caviars. Corso n’a eu qu’à crucifier le brave Favre. Le dernier but neuchâtelois a – de nouveau – montré les limites de la défense du favori au titre. Voilà probablement le seul point faible du LHC.

Le dernier tiers fut une leçon de hockey sur glace. Des deux côtés. Et c’est probablement en voyant ce genre de tiers que le célèbre plumitif de l’Impartial assigné au HCC en a créé le terme de «clasicó». D’abord un doublé de Genoway qui peut largement remercier ses deux comparses de ligne de lui rendre, parfois, la monnaie de ses caviars. Puis vinrent ces trois dernières minutes. Ces minutes d’anthologie qui vous transcendent, ces moments magiques qui ne vous font pas regretter l’achat de votre abonnement, ces instants où vous oubliez les matchs contre GCK le mardi soir devant 2500 personnes. Un pressing haut du LHC, des tirs à chaque shift, jusqu’à faire plier l’excellent Favre. Ce goal de la délivrance qui fait lever les 7000 spectateurs du Temple. Il ne restait que 30 petites secondes au compteur…

Et maintenant ?

Il ne reste plus qu’une seule chance à Garyméro pour remplir 40% de son objectif principal de la saison : battre Lausanne coûte que coûte. Cela sera dans un mois en Malley. Pour le futur champion suisse de Ligue B, les prochaines semaines seront déterminantes. Il faudra que Corso confirme et que la défense s’entraîne pour corriger ces petites erreurs qui pourraient coûter cher en play-off. Il faudra aussi que Zenhäusern brûle un cierge ou deux pour que la série noire des blessures prenne fin. Pour cela, il y a une ronde complète et de belles rencontres en perspective. Les trois autres vrais adversaires crédibles du LHC (Olten, Langenthal et Ajoie) sont tous aussi sur une pente ascendante.
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne HC – HC La Chaux-de-Fonds 5-4 (1-2, 1-2, 3-0)

CIGM, 7014 spectateurs.
Arbitres : Clément, Blatter, Schmid.
Buts : 1’ Stalder (Genoway, Dostoinov) 1-0, 12’ Bochatay (Mondou, Ruhnke) 1-1, 18’ Pochon (Staudenmann, Erb) 1-2, 20’ Mondou (Jaquet, Stettler) 1-3, 24’ Corso (Genoway, Dostoinov) 2-3, 32’ Neininger (Jinman, Kast) 2-4, 43’ Genoway (Dostoinov) 3-4, 53’ Genoway (Dostoinov, Corso) 4-4 59’ Corso (Genoway, Dostoinov) 5-4.
Pénalités : 3×2’ contre Lausanne, 6×2’ contre La Chaux-de-Fonds.
Absents : Fisher S., Gailland, Setzinger, Seydoux, Loeffel et Bürki côté Lausanne, Du Bois, Bärtschi, Fuchs J. et El Assaoui côté La Chaux-de-Fonds.

Écrit par Vincent Keller

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9 Commentaires

  1. LHC peut dire un grand merci à un Genoway taille « Ligue A », qui a mis la 1ere ligne sur orbite et permis de compenser les errances d’une défense absente et d’un Huet pas toujours très à son affaire.

  2. opération patinoire pleine…. Non non, le HCC n’est pas l’adversaire du LHC en LNB …. C’est d’ailleurs cartonrouge qui le dit et cartonrouge est parole divine! 😀

  3. @Sim22

    « On dit on Leman’s lake shores en bon English si jamais, ou voir même Geneva’s Lake shores (blasphème suprême).  »

    Faux! pas dans la chanson de Deep Purple héhéhé

  4. @bieler ok mea culpa si le titre s’inspire de la chanson de Deep Purple. Mais si on considère par pure règles de syntaxe, la version que j’écris et la plus juste.

  5. @ bieler: Geneva’s lake n’est pas un blasphème, c’est malheureusement la traduction officielle de lac Léman… bizarres ces anglo-saxons 🙂

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