Faut virer l’entraîneur !

Après cette nouvelle déconvenue, je ne vois qu’une solution : se débarrasser de Munoz au plus vite ! CC doit déjà avoir le nom de son successeur en tête. Non ?

Plus qu’un club !

Sion est quand même le seul club au monde qui arrive à mi-saison avec quatre entraîneurs différents et qui affirme qu’il vise encore le titre. Pourquoi en douter finalement ? Sion est bien positionné et peut légitimement viser plus haut… Il faut peut-être en douter car il manque une unique chose pour que Sion accède à l’étage supérieur : la continuité. Quand l’effectif change de 3 à 4 titulaires à chaque mercato, que 2 à 3 entraîneurs se succèdent sur le banc chaque saison et qu’aucun junior n’a réellement percé depuis Gelson, on peut bien se poser la question de la teneur du plan présidentiel.
Sur le verdâtre pré rhénan, il a été cruel de constater l’écart qui sépare aujourd’hui le club bâlois à son autoproclamé concurrent pour le titre de champion suisse. Murat devrait plutôt prospecter du côté de GC ou de Saint-Gall pour y voir un adversaire crédible. Eux, au moins, possèdent un plan depuis longtemps et pour les dix prochaines années. Pas simplement un éternel rafistolage fait dans la précipitation au rythme de succession d’entraîneurs et de transferts farfelus ! Là-bas il y a un plan pérenne au niveau sportif mêlant astucieusement formation et recrutement ciblé.

L’utile ou le juste ?

Le mercato est le nouveau reflet d’une gestion sportive opportuniste et désintéressée des réels besoins du club. Certes, les rapatriements de Gelson et d’Adailton ne peuvent pas être vus d’un mauvais œil car les deux joueurs sont à la fois d’excellents éléments et des gens d’une intelligence rare dans ce milieu. Le pari N’Djeng est lui audacieux et portera certainement ses fruits d’ici quelques années. Ce qui fâche, c’est que Sion n’avait besoin d’aucun de ces joueurs tant son effectif paraissait complet.

Les seuls réels besoins sédunois se situaient et se situent toujours dans l’animation offensive. Sion ne possède aucun joueur de couloir de métier capable d’enflammer son aile et de délivrer des caviars que Léo ou Lafferty se chargeraient de concrétiser. Un Carlitos, Reset ou Monterrubio, voilà ce qui manquait à Sion début janvier et qui aurait dû monopoliser l’attention de la cellule recrutement.
On se retrouve finalement avec un défenseur central qui vient chambouler l’ordre établi dans la charnière, un milieu défensif dans un secteur déjà surpeuplé et un attaquant alors que Sion en possède déjà trois de qualité. Comble de la connerie, on a un latéral hondurien en test actuellement…

L’éternelle illusion

Le constat est amer… Sion en ramène trois dans la besace sans s’être créé une seule occasion crédible. Le but de Streller a transformé la partie et précipité la chute valaisanne alors que tout semblait encore possible. Malheureusement, on ne peut que remarquer la large supériorité dans tous les compartiments de jeu de la bande à Yakin. Les aigris diront toujours que Sion possède qualitativement un effectif aussi bon que le rhénan. Je ne pourrais les contredire tant il est vrai que les individualités valaisannes ont belle allure… sur le papier. Reste qu’un match de foot se gagne sur le pré avec une équipe, qui si possible se connaît depuis plus d’un mois, développe des automatismes, avec un entraîneur qui inculque une mentalité et un système de jeu.
Il serait illusoire de croire qu’avec la philosophie actuelle, Sion sera un jour capable de rivaliser de manière crédible et surtout durable avec Bâle et le GC ou Saint-Gall des années à venir. Demandez à Zurich comment ils ont fauché les titres promis à la cité rhénane en 2006, 2007 et 2009.
On peut déjà féliciter Bâle pour son seizième titre. Je crois que là-bas, les joueurs n’ont pas besoin de copier le Gangnam Style afin de booster l’égo médiatique de leur président… Enfin, je dis ça, je dis rien !
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

FC Bâle – FC Sion 3-0 (1-0)

Parc St-Jacques, 24’265 spectateurs.
Arbitre : M. Studer.
Buts : 45e Streller 1-0, 52e Salah 2-0, 58e Stocker 3-0.
FC Bâle : Sommer ; Philipp Degen, Schär, Dragovic, Park ; Cabral ; David Degen (46e Salah), Serey Die (74e Elneny), Fabian Frei, Stocker (84e Zoua) ; Streller.
FC Sion : Vanins ; Vanczak (46e Sauthier), Adailton, Dingsdag, Bühler ; Fernandes, Gattuso, Basha, Wüthrich (53e N’Djeng) ; Lafferty (65e Crettenand), Leo.

Écrit par Ernest Shackleton

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7 Commentaires

  1. 100% d’accord.
    Quand on voit que les clubs qui ont remporté le titre lors des 10 dernières années (Bâle, GC, Zürich) sont aussi ceux qui investissent le plus dans la formation, on se dit que ce n’est pas une coïncidence….

  2. C’est d’une bonne paire de couilles que cette équipe d’eunuques a besoin.

    Quelle faiblesse mentale. A chaque contradiction ces lopettes se couchent devant la première difficulté. Faut dire que les Bâlois sont impressionnants quand on leur déroule le tapis comme à chaque fois alors que pendant 45 minutes ils étaient inexistants.

    Bref, les coachs défilent, les losers et les lacunes perdurent.

  3. Ernest aigri…Ernest un verre à la main, comme on a l’habitude de le voir plutôt qu’une plume en main. On ne s’étonne plus que le monde prend une mauvaise direction, il n’y a qu’à lire les « Ernest » en tout genre…

    Est-ce le désespoir qui rend l’homme si peu constructif?

  4. Mais Ernest qui a tout à fait raison en l’occurrence. Voilà des années que CC chamboule son effectif tous les 3 mois, engage à tour de bras sans réflexion globale, se fout de la relève et change d’entraîneur comme de chemise. Risible.

    Tout ça pour un bien maigre résultat en regard de l’argent investi.

    Pourquoi, avec ces moyens, ne pas construire sur le long terme ? Pourquoi ne pas faire confiance à un vrai projet et laisser l’entraîneur le mener à bien ? Pourquoi ne pas faire confiance à la relève (Bâle/GC/Zürich sont exemplaires à ce niveau) ?

    Au lieu de ça, notre CC va de défaite en déception, sans se remettre en question, convaincu de détenir la vérité footballistique. Pathétique.

  5. @Riri

    C’est quoi le rapport de bassin de population pour miser sur la formation?

    Le bassin de population peut rentrer en ligne de compte pour beaucoup de chose, genre affluence au stade, sponsoring, etc… Mais niveau formation, stp restons sérieux.

    Tu crois que tous les juniors de Basel habite Basel et idem pour Zurich? Ils se servent partout dès 13 ans.

    Et vu la « puissance financière » de CC, rien ne l’empêche plutôt que faire des transferts farfelus d’investir dans un centre de formation. Sion est le seul club romand à pouvoir viser un titre pour les 20 prochaines années, il a donc largement de quoi recruter dans toute la Romandie. Et avec des villes comme Lausanne et Genève ton bassin de population se rapproche de Zurich et dépasse même Basel si c’est ton seul soucis.

    Prend l’exemple d’un Ben Khalifa que GC a sorti en LNA, il a quitté le centre de formation de Lausanne, car aucun avenir à cette époque. Le potentiel est donc bien là en Romandie aussi.

    Un jeune actuellement il a quelle motivation de signer au FC Sion? Finir en 1ère ligue? Y a assez de club quelque soit sa région.

    Je crois que n’en déplaise au pur romand souffrant du complexe d’infériorité face au méchant bourbine, que le problème ne réside ni dans l’argent (en tout cas à Sion), ni dans le bassin de population, ni dans l’altitude du terrain ou encore l’évolution de population entre le 14ème et 15ème siècle mais bien dans la différence de mentalité.

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