Le FC Sion s’incline face à l’ogre thounois au terme d’une lutte acharnée mais démesurée. Emmené par les ténors Zuffi, Salamand et Steffen, le collectif de l’Oberland n’a fait qu’une bouchée de l’équipe de seconde zone valaisanne. Devant un public conquis, l’objectif de maintien se rapproche un peu plus pour la bande de Fischer !
La désolation
Sion a bien cru pendant un moment qu’il pourrait fêter son premier tir cadré en 2013 lors du troisième match qu’il disputait ce dimanche à Thoune. C’était sans compter sur une des défenses les plus solides du pays ! Effectivement, les Bernois sont quand même la huitième meilleure défense de Super League. Luthi, Reinmann, Schindelholz et Schrinzi : des noms bien connus des recruteurs européens ! Il se dit d’ailleurs que des émissaires de Milan, Manchester et du PSG étaient dans les tribunes.
Et que dire de la ligne d’attaque qui a transpercé avec une facilité déconcertante l’arrière-garde valaisanne. Le nom clinquant de Marco Schneuwly emmène une offensive composée de joueurs aussi connus que Demiri et Steffen. Et quand on peut se permettre de laisser un joueur comme Sadik sur le banc… Tout est dit ! Rivaliser avec une armada pareille est simplement mission impossible pour le petit budget valaisan.
Sion a lutté avec ses armes, certes modestes, face à cette pléthore de talents. Choc démesuré me direz-vous ! Comment voulez-vous qu’un ex-champion du monde, un vainqueur de la Ligue des champions africaine 2011, un triple champion de Tunisie et une myriade d’internationaux luttent face à cette machine de guerre ?… Personne n’avait misé un copeck sur les Valaisans et seuls les plus fous espéraient revenir avec moins de 5 goals dans la besace. En ce sens, l’objectif est atteint…
La chute des frontières
Pour contenir ce qui s’apparentait à un début de correction, Munoz a pu compter sur l’appui inconditionnel de son président. Dans un élan aussi utile qu’apprécié, le boss valaisan a regagné le vestiaire avec ses protégés afin de leur divulguer conseils et autres astuces fondamentales de ce sport qui se joue à onze nommé football.
Son élan de bonté ne s’est pourtant pas arrêté à la sortie des vestiaires puisque le stratège valaisan au palmarès d’entraineur reconnu a pris place à côté de son entraîneur sur le banc, probablement dans l’optique d’encadrer Manuel dans ces moments aussi difficiles qu’attendus. Constater l’impuissance d’un effectif suffisant face à une des meilleures mécaniques du pays n’est jamais tâche facile… Le soutien d’un proche qui vous veut du bien est toujours accueilli à bras ouverts.
Le président allait même jusqu’à ordonner les remplacements à la place du pauvre entraîneur ibérique, lui évitant ainsi l’humiliation d’une hypothétique remise en cause de ses choix tactiques. Que ferions-nous sans un leader d’une si grande humanité à la tête de notre club ? Un exemple à suivre dans nos frontières et bien au delà…
Sauver la saison
La modeste équipe valaisanne se déplace chez un nouveau cador du football suisse ce mercredi. En effet, Lausanne, titille l’ogre thounois en championnat avec seulement un point de retard sur les «Messis de l’Oberland». Ce chassé-croisé entre grosses cylindrées n’est pas sans rappeler les plus grandes oppositions d’Europe entre Real et Barça ou Inter et Milan.
Comment dès lors espérer autre chose que simplement sauver l’honneur ? Se battre comme des lions et avoir l’espoir fou dans le coin de sa tête que, peut-être, dans un bon jour et avec une baisse de régime adverse, sur un malentendu en gros, que les Valaisans pourraient espérer arracher un semblant de résultat…
Mais la réalité est ailleurs… Sion affronte un Lausanne-Sport à l’envergure thounoise ce mercredi et il sera bien difficile de ramener de la Pontaise un résultat aussi honorable que celui ramené de l’Arena Thun.
L’espoir fait vivre ! Et c’est probablement tout ce qui reste aux supporters sédunois…
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Écrit par Ernest Shackleton
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