Inexorable

Les Dragons ne peuvent-ils pas plus, ou en gardent-ils sous la pédale ? La suite nous le dira, et quoi qu’on en pense, c’est 3-0 dans la série en n’ayant vraiment joué qu’un tiers par match. Trois matchs au scénario tellement semblable que ça en devient quasi surnaturel : une entame équilibrée, une avance de deux ou trois buts très tôt, et puis plus rien. On regarde les Biennois se débattre et se blesser tout seuls en chargeant les nôtres, on se fait un chouïa peur, et basta. Ça suffit pour l’instant face à des Seelandais aussi limités que poissards (pauvre Wellinger, à qui ça apprendra à venir chercher Julien), mais il est bien clair qu’il va vite falloir enclencher une vitesse au-dessus pour la suite, à commencer par ce samedi, histoire de boucler l’affaire sans laisser le moindre espoir de quoi que ce soit à nos adversaires.

«Vamos a la play-off»

Tel est le slogan du EHCB pour ces séries. Bravo d’avoir osé, c’est presque du niveau des lyrics de notre déjà mythique «Cœur de Dragon»,et c’est du prêt à recycler pour les toutes proches vacances de Pouliot et ses potes. Même si «le job n’est pas encore fait», «le quatrième point est toujours le plus difficile à obtenir» et «tout peut aller très vite en hockey», cette série laisse une forte impression d’inexorabilité, renforcée par la poisse qui s’abat sur les Biennois. En perdant au minimum un joueur-clé par match, le Hockeygott se retrouve dans une mouise à mon avis inextricable. Heureusement pour les Seelandais que tout ceci se produit en play-off et non face à Langnau, parce que leur contingent aura bientôt une gueule de ligue B à ce rythme.

Luft nach oben

Difficile de dire si c’est Bienne qui nous fait déjouer ou si le problème se situe dans nos rangs. Incapacité à effectuer une relance propre vs forechecking exemplaire des hommes de Schläpfer, difficulté de nos artistes de devant à s’exprimer vs durcissement du jeu par nos adversaires (malheureusement pour eux, à leurs dépens) : la défense et surtout Benji (95% d’arrêts depuis le début des play-off !) tiennent bon pour l’instant mais il faudra passer à la vitesse supérieure en attaque pour espérer aller loin. Lent, hésitant et emprunté pour son retour à la compète après plus d’un mois de pause forcée, notre superstar Juju a de la marge, gageons qu’il ne tardera pas à retrouver le rythme et le feu. Jeannin, le fils caché de Magic Johnson, emmène sa ligne dans son sillage, et si même Simon «Andrej Khomutov» Gamache retrouve son sens du but égaré on ne sait où en novembre, on va vers le beau je te dis !

Crosse d’Or : Simon Gamache. Pour son slalom digne de Khomutov et de Sprunger réunis, et surtout pour sa renaissance après avoir passé plusieurs mois dans la peau de Adam «Chancentod» Hasani.
Crosse de Plomb : Le mec, dans le coin devant les pissoirs en haut du kop, qui gueule «Tue-le» dans les duels contre la bande. Il a déjà une Crosse de Plomb à son palmarès, mais continuer à déblatérer des trucs pareils la semaine où il arrive ce qu’on sait à Ronny Keller (ronny.keller@ehco.ch pour les mots de soutien)…

Et les Biennois, ils pensent quoi ? (par L.S. Diebstahler)

C’est dur à dire. Parce que dans un sens ils sentent bien qu’ils ne sont pas si loin que ça d’y arriver, qu’ils n’ont jamais été ridicules et qu’ils arrivent à enquiquiner quand même le vainqueur du championnat qui compte pas. Mais en même temps à quel prix ? Parce qu’à force de perdre un à deux joueurs à chaque fois entre les pénalités et les automutilations, le banc du EHCB de samedi soir ne va franchement plus ressembler à rien. A moins de faire appel au toubib de Nadal mais là je crois qu’il est en taule non ?
C’est simplement le lot de ceux qui ont dû tout donner jusqu’au bout des 3’000 minutes de la saison régulière (sans compter les prolongations ; ne m’en veuillez pas de cette fainéantise post-absorption massive de bière) pour décrocher le paradis des vacances avec sursis et sans danger. Les organismes sont plus fatigués, les idées moins claires, les choix plus crétins, les blessures plus fréquentes.
Et puis bon, je veux bien aller plusieurs fois au cinéma voir le même film, mais il faut qu’il soit très, très bon pour ça. Ou que Madame Diebstahler se sente d’humeur tactile mais là j’en deviens moins regardant sur la qualité de l’œuvre projetée. Toujours est-il que ce scénario du petit qui se bat bien mais qui au final repart quand même la nouille entre les jambonneaux, c’est bon, les Biennois le connaissent. Et les défaites honorables, ils s’en ventilent les profiteroles. Et là, il est temps que ça cesse.

Deux options possibles à cette fin : soit on se le repasse une dernière fois pour être bien certains que même avec les possibles retours de Kparghai et Micflikier (et il se chuchoterait dans les recoins secrets du Stade de Glace que Pfosi ait porté ses patins à l’aiguisage et qu’un sponsoring extraordinaire de Viande-Suisse nous permettre d’envisager créer le tandem qu’on a jamais osé encore à savoir Gaétan Boucher et Steve Metzger réunis, mais chhhhhhhut c’est pas moi qui vous l’ait dit…), l’on doive se contenter d’être bons mais moins que Gottéron, de jouer le rôle d’un sympathique sparring-partner et de se prendre une dernière défaite dans les dents avant de pouvoir enfin décemment faire la fête à nos gars, tout du moins à ceux qui auront tenu le coup jusqu’à samedi soir 22 heures. Ou alors…
Souvenir d’Or : L’association bière blanche et extraordinaire abricot savourés en regardant le match ! J’en aurais – presque – manqué le premier but seelandais et oublié de crier ma joie !
Souvenir de Plomb : Que cette soirée ait dû se terminer, car c’était une de mes meilleures soirées hockey à ce jour. Comme quoi le hockey avec des amis (y compris fribourgeois pour l’occasion), des bonnes bières et du cœur, ça le fait.
Crosse de Plomb (quand même) : Cœur de Dragon… je viens de l’écouter et franchement merci, MERCI les Dzos, changez rien !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par H. Blatter (1re partie) et L.S. Diebstahler (2e partie)

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1 Commentaire

  1. ah le duo Meztger – Boucher …falllait trouver…et si tu arrives a les remettre ensemble, je paie les bieres…
    geant ce texte

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