Entretien avec David Ashtamkar, fondateur de Star Sports

CartonRouge.ch donne aujourd’hui la parole à David Ashtamkar. En 2001, ce grand passionné de football a lancé Star Sports, une société spécialisée dans l’organisation d’événements sportifs pour les jeunes, notamment liés au football. Depuis, près de 5000 jeunes sont passés par ses camps qui font le plein été après été et dont le parrain n’est autre que Marc Hottiger, l’un des héros de la campagne pré-World Cup 1994. David nous en parle avec ferveur !

Salut David, pourrais-tu te présenter aux lecteurs de CartonRouge.ch ?J’ai 35 ans, marié et papa d’un petit garçon de 18 mois. J’ai une formation d’instit, je travaille dans l’établissement de Cossonay-Penthalaz, mais j’ai toujours partagé mon temps entre l’enseignement et le foot qui est ma grande passion.
Depuis plus de 12 ans, tu organises des événements sportifs pour enfants, d’où t’est venue cette passion ?
J’ai commencé à entraîner des jeunes assez tôt, vers 16 ans, parce qu’un membre du club me l’a proposé. Je me suis pris vraiment pris au jeu. Le projet d’organiser des camps de foot est parti d’une discussion avec un ami dont j’entraînais le fils, qui avait un parcours de semi-pro. On a commencé avec un projet de trois stages, c’était en 2001 à L’Isle, ça a été un succès ! Treize ans après, la passion est intacte !
Pas trop difficile de gérer tous ces marmots ?
J’ai un bon feeling avec les jeunes et une autorité naturelle qui font que ça se passe bien. Après, je suis bien entouré lors des stages. Ça colle peut-être pas avec ce qu’on entend sur les jeunes un peu partout ces temps, mais j’ai envie de dire que la grande majorité des enfants et ados que nous accueillons sont vraiment bien, il y a relativement peu de discipline à faire, donc ça nous facilite la tâche !
Espères-tu un jour pouvoir vivre à 100% grâce à cette activité ?
Cela reste bien entendu un rêve, mais la réalité étant ce qu’elle est en Suisse, vivre de l’organisation de camps sportifs me paraît improbable, à moins de trouver un gros sponsoring.
Star Sports espère quand même se développer dans le futur ?
Oui, bien entendu, au départ, il y avait trois camps, contre douze aujourd’hui, donc se développer est un objectif. Mais je suis prudent et si je mets sur pied un nouveau stage, il doit se faire avec une personne connaissant la région, le club local, les autorités. Il faut que ça corresponde à ma philosophie, je ne veux pas perdre le contrôle…
L’année passée tu as organisé le «concours Chelsea»… Pourrais-tu nous en dire plus ?
Lors de chaque camp, un jeune est récompensé tant pour sa progression sportive que pour son comportement exemplaire. Il y a douze camps, soit douze lauréats. Deux d’entre eux se voient offrir la possibilité de partir assister à un match à Londres, ceci grâce aux billets mis à disposition par M. Christophe Lollichon, l’entraîneur des gardiens du club londonien, par l’intermédiaire de M. Mickael Boully, mon responsable technique des gardiens qui a fait ses stages d’entraîneur pro là-bas.

Du coup, j’imagine que tu as l’occasion de croiser de grands sportifs, non ?
Oui, mais je ne m’imaginais pas cela au départ. Pour ne citer que la plus importante des rencontres à mes yeux, je dirai Marc Hottiger, au début des années 2000, pour son parcours passé et actuel. J’ai eu l’opportunité de rencontrer Brad Friedel, aujourd’hui gardien de Tottenham grâce à Marc et d’assister à mon premier match de Premier League, c’était à Blackburn. A l’issue du match, j’ai été invité au «Players Lounge» avec tous les joueurs, c’était magique !
Marc Hottiger est le parrain de Star Sports. Comment cette collaboration s’est-elle mise en place ?
J’entraînais les B inter au Mouvement Gros d’Vaud, Marc y faisait ses diplômes et entraînait la première équipe à Echallens, on nous a présentés. C’est un des premiers grands joueurs que je rencontrais personnellement et j’étais plutôt stressé. Il a tout de suite accepté de parrainer mes camps. Quand t’as 20 ans, ça t’encourage un soutien pareil ! C’est une personnalité que je respecte et que j’apprécie énormément.
Y’a-t-il un footballeur en particulier que tu rêverais de faire venir à un de tes camps d’été ?
Un seul, c’est dur… Bien sûr tout le monde rêverait d’avoir Messi ou Ronaldo. Mais pour son parcours actuel, ce qu’il représente pour l’avenir de la Suisse et l’exemple qu’il est pour nos jeunes, j’adorerai faire venir Yann Sommer.
Des 5000 participants de 6 à 16 ans que tu as accueillis, y’en a-t-il qui sont devenus des stars du ballon rond ?
Il y en a qui ont réussi un joli parcours, comme Alexandre Pache ou Andjelko Savic qui est à la Sampdoria, c’est sympa de se dire que tu les as eus en camp quand ils avaient dix ans.
Ton meilleur souvenir durant cette longue expérience ?
Ça aurait pu être tragique, j’ai un jeune qui s’est fait renverser sous mes yeux par un chauffard alors qu’on traversait la route sur un passage protégé. Il est resté plusieurs heures entre la vie et la mort. Par miracle, il s’en est sorti. L’année suivante, il revenait au camp, ça a été un moment très fort.

Tu seras donc au taquet tout l’été… tu as tout de même prévu de prendre quelques vacances ?
Ça fait déjà quelques semaines que les journées sont trop courtes et ça ne va pas se calmer avant mi-juillet ! Pour les vacances, je prendrai quelques jours en famille entre les camps de juillet et ceux d’août.
Et autrement, j’ai entendu dire que tu étais un grand fan du LS et membre de la Confrérie… Que penses-tu du recrutement pour l’instant ?
Voilà une question 100% Carton Rouge ! (Rire) Thoune au foot et Davos au hockey réussissent de bonnes saisons avec des joueurs plus ou moins inconnus ou remplaçants dans leur club, reste à espérer que Lausanne vivra les mêmes satisfactions… Mon grand regret restera l’échec de ma proposition au club qui était de faire venir Jeff Bedenik (ex-Xamax) qui était à 100% motivé et qui aurait assurément été un plus pour le LS.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Merci à ceux qui sont arrivés jusque-là et vive CartonRouge.ch !
Merci David !

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Un p'tit shot ?

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