Le HCB revient dans sa série contre Lausanne

Dans le classique derby des villes lacustres qui ont deux fois la lettre n dans leur nom (largement de quoi justifier une prochaine Winter truc-chose à la Pontaise ou pire, à la Gurzelen), ce sont les Biennois qui ont raflé la mise.

L’opération «On va péter la gueule aux Lémaniques» s’étant ouverte de fort mauvaise manière jeudi soir dans l’antre de titi des Pâquis, il s’agissait de faire au minimum moins pire contre le LHC dans ce classique des classiques de la haine ordinaire. Pour ce faire Schläpfer choisit une nouvelle fois de se passer de Brendan «Jingle» Bell au profit de quatre étrangers en attaque. Il choisit également enfin de placer  Bourque en première ligne avec Spylo lui donnant donc l’opportunité de passer plus de temps sur la glace qu’à jouer à écrase-bonbon sur son smartphone le cul sur le banc. Plus étonnante fut sa décision de placer tant Beaudoin que MacMurchy sur la quatrième triplette sur les ailes de Haas. Sur l’autre banc Ehlers avait lui opté de concentrer l’entier de ses bons joueurs + Bürki et Fischer sur les deux premières lignes.

Le match

En résumé et sans exagération aucune, le LHC a patiné plus vite et mieux pendant quasiment toute la rencontre. Jouant tels des cadors avec la confiance et l’assurance que leur confère leur éminente et brillantissime neuvième place au classement, les futurs champions du monde de l’univers (en tout cas dans les catégories «places VIP» et «merchandising») ont fait honneur à leur rang et à leur histoire. C’est-à-dire qu’ils ont tourné et tricoté de fort jolie manière sans pour autant en tirer profit. La faute un peu à un Bienne plutôt bien concentré sur ses tâches défensives, et beaucoup à Meili très à son affaire. Et aussi à ce fichu règlement qui oblige d’avoir des joueurs suisses dans son alignement.

Bien organisés à défaut d’être brillants (mais comment concurrencer l’astre LHC ?), Bienne s’est défendu et a lancé ses contres. Ce sur un mode qui tend à devenir son seul système depuis plusieurs rencontres, celui du dump’n’… nothing. Au contraire de la stratégie célèbre dont il semble être l’adaptation locale, le dump’n’nothing consiste à balancer le puck le plus loin possible chez l’adversaire une fois la ligne centrale passée, à lui patiner après et à en perdre la possession aussi sec. Autant vous le dire de suite, on attend encore d’être réellement convaincus par cette façon de faire jusqu’ici aussi efficace que la cérémonie des Sports Awards sur votre télévision.

L’importance des situations spéciales

C’est bien dans les phases spéciales que Lausanne s’est fait piéger. Soit en ne tirant pas profit de ce double-avantage du premier tiers, contrés qu’ils furent par le box-play biennois, le meilleur de la ligue. Puis en concédant un shorthander très rapidement après avoir égalisé, avant de se prendre le 3 à 1 dans les dents tandis que cette fois c’était le HCB qui jouait avec un homme de plus. Et le tout dans un laps de temps très court, puisque Bang avait égalisé il y a peine une minute et demie lors du shorthander de Beaudoin, le même temps qu’il fallut patienter pour le 3-1 de Wieser.
Après, les choses ont repris leur cours et le LHC a patiné, encore et encore, a tiré, parfois en cadrant ses envois voire même en touchant une fois du métal, pendant que les Seelandais attendaient patiemment la fin de leur calvaire en faisant le dos rond. La seconde réussite de Bang eut le mérite de ramener tension et suspense dans cette rencontre, sans pour autant que cela change quelque chose au score mis à part l’anecdotique 4-2 dans la cage vide de la toute fin de match.

Plus important pour Bienne que grave pour Lausanne

Ce succès était impératif pour les Biennois, sous peine de voir irrémédiablement s’éloigner les Lausannois. Pour ces derniers toutefois, cette défaite ne revêt aucune réelle importance. Surtout que les dés étaient pipés puisque les arbitres étaient corrompus, le calendrier injuste, la météo pourrie, et les supporters amputés de plusieurs de leurs plus fervents éléments légèrement retenus par les forces de police.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

Bienne – Lausanne 4-2 (1-0 2-1 1-1)

Stade de Glace, 4768 spectateurs.
Arbitres : Mandioni/Piechaczek (All).
Buts : 18e Beaudoin (Haas, MacMurchy) 1-0. 25e Bang (Gobbi, Leeger) 1-1. 27e Beaudoin (à 4 c. 5 !) 2-1. 29e Wieser (Spylo, Truttmann/à 5 c. 4) 3-1. 43e Bang (Setzinger, Stalder) 3-2. 60e (59’27’’) MacMurchy (dans la cage vide) 4-2.
Bienne : Meili ; Cadonau, Gossweiler ; Fey, Hänni ; Truttmann, Untersander ; Jecker ; Beaudoin, Haas, MacMurchy ; Spylo, Peter, Bourque ; Wieser, Kellenberger, Tschantré ; Wetzel, Kamber, Burkhalter ; Herburger.
Lausanne : Huet ; Gobbi, Leeger ; J. Fischer, Lardi ; Seydoux, Genazzi ; Stalder ; Bürki, Hytönen, Bang ; P. Savary, F. Conz, Déruns ; S. Fischer, Genoway, Setzinger ; B. Antonietti, Froidevaux, Neuenschwander ; Augsburger.
Pénalités : 5 x 2’ contre Bienne, 6 x 2’ + 10’ (Genoway) contre Lausanne.

Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler

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8 Commentaires

  1. Ajoutons quand même que le clou du spectacle était donné dans les gradins en fin de partie, par la vingtaine d’énergumènes, sans doute un peu échaudés par la défaite des siens et bien à l’abris des treillis et autres filets de protection, haranguer par des gestes orduriers et inconvenants l’abondant kop local.

    De courageux provocateurs mais de bien tristes ambassadeurs.

    Voir par la suite leur retour mouvementé.

    Encore quelques interdictions de stade et on sera enfin tranquille entre paisibles supporters.

  2. Excellente la fin de ton article 🙂 Sur le Forum Loz, l’ambiance est tellement négative, puérile et pourrie (sémouakisait-touatékon) qu’ils doivent réussir gentiment mais surement à dégouter les vrais supporters de hockey. J’ai bien aimé leur « Mascotte » du secteur visiteur, cet espèce de Primate en pantalons militaires complétement pété (ou pas… l’est ptêtre simplement comme ça) qui s’évertuait à grimper sur le filet de séparation sous l’œil bienveillant du service de sécurité Loz. Tout un symbole d’intelligence et de joie de vivre!

  3. Le contenu des commentaires n’ont rien à envier à ceux de l’an dernier lorsque le LHC jouait Ajoie ou la Tchaux. C’est beau cette solidarité inter friches industrielles

  4. Que vous serez bien, de retour en LNB, avec votre magnifique frustration.L’astre LHC? Futur champion intergalactique? J’ai pas souvenir d’avoir lu ca une fois, on dirait simplement un copier-coller des commentaires tchauxois de l’an passé…
    Par contre j’ai souvenir de l’arrogance de Biennois à l’entre-saison, nous promettant une relégation directe, et 4 défaites face au graaaand EHCB qui a joué 2 fois des play-offs via d’incroyables concours de circonstances.

    Votre club a quasiment la pire moyenne de spectateurs de LNA (vous pouvez remercier Rappi…), Schlapfer montre ses limites, Steinegger est incapable d’avoir une ligne directrice et finit par signer tout ce qui traîne entre les 2 ligues (Burkhalter et ses 20 kilos en trop, tu parles d’un renfort…).
    Et à force de croire que votre nouvelle patinoire va vous ramener plus que le million de déficit que vous faites chaque année, afin de vous permettre de changer de statut en LNA, vous faites bien rire toute la Suisse.

    La fin de la mafia Bertolotti, qui vous a aidés grossièrement à monter, vous maintenir et même vous qualifier pour les playoffs (en 2012, aucun Genevois n’aura oublié les 4 (!) buts accordés en votre faveur ou non-accordé à l’adversaire alors que les images étaient flagrantes, vous octroyant les points qui feront la différence au final), engendrera la fin de votre parcours en LNA et votre retour à vos derbys de frustrés intra-arc jurassien.

    Dernière parenthèse, Langnau accueille cette saison en moyenne plus de 500 personnes de plus que vous par match, malgré leur 3e place de LNB…

  5. « Par contre j’ai souvenir de l’arrogance de Biennois à l’entre-saison, nous promettant une relégation directe, et 4 défaites face au graaaand EHCB qui a joué 2 fois des play-offs via d’incroyables concours de circonstances. » = Jalousie/frustration

    « Et à force de croire que votre nouvelle patinoire va vous ramener plus que le million de déficit que vous faites chaque année, afin de vous permettre de changer de statut en LNA, vous faites bien rire toute la Suisse. » = Jalousie/frustration

    « La fin de la mafia Bertolotti, qui vous a aidés grossièrement à monter, vous maintenir et même vous qualifier pour les playoffs (en 2012, aucun Genevois n’aura oublié les 4 (!) buts accordés en votre faveur ou non-accordé à l’adversaire alors que les images étaient flagrantes, vous octroyant les points qui feront la différence au final), engendrera la fin de votre parcours en LNA et votre retour à vos derbys de frustrés intra-arc jurassien. » = Jalousie/Frustration

    Très cher Damien, laisses-moi te dire que tu fais pitié. ABE

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