Samedi soir sportif à Bangkok

Grosse fête estudiantine ou soirée football – bières devant ma TV ? Voici le choix que j’ai à faire en ce samedi soir. Après une journée passée sur les marchés de Bangkok, la seconde option, beaucoup moins avide d’énergie, est retenue.

Et vu le programme, je dois avouer que je pouvais m’en lécher les babines. Excuse du peu : Sheffield United – Chelsea ; Bolton – Manchester United ; Liverpool – Aston Villa ; Lens – Auxerre ; Udinese – AS Roma ; Milan AC – Inter Milan… et pour pimenter un peu tout ça, Federer – Paradorn en cerise sur le gâteau ! Merci d’ailleurs à ce joueur thaïlandais. Grâce à lui, la télévision thaïe a diffusé ce match qui n’était finalement que la demi-finale du tournoi de Bale…Le spectacle commence enfin aux alentours de 18h30 avec Chelsea en apéro, que demande le peuple ? Première déception, Sheva est mis au repos, il n’est même pas sur le banc ! Bienvenu dans le monde de Chelsea… Première surprise, penalty pour les hôtes, arrêté par le gardien numéro 3 des Blues : Hilario. Ca commence fort. S’en suivent un coup franc Lampardien et une tête Ballackéenne. C’est beau, c’est propre, ça joue bien. Ca donne vraiment envie de poursuivre sur le match de Manchester, histoire de comparer le jeu des deux principaux favoris de la Premier League.

Mais voilà, je me surprends à zapper pour voir le match de notre héros national contre le très mou Schrichapan. Je loupe du même coup la fin du match de Chelsea… pour pas grand-chose il est vrai. Le match de Federer n’est pas des plus excellents et je me surprends même à revenir de temps en temps sur Terry & Co. Arrive ce tie-break du troisième set. Et d’un coup, la magie reprend. Des coups de tennis magnifiques et une victoire aux forceps pour le numéro 1 mondial. Mais vite, pas le temps de souffler, je retourne à mon inspiration initiale : le foot.
Manchester entre sur la pelouse de Bolton qui, au coup de sifflet initial, pouvait encore se targuer de n’avoir encaissé aucun but dans son arène. Avec des joueurs comme Ivan Campo ou Abdoualye Meite, ça peut surprendre de prime abord… pas seulement de prime abord d’ailleurs. Manchester rentre direct dans le match et alors là, que c’est beau ! Des enchaînements magnifiques, des débordements dans tous les sens, des centres, des frappes et bientôt des buts de l’extraterrestre Wayne Rooney. Quand on voit jouer un foot de cette qualité, on ne peut qu’aimer ce sport ! Bref, j’ai la banane, je viens de voir du vrai football. Ca faisait longtemps… Merci ManU ! Je note déjà en grand dans mon calendrier la date du 26 novembre, date d’un certain ManU – Chelsea…
Au même moment se joue Liverpool – Aston Villa. La magie de la rencontre au Reebok stadium me fait louper tout le match du coté de la Mersey. Qu’à cela tienne, ESPN rediffuse le match rien que pour moi… Troisième match d’ESPN de rang ! Ca joue également bien, c’est chatoyant et des buts tombent, dont un de l’improbable footballeur Crouch. Une reprise de volée magnifique. Ce joueur aurait-il finalement un semblant de talent ?
Au même moment commencent Lens – Auxerre ainsi qu’Udinese – Roma. Je sors donc des sentiers battus de la Premier League anglaise pour m’aventurer du côté de la L1. Et là, retour sur terre. Je me demande quelle folie a bien pu s’emparer des dirigeants de Canal Plus pour valoriser ce championnat à 600 millions d’euros la saison ! C’est mou, c’est lent. Le joueur le plus en vue est celui qui fait le plus de fautes. Ou l’arbitre, c’est selon… Et pire que tout : après les dix buts en trois matches de l’autre côté de la Manche, je n’ai droit qu’à un petit but des Sang et Or pour une victoire que nous qualifierons d’opportuniste. Je me rabats donc sur le Calcio.
Udinese – Roma : une belle affiche sur le papier entre deux équipes habituellement de milieu de tableau qui se retrouvent à jouer les premiers rangs dans un championnat amputé de ses boute-en-train. Même constat que pour la Ligue 1. Ce n’est pas affriolant, je me demande même si je ne préférais pas les saisons avec une Juve et un Milan qui trichent… Ce match ne fera pas long feu sur mon tube cathodique, je vais même louper l’unique but du match. Tant pis. Je retourne avec joie sur les terrains de la Premier League. C’est officiel, j’en suis complètement fan, à l’image du peuple thaïlandais qui voue un véritable culte à ce championnat !
Apres ces 4 heures de sport absolument éreintantes, je n’ai plus le courage de m’aventurer plus loin dans la nuit pour voir le derby milanais. Pas grave, je lirai l’article sur CartonRouge.ch au boulot lundi matin, une agréable habitude que j’ai prise depuis le 16 octobre !

Écrit par Eric Laurent

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