Neuchâtel Xamax : vivement Noël

On pouvait deviner le scénario du match. Pas difficile, il allait ressembler à la plupart des rencontres de Neuchâtel Xamax cette saison. Un adversaire bien regroupé en défense, discipliné et opportuniste et puis de l’autre côté un Neuchâtel Xamax s’efforçant de faire le jeu pour mettre à profit sa prétendue supériorité. On ne s’y est pas trompé, à la différence que l’on peut rajouter aux défenseurs baulmérans un sang froid admirable, et un gardien en pleine forme.

C’est en fait après 10 secondes de jeu que l’on assistait à la seule grosse errance vaudoise, Nuzzolo s’emparait du ballon sur l’engagement adverse, pour tenter une première frappe lointaine. Trop lointaine toutefois, le jeune Biennois tout comme son acolyte Merenda allaient rapidement buter sur le gardien Zingg (1ère, 5e et 9e minutes) qui ne relâchait aucune balle.
 
Les Xamaxiens, gonflés à bloc par 10 premières minutes très encourageantes, allaient alors redoubler d’efforts pour créer le jeu, en faisant tourner le ballon et en tentant des dédoublements sur les côtés, comme ils essaient de le faire depuis 16 journées avec un succès discutable. Mais Muñoz, dans un mauvais jour, et Casasnovas, dans un mauvais mois, en faisaient trop. Bien que supérieurs à leurs vis-à-vis, c’est presque systématiquement la mauvaise décision qui était choisie au bout du compte. Nouveaux grincements de dents aux accents neuchâtelois dans la tribune, ce match sent le nul à plein nez. Ou pire.

A la mi-temps, Gérard Castella opérait un changement logique, mais pas révolutionnaire pour la créativité du milieu de terrain rouge et noir. Muñoz cédait sa place à Oppliger, et Geiger reculait donc en défense à sa place usuelle. Mais déjà la lucidité xamaxienne s’effilochait, et la deuxième mi-temps allait être bien triste, à l’image du soleil disparaissant derrière la tribune sud, le nombre d’occasions xamaxiennes allait aller decrescendo. Tout juste notera-t-on Lombardo (60e) et Merenda (75e) qui échouaient poussivement sur Zingg. Kader Mangane a beau se lever dans la tribune principale et y croire, de guerre lasse les Xamaxiens laissaient finalement la fin du match et la plus grosse occasion aux bleus et au véloce Drago (80e), qui sur contre-attaque se présentait seul face à Gentile pour un hold-up mais ce dernier effectuait une parade miraculeuse, sa seule de la rencontre. De quoi répondre à l’entraîneur Castella qui se plaignait, il y a quelques semaines encore, de ne pas avoir un gardien «capable de faire gagner des points». Ce dimanche, à défaut d’avoir eu les attaquants pour, l’entraîneur neuchâtelois a pu compter sur le retour en force de son numéro 1, bien décidé à ne plus quitter ses filets, rare réjouissance d’une prestation xamaxienne médiocre.
 
On notera toutefois le bon match de Delgado, combatif et passeur efficace (pour une fois), dont l’association avec Melunovic fut assez réussie. Lombardo auteur de deux frappes pures, très pures, trop pures (c’est du politiquement correct), s’est montré à son avantage dans tous les compartiments du jeu, y compris sur les coups de pied arrêtés. Quennoz, de retour lui aussi, au détriment de Jacquet, a également réalisé un bon match faisant parler son expérience.
 
A Xamax on attend l’hiver avec l’impatience d’un enfant. Le Père-Noel devrait en effet déposer au moins deux joueurs sous le sapin (synthétique) de la nouvelle Maladière, et donner les moyens aux Neuchâtelois de passer l’épaule au printemps prochain. 

Baulmes – NE Xamax 0-0

Pontaise : 1’120 spectateurs. Arbitre: M. Zimmerman
 
Baulmes : Zingg ; De Camargo (46e Cottens), Geijo, Marque, Gilardi ; Filipovic; Verdon, Zari, Fallet (62e Renatus) ; Njanke (81e N’Diaye), Drago. Entraîneur : Barberis
NE Xamax : Gentile ; Muñoz (46e Oppliger), Quennoz, Besle, Delgado ; Casasnovas, Lombardo, Geiger, Melunovic ; Nuzzolo, Merenda. Entraîneur : Castella
Cartons jaunes : 42e Filipovic, 85e Geijo, 86e Gentile
Notes : Baulmes joue sans Shala (blessé). NE Xamax sans Bah, Szlykowicz, Sehic, Coly (blessés) ni Mangane (suspendu)
Coups de coin : 7-4 (6-3)

Écrit par Roby Steedman

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